19 Uktar 1490
“Aïe mes boyaux” (Falorin)
Nous nous réveillons au milieu de la nuit, les entrailles en feu et vomissant abondamment. La porte est ouverte et laisse entrer la pluie, et dans l’encadrement se tient le Chasseur, son épée courte à la main, le visage humide (de pluie ? de larmes ?). Il nous répète une dernière fois qu’un chasseur a besoin d’une proie puis disparaît dans la nuit. Le petit autel a été ravagé : les 3 statues ont été brisées, vraisemblablement par un coup d’épée. L’arc et les flèches du Chasseur sont toujours accrochés à leur place.
Cendre ronge les liens autour de ses poignets et part après le Chasseur, mais l’orage l’empêche de suivre ses traces et il revient bredouille.
Sophrosyne identifie rapidement le poison qu’ils ont ingéré : il s’agit des larmes de minuit, un poison très connu et très onéreux, indétectable… jusqu’à ce que ses effets se fassent sentir à minuit. Des personnes jeunes et fortes ont de bonnes chances d’y survivre et les effets ne durent pas longtemps, mais Imbok est très mal en point ; Cendre le fait vomir et Falorin le soigne, mais il reste très faible.
A son retour, Cendre se fait prendre à partie par Sophrosyne qui l’accuse de les avoir mis dans cette situation en faisant aveuglément confiance au Chasseur et qu’il aura leurs morts sur la conscience quand ce dernier les retrouvera. Cendre rétorque que le Chasseur avait donné sa parole et que d’ailleurs il ne les a pas tués, ce à quoi Sophrosyne répond qu’il a tout de même essayé puisqu’il les a empoisonnés. Elle prend très mal les dires de Cendre comme quoi elle devrait comprendre mieux que quiconque les actes du Chasseur, étant elle-même un assassin - ce qu’elle nie être. Bharash ne fait qu’envenimer la discussion en déclarant qu’un chasseur n’est pas un assassin ; quand Sophrosyne lui affirme que quelqu’un qui tue ses proies est un assassin, Bharash conclut que dans ce cas elle est aussi un assassin ; elle réplique alors qu’elle a bien des proies mais qu’elle ne les tue pas et met un terme à la discussion.
Pour changer de sujet, Falorin évoque avec Cendre les rêves qu’ils ont fait sous l’influence des herbes : Falorin explique qu’il était en présence de trois figures : une vieille femme avec un collier de dents d’enfants et une autre dont la tête était dans un sac qui bougeait comme si une créature se trouvait à l’intérieur ; il n’a pas vu la troisième figure qui lui tournait le dos. Cendre explique qu’il n’a pas vu la seconde mais qu’il a vu à la place une vieille qui avait des pièces dans le visage. À un moment, elles se sont rendu compte qu’ils étaient là et ils se sont sentis traînés sous des rires à glacer le sang.
Sophrosyne repense aux guenaudes de la plage et nous en déduisons que les trois esprits doivent appartenir à la même filiation, à défaut d’être des guenaudes.
Cendre emporte la dague et l’arc long du Chasseur. Falorin prend le sac d’herbes et les éparpille au sol ; il trouve également dans le sac 5 fioles de larmes de lune, soit l’équivalent d’une petite fortune, qu’il emballe précautionneusement dans son paquetage. Nous cassons les outils qui servaient à fabriquer les flèches, puis nous nous reposons un peu dans la pièce en haut.
Le matin se lève : Bharash n’a plus aucune écaille et commence à avoir quelques cheveux, et Imbok a très mauvaise mine du fait de son empoisonnement et du manque de repos, il va se faire porter par Cendre.
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Partie du 01 avril 2022
- Avec Fabian, Julien, Laetitia, Olivier, Samy et Xavier
Avec notre douleur au ventre, Cendre suggère que nous prenions quelques décoctions à base de charbon, ce que nous faisons tous. Cendre fouille les affaires du Chasseur et trouve une longue plume vert acide assez lourde. Sans être magique, elle provient néanmoins d’une créature magique (comme Eku). Falorin entame quelques morceaux à la cornemuse, impatient d’avancer dans la ville.
