10 Uktar 1490
Le lendemain matin (à supposer que c’est bien le matin), le groupe finit ses dernières rations de nourriture. Falorin a le teint plutôt grisâtre, ce qu’on met sur le compte de la gueule de bois ; cependant, cela fait plusieurs matins qu’on le retrouve ainsi, même si cela lui passe au cours de la journée.
La progression reprend et nous trouvons une paire de grosses bottes en cuir d’où dépasse un os : tout le reste semble avoir été croqué, il reste quelques lambeaux de chair accrochés mais qui ne date pas de hier et semblent également avoir été boulottés. Plus loin, il y a un sac en cuir que Falorin récupère pour lui, une bouteille d’encre vide, des plumes etc.
On entend un petit gazouillis d’eau qui ruisselle : c’est une rivière souterraine de 3-4 m de large, dont le courant est assez fort et traversée par un pont en mauvais état. Cendre se penche au-dessus de l’eau, voit un reflet bizarre et l’instant d’après une grosse masse lui tombe dessus. C’est un charognard rampant, sorte de gros ver avec des petites pattes, qui tente d’attraper Cendre avec ses tentacules visqueux.
Il y parvient et Cendre est pris de tremblements puis paralysé par le poison, mais après avoir médité pendant un instant il parvient à se libérer des effets du poison. Elle se fait démantibuler à grands coups de flèches (Noludek), lance (Bharash) et épée (Cendre), se dégonfle comme une baudruche et Cendre repousse son cadavre dans la rivière.
De l’autre côté de la rivière, au plafond, est accroché un deuxième charognard (charognard n°2) que Sophrosyne ne parvient pas à endormir, tandis qu’un troisième (charognard n°3) apparaît au-dessus de l’eau et chope la tête de Bharash de ses tentacules. Paralysé, il est secouru par Noludek qui le libère et effectue une prompte retraite. Charognard n°2 se décide à venir vers nous mais se contorsionne constamment pour esquiver toute attaque que nous porterions contre lui.
Un vrombissement en provenance de la rivière signale l’arrivée de deux nuées de chauves-souris, tandis que Falorin fait fuir charognard n°2 de l’autre côté de la rivière et que Cendre achève charognard n°3. Falorin tente de distinguer ce qui se passe dans le couloir de l’autre côté de la rivière, et pense voir l’ombre du dragon rouge au fond (note : il n’y a pas de dragon rouge dans le fond du couloir).
Les chauves-souris s’en prennent à Bharash, qui réplique par un cône de glace, et Cendre qui esquive.
Un bruit de grattement se fait entendre et 4 espèces de petits chiens rouges très moches déboulent à toute allure du couloir d’en face. Les créatures ont des petites antennes qui font rouiller en accéléré et désagrègent le métal des rails lorsqu’elles le touchent, et les bestioles (rust monsters/oxydeurs) s’en nourrissent.
Ceux-là non plus ne veulent pas dormir sous le sort de Sophrosyne. Falorin essaie de faire chauffer le métal dans le corps de l’oxydeur le plus proche, mais il se contente de recracher sa dernière bouchée.
Cendre récupère dans son sac la lame de faux rouillée qu’il avait un jour récupérée et frotte la glande à venin d’araignée dessus, avec l’intention de la jeter au sol en direction d’un oxydeur en guise de casse-croûte.
Noludek lance sa Croissance d’épines sur le pont pour empêcher les deux oxydeurs encore de l’autre côté de s’approcher, ce qui fonctionne bien.
Charognard n°2 s’en prend à Sophrosyne mais la rate, et Bharash tue l’oxydeur qui avait recraché sa bouchée d’un coup d’iklwa, sans que le métal de celui-ci ne soit corrodé.
Du sol monte une vibration, comme si quelque chose creusait sous terre et s’approchait de nous.
L’autre oxydeur présent s’intéresse à l’armure en écailles de Noludek mais ce dernier esquive les antennes trop curieuses.
Falorin parvient à charmer charognard n°2 et l’oxydeur près de Noludek, ce qui les empêche de bouger et nous offre un répit dans le combat…
… un répit très bref interrompu par l’émergence dans une vague de terre d’une bulette, créature à grande gueule et recouverte d’une armure de chitine extrêmement solide.
La bulette se propulse hors du sol et se jette sur Noludek et Sophrosyne, qui s’écartent de justesse et limitent les dégâts. Elle se renfonce dans le sol après s’être pris une flèche de Noludek.