Mais quelques instants plus tard, une sensation de présence assortie de bruits de glissement perturbe le silence (des Yuan-Ti ?) et Falorin interrompt son morceau. Plus un bruit ne se fait. Une fois les Yuan-Ti passés, nous sortons prudemment de la cabane demeure du chasseur pour aller vers le temple un peu plus au Nord-Ouest. Sophrosyne raconte à Imbok que les kobolds sont des dragons qui ont rétréci à cause la pluie et le naïf petit grung y croit à fond, à tel point que quand Cendre lui donne une écaille de la dragonne, il a peur qu’elle rétrécisse quand il ira dans l’eau. Une chose en entraînant une autre, une proposition est faite pour nommer le groupe “les Chasseurs de Dragons” mais elle ne remporte pas l’unanimité.
En arrivant au temple, nous voyons une cabane en pierre dans un piteux état. Elle est remplie de clés au mur. Au nord de notre position, le temple semble bien fermé de toute part. Une inscription au dessus des portes dit quelque chose que Cendre a du mal à traduire : “Unkh … cerveau … avant”. Devant l’air perplexe de ses camarades, Sophrosyne suggère que cela doit sans doute signifier “réfléchir avant d’agir” ; et d’ajouter, un soupçon de sarcasme dans la voix, qu’elle comprend que le concept leur soit étranger. Bharash tente d’ouvrir les portes mais il n’y arrive pas. Falorin tente d’utiliser sa tête, littéralement, pour l’ouvrir, sans plus de succès. Finalement, Bharash, Falorin et Cendre parviennent à l’ouvrir en s’y mettant à plusieurs.
L’intérieur du temple est une pièce assez grande par rapport aux autres temples que nous avons visités. Au milieu trône une statue d’un fléau-scargot (vraisemblablement Unkh). Sur les murs ouest, nord et est six clés sont lovées dans des alcôves, et au fond de la pièce, derrière la statue, un piédestal trône comme si un cube devait s’y trouver, mais celui-ci ne semble pas avoir connu de cube. Ce piédestal possède une fente pour y faire passé une clé.
Trois blêmes (sorte de morts-vivants proches des goules) surgissent de derrière la statue et nous attaquent. Elles semblent assez puissantes car nous donnent quelques remous au ventre. Avec ce qui s’est passé cette nuit, ce n’est pas la panacée. Nous arrivons finalement à nous en débarrasser assez facilement et remarquons qu’ils ont un petit triangle bleu tatoué sur le front, comme les morts-vivants que nous avons affrontés au Temple de l’homme et du crocodile.
(tout le monde s’en fiche mais Luciole et une des fées protectrices de Falorin sont cousin.e.s et ça amuse beaucoup Sophrosyne, qui se demande à quel point, par extension, Falorin et elle sont apparentés)
Nous nous concentrons sur l’énigme du temple : nous enlevons toutes les clés des alcôves et les mettons à part, et nous allons chercher des clés similaires dans la dépendance. Nous en trouvons 30 parmi celles-ci, certaines se ressemblent entre elles, d’autres sont uniques, et aucun schéma ne permet d’en isoler une en particulier.
Nous ne trouvons pas de solution à l’énigme. Sophrosyne suggère donc d’utiliser sa Main de mage pour utiliser une clé choisie (au hasard) par Cendre parmi celles trouvées dans le temple ; mais à la dernière minute, elle change d’avis et décide de crocheter la serrure du piédestal même si celle-ci s’avère très complexe. Tout le monde semble d’accord, et Falorin l’inspire. Tout le monde sort du temple sauf Cendre et elle. Alors qu’elle commence à crocheter la serrure, la statue derrière Sophrosyne s’entrouvre et laisse passer des rayons chauffants, mais Sophrosyne réalise des coups de maître en matière de crochetage et elle parvient finalement à crocheter le piédestal. La statue d’Unkh se referme, tandis qu’une petite alcôve dans le piédestal s’ouvre et laisse apparaître le cube dont s’empare Sophrosyne.
Le groupe possède maintenant quatre cubes.
Une fois l’épreuve passée, le groupe décide de se déplacer vers le temple au dessus de la lave. Sur le chemin, Noludek s’immobilise, terrorisé par des cauchemars. Il se voit dans un désert où ses mains se dessèchent et s’effritent, tandis que l’eau quitte son corps et qu’il est incapable de hurler. Le groupe remarque un peu tard l’absence de Noludek. Et des Yuan-Ti dont deux qui ressemblent à des serpents géants nous tombent dessus. Une prêtresse avait infligé les terreurs à Noludek, mais elle se ravise lorsque nous sortons les armes et lance un sort de Ténèbres autour de Cendre, Bharash et Falorin.
Le combat est équilibré au début, même si la prêtresse parvient à éviter tous nos coups, mais le groupe prend vite l’avantage quand Falorin ralentit quelques Yuan-Ti. La prêtresse finit elle aussi par périr, et un dernier Yuan-Ti tente de prendre son corps avant de se faire déchiqueter par Noludek. Sur le corps de la prêtresse, nous découvrons une très belle dague incisive que Lith identifie rapidement.
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Partie du 29 avril 2022
- Avec Fabian, Julien, Laetitia, Olivier, Samy et Xavier
Lors du repos, Falorin prend Sophrosyne à part et tente de lui dire que le baiser de la veille n’était pas du tout réciproque et qu’il ne se sentait pas disponible pour une relation en ce moment. Surprise qu’il accorde de l’importance à cet évènement, Sophrosyne lui rétorque que ce n’était qu’une réaction de remerciement et qu’il ne devrait pas s’y attacher, d’autant plus que Falorin ne semble pas du tout apprécier la compagnie féminine. (Cendre se rapproche discrètement pour écouter la conversation mais repart bien vite à sa cueillette en se bouchant les oreilles.) Falorin répond que là n’est pas la question puisqu’il aime tout autant la compagnie des hommes que des femmes, mais que c’est surtout l’environnement hostile qui l’empêche d’apprécier les charmes de Sophrosyne en ce moment. Sophrosyne, quoiqu’un peu perplexe face à cette explication, conclut que tout va bien puisqu’il ne s’intéresse pas à elle et qu’elle ne s’intéresse pas à lui, et Imbok les interrompt pour que le groupe puisse avancer.
Noludek est toujours terrorisé suite au sort de la prêtresse Yuan-ti et Cendre lui fait boire de l’eau que Sophrosyne aromatise façon rhum. Une rapide inspection de la blessure de Falorin par Cendre et Sophrosyne les rassure sur le fait que la blessure n’a pas évolué, mais Falorin semble avoir perdu du poids, on lui voit nettement les côtes bien qu’il prétende manger à sa faim.
Les aventuriers s’orientent vers le sud de la ville pour accéder au temple sur le pilier étroit au milieu de la lave. Ils estiment à 18 m la distance de lave qui sépare les falaises opposées. Un rugissement se fait retentir vers le nord-ouest, ce qui inquiète Cendre. Falorin, n’ayant pas du tout envie de montrer toute son agilité, se téléporte sur le rebord et crie au groupe d’envoyer une flèche avec une corde qu’il nouera à un arbre. À ce moment, un jacouli, attaque le barde au bras, rapidement suivi par trois autres congénères.
Même à distance, le groupe se débarrasse rapidement des serpents. Falorin entreprend alors de dépecer l’un des serpents, pendant que le groupe tente d’envoyer sa longue corde à Falorin. Bharash noue la corde à sa flèche et la propulse vers un arbre, mais le poids de la corde est trop lourd pour la flèche. Au second essai, Sophrosyne noue une cordelette, plus légère, à une autre flèche, et Noludek plante la flèche dans un arbre à côté de Falorin qui tire la cordelette jusqu’à obtenir la corde et la nouer autour de l’arbre. Falorin est satisfait de son nœud, mais le groupe après quelques mouvements pour s’assurer de la solidité de l’attache dénoue la corde aisément. Le troisième essai est le bon, et Falorin reprend le dépeçage d’un des serpents. Sophrosyne lui demandant pourquoi il est occupé à faire ça, il répond que c’est parce que ces peaux sont rares et chères et peuvent servir à plusieurs objets magiques. Sophrosyne se met aussitôt à la tâche avec un résultat nettement moins net que Falorin. Lith a du mal avec la traversée, mais Cendre vient l’aider. Peu après, voyant qu’il ne pourrait arrêter Falorin de sa tâche, Cendre fait un ragoût de Jacouli qui revigore tout le monde.