Le groupe se disperse tandis que les chauve-souris changent de cible et se font laminer par la dague de Sophrosyne. La bulette s’en prend également à elle, mais ne mord qu’un des doubles, et repart sous terre pour mieux refaire une deuxième attaque juste après. Cendre tente de lui bondir dessus avec ses mains formant des serres de givre, mais il calcule mal son élan et croise la bulette en plein vol sans parvenir à la toucher. Dans son élan, la bulette va percuter le mur, écrasant Bharash et Noludek au passage. Falorin tente de lancer un Polymorphisme sur elle mais le sort ne passe pas.
Pendant ce temps, le carrion et l’oxydeur restants sortent de leur hébétement, mais l’oxydeur s’intéresse à la lame de faux assaisonnée par Cendre qu’il commence à manger tranquillement, et le carrion se fait trucider par Noludek.
La bulette décide de s’en prendre à Falorin qui lui lance un sort de Suggestion pour la convaincre qu’elle devrait rester en surface “car il y a de bons trucs à manger” - ce que la bulette ne peut qu’approuver : elle mord la jambe de Falorin, qui perd sa concentration et la bulette redescend sous terre.
Cendre crie au groupe de courir vers le pont et tous s’exécutent sauf lui, avec pour résultat que la bulette, lors de son prochain saut, vise la troupe rassemblée. Le pont, déjà branlant au départ, ne résiste pas sous l’impact et précipite bulette et aventuriers - dont un Noludek assommé- dans la rivière, et tout ce petit monde se retrouve emporté par le courant.
Bharash remonte en marchant tranquillement vers la rive, Sophrosyne attrape Falorin et tous deux s’accrochent au bord pour sortir de l’eau, mais Noludek continue de sombrer alors que Cendre pique un sprint pour arriver à sa hauteur et lui tend une main que Noludek, inconscient, ne peut saisir. Il est sauvé de justesse par Falorin qui lui lance un Mot de guérison, refait surface et attrape la main de Cendre qui peut enfin le hisser sur la rive. La bulette, elle, continue sa glissade aquatique et disparaît hors de vue.
Bharash et les autres traversent la rivière, et tout le monde se repose et se soigne.
Eku racontre que les bulettes sont un problème bien connu du Chult, et autrefois ils devaient monter des expéditions pour les éradiquer quand elles attaquaient les villages. Quand quelqu’un se réjouit qu’elles ne savent pas nager, elle rappelle que les bulettes n’ont pas besoin de savoir nager alors qu’elles peuvent creuser le sol au fond de l’eau, et c’est le signal d’un départ précipité pour le groupe peu enclin à vérifier en personne si c’est vrai.
Dans le tunnel se trouvent des oxydeurs supplémentaires mais quelques bouts de ferraille leur sont lancés et cela suffit à les occuper.
La température monte de plus en plus, des volutes de fumée apparaissent coincées sous le plafond, et on commence à entendre des tintements, des bruits de chaîne etc. Une arche de pierre sur le chemin est gravée au nom de Hrakhamar.
Passé l’arche, la route et les rails se séparent en deux, avec une voir qui part tout droit au-dessus de la lave et une qui tourne à droite dans de la fumée opaque. Cendre part explorer tout droit et trouve deux alcôves dans lesquelles deux silhouettes, probablement naines, sont enchaînées au sol. Il emprunte alors le couloir de droite mais la fumée le fait tousser et il ne peut pas aller plus loin.
Les silhouettes enchaînées, bâillonnées et aux yeux bandés se révèlent être des nains albinos du Chult portant des marques de brûlure et de torture, dont le premier se met à crier en chultais “arrêtez le feu, le feu brûle toujours” en boucle jusqu’à ce que Cendre lui fasse boire de l’eau et que Morneloup lui lance une Restauration mineure. Apaisé, le nain se présente comme étant Laz, et son ami également enchaîné est Malkar. Ce sont les salamandres de feu qui les ont enchaînés là. Sophrosyne crochète les serrures des menottes et des fers, et les deux nains se retrouvent, effrayés de se voir en si mauvais état.
Ils nous racontent qu’ils sont arrivés il y a presque deux ans ; ils faisaient partie d’une expédition de 10 nains qui voulait reprendre la mine de Hrakhamar. Après avoir croisé la dragonne rouge et la bulette, il ne restait plus que 4 nains vivants qui sont entrés dans la fumée du couloir de droite et sont tombés inconscients. Les salamandres les ont trouvés et les ont torturés pour découvrir les secrets de la mine et de sa salle au trésor, mais ils ne savaient rien à ce sujet, y compris comment ouvrir les portes de la salle.
Les salamandres se fabriquent des armes et constituent une armée, peut-être pour entrer en guerre contre les kobolds et le dragon.
Les nains nous apprennent qu’il y a une sortie vers la Vallée de l’honneur perdu de l’autre côté de la forge. Dans la mine, il y a également des enclos à montures et de grandes forges capables de fondre l’adamantium.
Les salamandres ne viennent pas souvent aux alcôves et les nains n’ont pas reçu de nourriture ou d’eau depuis des jours.
Nous décidons de nous installer dans les alcôves pour une petite pause mais après 45 minutes, Vorn tape dans ses mains pour signaler un danger, comme deux tritons de feu en armes s’approchent depuis le pont.
Partie du 17 septembre 2021
- Avec Fabian, Julien, Laetitia, Olivier, Samy, Sasha et Xavier
Les deux parties se regardent en chien de faillance en criant qu’ils sont amicaux et Falorin rend l’un des deux tritons amical pour un temps. Le triton charmé essaie d’intercéder en la faveur du groupe, mais l’autre est apeuré et crie en s’enfuyant. Celui qui reste semble avoir plus peur de nous que nous de lui et nous enjoint de partir, sinon il nous livrera à Imix, seigneur élémentaire, le Feu Dévorant, et tout un tas d’autres titres terrifiants.
Des bruits au fond de la caverne se font entendre et quelques instants plus tard, quelques sauteurs géants déboulent sur les deux groupes et bousculent le nouvel ami de Falorin. Le triton apeuré saute sur l’un des sauteurs et attaque. Le combat est rapide grâce à la force de Vorn, la dextérité de Noludek et l’agilité de Cendre qui dompte l’un des sauteurs géants et l’utilise comme monture.
Plus loin, d’autres sauteurs géants sont attachés dans des alcôves et font un boucan. Nous entendons également du bruit de métal frottant contre du métal : des chariots sont érigés en rempart, et une sphère de feu mobile essaie de nous atteindre sans succès, elle se rue sur une illusion de gobelin que Falorin crée face aux barricades, puis explose.
Falorin et Sophrosyne retournent parler aux nains pour savoir s’ils connaissent le chemin vers la sortie, mais ceux-ci ne sont sortis qu’une seule fois de leur prison pour aller vers la salle du trésor et ils avaient les yeux bandés. Tout ce dont ils se rappellent, c’est le bruit des chaînes (des sauteurs enchaînés ?) et l’odeur du soufre.
Falorin rend Cendre invisible afin qu’il aille jeter un oeil et nous donne un aperçu des forces en présence. Il explique qu’il y a une une petite dizaine de tritons de feu qui nous attendent plus loin autour d’un bassin de lave, ainsi que deux mages.
Nous devisons un plan en tenaille et lançons l’assaut. Les tritons se battent vaillamment mais ne font vraiment pas le poids face à nous. Lith nous rejoint pour les combats, tandis que Sophrosyne lance son sort de ténèbres autour de l’un des deux mages et Vorn fait le nettoyage par le vide, accompagné de Cendre sur son nouveau destrier, qui hélas ne fera pas long feu.
La salle est vidée de sa vaillante résistance quand Vorn écrase le dernier triton, qui se tord de rire, sous son pied.
[+1000 xp]
Partie du 15 octobre 2021
- Avec Fabian, Julien, Laetitia, Olivier et Xavier
[tl;dr]
… Boum, pif, krak, chouing, pouf, kaboooom, pshhhhh, paf
[version longue]
Au fond de la salle se trouve une porte, que Vorn défonce d’un coup de pied * boum * et qui donne sur une armurerie. Deux râteliers ont été pillés et deux autres portent encore des armes naines : haches, marteaux, grosses épées etc. A droite, une autre porte donne sur la forge. On trouve un marteau à deux mains en adamantium, que Vorn récupère * pif * à la place de son marteau de bric et de broc dont il se débarrasse * krak *. En passant, Bharash ouvre une porte à gauche, mais celle-ci donne sur un long couloir et le groupe décide de l’ignorer pour l’instant.