Les aventuriers font face à un nouveau temple. Il n’y a pas de porte mais bien un couloir en pente douce. Sur les murs du couloir se trouvent d’un côté des meurtrières étroites et de l’autre des renfoncements. Une pression sur le fond de ces renfoncements montre que ce sont également des meurtrières. En regardant au travers des meurtrières, le groupe aperçoit à l’est une statue entière d’un jacouli avec un cube dans la gueule et à l’ouest une statue dont la tête tranchée net est au sol avec un cube à côté de celle-ci. Au bout du couloir se trouve une pièce avec douze statues d’archers et au milieu un cube sur un piédestal. Les archers ont des arcs sans corde et sans flèche mais une inspection montre des trous dans les parois en face de chaque arc. Devant le piédestal se trouve un autel qui, une fois nettoyé, révèle une mosaïque représentant Moa et Wongo le monstre de Su ainsi que la phrase suivante : “La mort récompense un voleur dupé, la vérité vient de la bouche du serpent“.
Falorin rappelle la légende des dieux d’Omu et Moa, le jacouli, semble bien être celui qui dit la vérité. Il croit donc que le bon cube est celui dans la gueule du serpent. Mais en se demandant comment sortir le cube de cette pièce fermée, Sophrosyne rappelle à Falorin qu’il a la baguette des secrets. Falorin l’utilise et même s’il sent deux directions secrètes, il ne présente que celle de la pièce est, affirmant qu’il n’y en a pas d’autres. Pas dupe, Bharash cherche par symétrie une porte vers la pièce ouest et la trouve. Bharash et Cendre remettent en état la statue de serpent de la pièce ouest, y compris le cube au fond de la gueule du serpent. Falorin insiste sur le fait que c’est celui de la pièce est qui est le bon car Moa dit la vérité. Les autres discutent et Falorin qui en a marre décide alors de faire un pas en retrait et sort du temple.
Pour finir, Sophrosyne décide de sortir tous les cubes en commençant par celui de la pièce est avec sa main de mage. Elle fait sortir tout le monde du temple, ne gardant que Bharash et son bouclier protecteur auprès d’elle. Le premier cube est déposé sans encombre à l’entrée du temple. Elle entreprend ensuite de prendre le cube de la pièce ouest de la même manière, mais à peine le cube arrive-t-il dans le couloir où ils se trouvent que le sol s’affaisse et tant Bharash que Sophrosyne, qui s’y trouvaient, tombent au fond d’un trou et commencent à sentir une coulée acide sur eux. Ils utilisent tous deux leur Pas brumeux pour sortir du piège rapidement et procèdent à un nettoyage express. Le groupe décide alors que le cube sorti est le bon et ne se préoccupe pas du troisième dans la pièce aux arcs.
Le retour sur la corde se fait sans encombre et le familier de Lith, ne parvenant pas à défaire le nœud, coupe la corde près du tronc et nous récupérons une corde de 25 mètres au lieu de 30.
En repartant vers le nord de la ville, nous repérons une patrouille de 4 Yuan-ti à l’armure sombre ornée d’un triangle bleuté, qui s’approche et transporte le corps de la prêtresse que nous avons tuée. Nous nous empressons de nous faire très discrets… sauf Noludek qui marche sur une branche d’arbre. Dans une vaine tentative de diversion, Cendre pousse un miaulement sonore qui ne fait qu’attirer encore plus l’attention du dernier Yuan-ti du groupe. Sophrosyne cache tout le groupe sous une Image silencieuse reproduisant le décor alentour et intime par gestes de ne plus bouger, de ne plus faire le moindre bruit - y compris Bharash qui commençait à bander son arc. Après un moment qui leur paraît trop long, le patrouilleur Yuan-ti finit par repartir et la patrouille disparaît au loin tandis que Sophrosyne met fin à l’illusion.
Nous avançons vers le nord-ouest d’où semble provenir un nouveau rugissement. Une fois repassés par-dessus l’arbre enjambant la rivière, les aventuriers remontent vers le nord en suivant prudemment la route élevée de son côté est. À un moment, une douce odeur de miel se fait sentir. Cendre, curieux, va voir et trouve un tas de fleurs posées ou plantées dans une charrette et un étrange disque en pierre à côté de celle-ci. Imbok nous dit que les végépygmées ont peur de cet endroit, et nous devinons qu’il s’agit d’une sorte d’autel avec des offrandes. Mais cela nous semble tellement impromptu que nous passons notre chemin.
Cendre trouve une nouvelle plume immense, orange et plus petite que la première, avec la pointe tachée de sang comme si on l’avait arrachée. Un peu plus loin se trouve un cadavre d’allosaure à moitié mangé. Cendre voit des traces de coussinets tabaxi au sol et en les pistant, découvre un énorme tas d’excréments et des lambeaux de tissu rouge. Il veut continuer plus loin et retrouver le Chasseur, à la fois pour se racheter auprès de nous et pour aider le Chasseur à retrouver son fils, mais il ne nous demande pas de l’accompagner. Falorin est lui aussi très motivé pour retrouver le Chasseur mais plutôt pour le tuer avant qu’il ne nous tue, ce qu’approuvent les autres membres de groupe, à l’exception de Sophrosyne qui reste silencieuse et d’Imbok qui dit que si le Chasseur avait voulu nous tuer, nous serions déjà morts, et qui nous rappelle qu’il a laissé son arc et cassé son autel aux esprits. Interrogée sur son opinion par Cendre, Sophrosyne se contente de répondre qu’il n’a pas à se racheter et que le groupe l’accompagnera. Dont acte.
Comme Imbok s’inquiète de l’état de santé de Bharash - qu’il appelle “le Sans-Peau” - Sophrosyne lui fait croire que les drakéides sont les enfants d’un couple humain/dragon-rétréci-par-la-pluie, mais que Bharash a également du nain dans ses ascendants, ce qui fait qu’il est plutôt mi-dragon mi-nain. Et s’il rétrécit encore, c’est à cause de la pluie ! Imbok est toujours aussi enchanté d’apprendre toutes ces informations utiles que même son chaman ignore.
Un peu plus loin, il y a une trace de patte d’1m50. Comme nous approchons de l’amphithéâtre, nous avons une vision fugitive d’Omu à l’époque de sa gloire : les colonnes de pierre qui s’élèvent vers le ciel, la foule qui se presse sur les tribunes et encourage les guerriers dans l’arène, des danseurs qui virevoltent en bas. Puis tout s’efface et la réalité s’impose à nous sous la forme d’un reste de jambe humaine à la peau pâle et sans pied, avec des morceaux de tissu rouge supplémentaires un peu plus loin, suggérant qu’un mage rouge a connu un sort funeste en ce lieu.
Nous arrivons en haut des gradins de l’amphithéâtre et au loin en contrebas, derrière une estrade, nous voyons deux immenses yeux jaunes de prédateur tapis dans une caverne qui devait être les coulisses de l’amphithéâtre. En un instant, les yeux disparaissent et une fraction de seconde plus tard, un immense tyrannosaure à plumes colorées apparaît au milieu de l’arène. Nous sommes face au légendaire Roi des Plumes.
Le combat vu (de très, très loin) par Falorin : FIGHT, SHPING, BAF, POUF, ROAAAAR, ROAAAAR, TCHAKTCHAKTCHAKTCHAK, AAARGH.
Voyant cela, Noludek et Cendre filent se cacher chacun derrière un rocher, tout comme Imbok qu’on ne verra plus jusqu’à la fin du combat. Après avoir jaugé ses proies du regard, le Roi des Plumes fonce sur Bharash et le saisit dans sa gueule tout en donnant un coup de queue dans le rocher derrière lequel s’était abrité Noludek. Falorin tente de ralentir le monstre mais celui-ci semble passer outre le sortilège. Luciole en panique totale fuit aussi loin que possible, suivi par Sophrosyne qui tente ensuite de tirer à l’arc mais rate lamentablement. Noludek, plus doué, touche deux fois le dinosaure et lui fait fort mal, attisant hélas ainsi la colère du monstre et attirant son attention sur sa personne.