Bharash ouvre la porte suivante au fond de la pièce * chouing * et est repoussé par un souffle de feu : dans la pièce suivante se trouvent 5 tritons, dont un guerrier qui passe la porte et s’en prend à Bharash. Mais il ne fait pas long feu ( ;p ) et finit équeuté et exsangue par les bons soins de Sophrosyne. Un deuxième guerrier entre, qui attaque Sophrosyne mais l’avant-garde Bharash-Sophrosyne-Vorn en vient rapidement à bout.
Une sphère de feu apparaît devant la porte * pouf * puis se met à tourner dans la pièce, touchant Vorn et Bharash.
Pendant ce temps, Noludek crée une Croissance d’épines dans la pièce aux tritons, et Falorin les fait joliment briller en mauve avec ses Lueurs féeriques. Des grognements de douleur indiquent que quelqu’un s’en prend cher dans les pattes en se déplaçant dans les épines ; malheureusement, il s’agit d’un genre de prêtre qui prend le contrôle de l’esprit de Noludek et le paralyse, faisant disparaître les épines. Bharash et Sophrosyne entrent dans la pièce et s’en prennent au prêtre, sous un tir nourri de Mains brûlantes qui font énormément de dégâts à Bharash * kaboooom *, tandis que Sophrosyne les esquive avec grâce. Les flèches de Noludek et les coups du nouveau marteau de Vorn achèvent les deux mages, et le duo B/S règle son compte au prêtre acculé dans un coin, qui meurt en étreignant sa collerette dorée et en marmonnant des choses à l’attention d’Imix tout en se consumant robe comprise.
Le groupe reprend son souffle, mais pas longtemps car des restes calcinés du prêtre surgit un élémentaire de feu.
Il commence par frapper la cible la plus proche, à savoir Sophrosyne, et se déplace pour l’englober de son corps ardent mais le peu d’effet que ça lui fait (à part un agacement manifeste) le fait changer d’avis et partir en direction des cibles plus conciliantes que sont Bharash et Noludek, chacun étant d’un côté de la porte. L’effet est tout de suite plus impressionnant et les deux compères prennent feu, ce qui inflige suffisamment de dégâts à Bharash (qui a déjà pris très cher avant) pour le faire tomber inconscient. Noludek tente de le ranimer, mais le retour de Bharash parmi les vivants ne dure que le temps pour lui de se prendre quelques brûlures de plus.
Les frappes de Vorn sur l’élémentaire ne semblent pas faire grand-chose si ce n’est remuer les flammes, voire en enlever quelques-unes ; en revanche, chaque coup porté cause des brûlures à l’assaillant, y compris à Vorn qui commence à noircir légèrement.
Voyant Bharash servir de brasero, Sophrosyne se saisit d’un seau d’eau et va le déverser sur lui pour éteindre les flammes. Ce faisant, quelques gouttes d’eau touchent l’élémentaire qui n’apprécie pas du tout et file dans l’autre pièce s’attaquer à Noludek et Falorin. Falorin saute dans un bassin d’eau pour éteindre les flammes qui le brûlent et utilise son casque de mineur pour lancer de l’eau sur Nolu-torche, mais ce dernier reprend rapidement feu avant d’aller lui-même dans le bassin.
Vorn saisit un tonneau d’eau et le jette sur l’élémentaire ; le tonneau explose et l’eau semble faire énormément de dégâts à la créature.
Sophrosyne tire Bharash plus loin dans la pièce et lui faire boire une potion de Soins pour le ranimer.
L’élémentaire continue à s’en prendre à Noludek et Falorin tandis que Vorn lui fait exploser un nouveau tonneau dans les “jambes”, avec des résultats tout aussi satisfaisants que le précédent : la créature diminue significativement de taille. Une flèche magique tirée par Noludek ôte quelques flammes au passage, contrairement au coup de vent magique de Sophrosyne qui ne fait rien du tout.
Les nombreuses brûlures de Noludek finissent par avoir raison de lui et Falorin a désormais toute l’attention de la créature. Il tire un carreau d’arbalète magique dont il avait soulagé Lith et dont l’effet était encore inconnu, et inflige des dégâts. Un dernier tonneau d’eau écrasé par Vorn au-dessus de l’élémental achève le travail et le renvoie d’où il vient * pshhhhh *.
L’arrière-garde arrive ; tandis qu’Eku soigne Noludek, elle manifeste une grande inquiétude à l’idée de devoir nous laisser nous débrouiller sans elle bientôt car selon elle nous ne prenons pas suffisamment soin les uns des autres. Elle va inspecter l’autel à ce qui semble être Imix, sur lequel trône une statue faite de morceaux de métal tordus et variés. L’un de ces bouts est un morceau de clé carrée en adamantium gravé d’une rune naine signifiant “début”, et un autre bout est un morceau de clé semblable mais en or et sans rune. Tous deux sont incomplets et tordus, apparemment inutilisables.
Le groupe se repose en appréciant la chanson qu’entonne Falorin et emprunte la porte qui se trouve à gauche dans la pièce de l’autel. Celle-ci mène sur un long couloir avec 4 portes qui donnent sur des chambres, si on peut appeler “chambre” un tel taudis puant. Falorin trouve des lunettes de protection qu’il met sur son visage, il a maintenant la tête du parfait mineur avec les lunettes et le casque.
Sophrosyne avance prudemment vers le bout du couloir, mais tout est calme. Un parapet de pierre surplombe la lave d’une hauteur d’environ 3 mètres et un porte-baquet, devant probablement véhiculer de la lave, traverse celle-ci. C’est un cul-de-sac, et le groupe retourne sur ses pas pour emprunter l’autre couloir qui mène à un pont.
Falorin, qui est en tête, trouve un levier au milieu du couloir et l’actionne pour voir ce que ça fait, mais il en sera pour ses frais : à part quelques grincements, claquements et bruits d’engrenages, cela n’a apparemment aucun effet. Actionner le levier une seconde fois a le même (non-)résultat.
Le pont surplombe la lave et Falorin jette une bougie dessus ; celle-ci se met à fondre lentement, indiquant que le sol est relativement chaud et motivant Falorin à courir pour le traverser.
Au bout du pont, il se trouve face à une énorme porte barrée d’adamantium gardée par deux armures naines, une à gauche et une à droite. A main gauche, il y a une sorte de cagibi vide. Deux serrures sont visibles sur la porte, une en adamantium et une en or, et leurs trous correspondent aux morceaux de clé qu’on a trouvés… ou plutôt, correspondraient si celles-ci étaient complètes et pas tordues.
Falorin utilise sa Baguette des secrets qui s’allume en direction du cagibi, et dans un coin de la pièce il y a une sorte de livre-boîte en bois, à l’intérieur couvert de métal et dans lequel se trouvent des négatifs des deux clés. Ce sont des moules pour les clés.
Aussitôt tout le monde s’excite et veut reforger les clés. Sophrosyne, qui s’y connaît un petit peu en métaux précieux, en a marre d’entendre demander si on peut fabriquer de l’adamantium et menace de balancer le prochain qui pose la question dans la lave parce que ce n’est pas possible à moins d’être un fondeur nain surqualifié.
On décide d’aller chercher les nains qui, à défaut de posséder le savoir-faire pour fabriquer de l’adamantium, peuvent essayer de faire fondre un de nos lingots pour fabriquer la clé. Ca fonctionne du premier coup et on se retrouve avec une clé en adamantium, avec la rune “début”, et une clé en or avec la rune “fin” toutes neuves. Les nains nous expliquent que l’adamantium représente le début de toutes choses, la force et la résistance qu’il faut pour affronter les épreuves, tandis que l’or représente la fin de toutes choses, le confort après les épreuves.
Les nains introduisent les clés dans les serrures et ouvrent la porte, qui donne sur une petite pièce qui sent le renfermé, dans laquelle des milliers de lingots de fer et d’adamantium sont rangés et numérotés. C’est la salle du trésor et le trésor est typiquement nain.
Il y a également un coffret en bois orné de runes naines, une prière à Moradin le dieu principal des nains. Le coffret est fermé à clé mais Sophrosyne crochète la serrure avec une exquise délicatesse et s’écarte pour laisser un des nains ouvrir le coffret.
A l’intérieur se trouve un unique gant pour main droite, hyperacticulé et constitué de différents métaux avec quelques gemmes pour décorer. Les nains en tombent sur leur cul, littéralement mais pas de très haut évidemment. Ils nous racontent la légende du gant que Moradin aurait forgé pour contrôler sa création que sont les nains, et qu’il aurait donné au premier roi nain afin qu’il guide son peuple. A l’évidence, pour eux, c’est ce gant-là.
Falorin prend le gant dont il sent l’énergie magique émaner et, malgré un virulent avertissement de Sophrosyne, l’enfile à sa main droite. Aussitôt sa main se met à brûler comme si le gant refusait de s’harmoniser avec lui [il se prend deux niveaux d’épuisement] et Sophrosyne le lui arrache pour le remettre dans le coffret * paf *.