Alors que Cendre tente sans succès d’entraver les pattes arrières du poulet géant au moyen d’une corde, ce dernier balance Bharash droit sur Falorin, lequel parvient à encaisser le choc de 100kg de nainkéide propulsés à grande vitesse sans tomber, et le monstre se téléporte à côté de Noludek pour lui vomir une demi-douzaine de cadavres dessus - pour le plus grand dégoût de Sophrosyne qui n’est pas loin. Trois de ces cadavres se relèvent ; ce sont des zombies qui ont tôt fait d’encercler le gnome, et auxquels Sophrosyne s’attaque à coups de dagues afin d’aider Noludek à fuir - ce qu’il s’empresse de faire.
Falorin aide Bharash à se redresser et lui pose une main sur l’épaule, en lui enjoignant d’aller se battre de son mieux avant de le Métamorphoser en un tyrannosaure rex (sans plumes) et se partir se cacher le plus loin possible du combat afin de maintenir sa concentration indispensable au sortilège. Le Bharashorus rex traverse alors l’arène au pas de course, rejoint au passage par Cendre qui bondit sur son dos et le chevauche debout tel le plus doué des cavaliers sur le plus épique des destriers.
Le Roi des Plumes engloutit Noludek dans sa gueule immense et lui ôte toute conscience d’un coup de crocs bien placé. Voyant cela, Falorin commence à revenir sur la scène du combat en s’efforçant de rester caché. Il n’est pas le seul à avoir cette idée car Sophrosyne, qui cherche toujours à mettre un maximum de distance entre elle et le monstre, utilise son armure magique pour se fondre dans le décor après avoir décoché une flèche au monstre.
Le Roi des Plumes recrache le corps inerte de Noludek et se tourne vers Bharash pour le mordre, tout en tentant vainement de désarçonner Cendre d’un coup de queue. Un zombie meurt écrasé par une patte de Bharash.
Cendre lance sa bombe aveuglante et crie le signal convenu “Soleil !” pour que chaque membre du groupe se cache les yeux. Malheureusement, le tyrannosaure semble comprendre ce qui l’attend et fait de même ; les seules victimes du flash sont les deux zombies sur(morts)vivants.
Commence un combat de morsures entre les deux créatures titanesques tandis que Cendre passe sur le dos du Roi des Plumes et active son tatouage pour lui infliger de lourds dégâts. Sophrosyne tire une fois encore, révélant sa position aux deux zombies qui titubent aveuglément vers elle. Falorin sort également de sa cachette pour soigner Noludek à distance, permettant à ce dernier d’achever la bête de deux tirs vengeurs alors que Bharash écrase les deux zombies restants.
Le cadavre du dinosaure semble se contracter et Cendre a tout juste le temps de lui arracher une plume avant qu’il ne se transforme en un cadavre de Chultais dans la force de l’âge, au physique de gladiateur musclé, portant un masque de T-rex et une longue coiffe de plumes colorées. Le corps se désagrège et ne laisse plus qu’un squelette humain dans le sable de l’arène.
Falorin relâche sa concentration et Bharash reprend forme naine.
Impressionnée une fois encore par la maestria du barde en matière de sorts, Sophrosyne ne peut s’empêcher de le taquiner et lui dit qu’elle l’embrasserait bien si elle n’avait pas peur de le traumatiser à nouveau, ce à quoi Falorin répond qu’on en reparlera quand elle fera des actions aussi épiques.
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Partie du 27 mai 2022
- Avec Fabian, Julien, Laetitia, Olivier, Samy et Xavier
Le masque du Roi des Plumes est fait de fines feuilles de bronze martelées et rehaussées d’or, avec la cape de plumes qui arrive jusque mi-jambes. Lorsque Cendre enfile le masque, il sent la chaleur de la cape et un léger picotement de magie : une détection de la magie par Lith révèle qu’il s’agit d’une cape de protection (voir Objets magiques).