Une discussion est entamée pour savoir ce qu’on va faire de ce gant. Les nains ne veulent pas le garder, ils nous disent que c’est un artefact de roi et ils ne connaissent pas de roi. Le seul nain qu’on connaît vraiment, c’est Ortimay et ce n’est pas un roi non plus. Falorin veut emmener le gant à Eauprofonde et le donner aux guildes naines. Sophrosyne veut le confier à Eku. Le groupe continue à discuter sans parvenir à prendre une décision.
[+1700 xp]
Partie du 12 novembre 2021
- Avec Fabian, Julien, Laetitia, Olivier, Samy et Xavier
Tout le monde commence à faire ses affaires de son côté : Noludek demande aux nains de lui ajuster une armure de plates, Cendre détruit l’autel à Imix, Falorin cherche les carreaux magiques qu’il a utilisés, Cendre et Sophrosyne font l’acquisition de nouvelles dagues (dont une ira chez Falorin).
Lith identifie les objets dont la hache trouvée chez la dragonne comme étant une hache flottante : quand on la jette sur l’eau, elle flotte et peut même porter le poids de Cendre. En plus de cela, elle donne à son porteur un bonus en natation. Cendre la prend.
Lith analyse également le gant comme pouvant faire des tas de choses différentes, mais pour cela il faut que le porteur en paie le prix - une malédiction ? - et que le gant accepte son porteur.
À la vue du gant, Artus est impressionné. Il regarde brièvement son anneau, et Falorin l’aperçoit. Le franc tombe pour Falorin qui comprend que l’anneau d’Artus est l’Anneau d’hiver, un puissant artefact ayant autrefois appartenu aux Géants de givre et Artus confirme à demi-mots qu’il est bien celui qui, dans la légende, a récupéré l’anneau.
Artus, gêné, sort le premier de la forge par l’autre sortie, suivi d’Appât-à-dragon et des autres. La nuit est tombée et nous établissons le camp. Sophrosyne réinvoque son familier, qui comme on pouvait s’y attendre n’est vraiment pas content d’être mort une seconde fois. Cendres et Noludek partent chercher de la nourriture pour le groupe. Cendres montre fièrement sa récolte mais reste bouche bée devant celle de Noludek qui en a rapporté deux fois plus.
À leur retour, Falorin sent sa soif le saisir et il part en quête d’eau. Persuadé d’entendre de l’eau un peu plus loin, il se perd dans les bois et un serpent immense et avec des bras l’attaque par surprise dans le dos. C’est un Yuan-Ti. Solidement blessé, il appelle à l’aide et le Yuan-Ti l’attaque à nouveau à l’épaule. Falorin a beau insulter le Yuan-Ti pour gagner du temps, celui-ci redouble ses coups. C’est à ce moment que Cendres et Sophrosyne, alertés par les cris de Falorin, apparaissent et font assez mal au Yuan-Ti. Étonnamment, c’est Falorin qui porte le coup fatal de sa dague. Quand Bharash et Noludek arrivent, le serpent n’est plus qu’un être inerte et Cendre et Sophrosyne engueulent Falorin pour être parti tout seul sans prévenir personne. Cendres récupère la mue du Yuan-Ti qu’il portait autour du cou, pleine d’aliments dont des insectes séchés et broyés.
De retour au camp, Sophrosyne prend Falorin à part et invite Eku à participer. Elles lui apprennent qu’après le dragon, dans l’alcôve au sommet de la tanière, Falorin est mort, mais que grâce à une action coordonnée de tous ses camarades, il a soit échappé de justesse à la mort, soit en est revenu. Quoiqu’il en soit, Eku pense que Falorin a succombé à la malédiction du Chult. Falorin est éberlué, et ne sait pas quoi dire. Sophrosyne le sermonne quant à son comportement, à savoir combien il est important pour le groupe, mais que son attitude insouciante fait courir de nombreux risques à tout le monde et que sa presque-mort a beaucoup affecté ses camarades. Falorin, tout contrit, comprend qu’il doit se remettre en question.
Le cerveau de Falorin tourne dans tous les sens si bien qu’il s’endort bien plus tard que tout le monde, et une fois endormis, il se dit qu’il a quand même beaucoup de chance d’être parmi ces aventuriers.