Le corps du Chasseur est retrouvé dans une anfractuosité de la muraille, recroquevillé en position foetale et à moitié mâchouillé. Lorsque Cendre prend le corps dans ses bras, un cube en pierre tombe d’un morceau d’étoffe rouge de très bonne qualité, probablement un reste de vêtement de mage de Thay. C’est probablement le cube de Wongo car un genre de visage de singe est gravé dessus.
Cendre récupère également le cimeterre du Chasseur, une arme ancienne de bonne facture au pommeau gravé d’un labyrinthe.
Aidé par Bharash, Cendre emporte le cadavre du Chasseur à l’écart et le recouvre du morceau de tissu rouge puis d’un cairn, et Sophrosyne pose des fleurs dessus. Cendre dépose sa dague griffe de raptor sur la tombe ; soudain, ses yeux se révulsent et il tend la main, du sang lui coulant du nez. Lorsqu’il revient à lui, il explique que l’âme du Chasseur a été prise et dévorée, et qu’il s’est battu pour essayer de la récupérer mais qu’il a perdu.
Afin de nous reposer un peu, nous entrons dans la cavité d’où est sorti le T-Rex mais il s’avère très vite qu’aucun repos ne sera possible en cet endroit tellement l’odeur de charogne est forte. Luciole refuse d’ailleurs de traverser l’éboulement qui sépare l’arène des coulisses et rentre dans sa poche dimensionnelle via une chatière dimensionnelle. Se glisser entre les roches de l’éboulement coûte une bosse à Falorin et des égratignures à Bharash.
Les “coulisses” sont constituées d’une salle d’armes et de deux pièces, un vestiaire et une salle d’attente. Dans le vestiaire, outre des vêtements miteux, il y a un petit coffret en bambou contenant une parure de bijoux très outrancière avec des boucles d’oreilles et un gros collier de pierres précieuses que Sophrosyne demande à garder pour elle (en promettant de porter le collier quand le groupe ira fêter leur retour dans une taverne de Port Nyanzaru). Dans la salle d’attente, une armoire contient des rouleaux de parchemin en très mauvais état, peut-être les histoires qui se jouaient dans l’amphithéâtre. Falorin récupère un morceau orné d’écriture cunéiforme, qu’il range dans un petit carnet contre sa poitrine. Noludek trouve et garde une vieille plume d’écriture.
Hors des coulisses, Lith nous appelle : il a entendu un bruit d’éboulis du côté du Charnier. Nous nous ruons dehors et nous mettons à courir vers le campement. Des végépygmées stupéfaits nous regardent passer en trombe devant l’autel aux fleurs (Sophrosyne leur fait un doigt d’honneur). Au-dessus du mur du Charnier, une main géante bleue apparaît et on entend un cri de guerre caverneux, signalant que les géants du Nord ont retrouvé Artus (on entend ce dernier crier le nom d’Appât).
Les battants de la porte du Charnier ont été abattus et il y a un géant mort dans l’entrée. A l’intérieur, Artus, Vorn et Appât combattent dos à dos face à une géante qui les lacère de coups avec ses deux haches. Un autre géant avec une hache géante donne des ordres à des loups géants en pointant du doigt nos 3 alliés.
Cendre fonce vers le géant le plus proche et lui lacère le mollet de ses griffes, lui faisant poser un genou à terre. Pendant que Noludek se soigne et que Bharash boit une potion pour se remettre d’aplomb, Sophrosyne profite de la position basse du géant pour lui planter une dague dans l’oeil. Artus invoque un loup de glace pour les défendre contre les loups géants (dont l’un souffle un rayon de givre qui touche les 3 combattants mais n’affecte pas Artus) et se prend des coups très violents de la part de la géante. Vorn attrape Artus et le jette derrière lui pour s’interposer entre lui et la géante, qu’il frappe à son tour. Falorin tente de trouver le meilleur endroit d’où agir mais les murs d’enceinte et le cadavre du géant dans l’entrée lui compliquent la tâche.
Le géant se redresse et tente de frapper Sophrosyne, sans succès. Cendre quant à lui ne le rate pas et après être monté le long du manche de sa hache, le frappe au menton avant de se dégager d’un salto arrière, ouvrant la voie à de nouveaux coups de dague de Sophrosyne.
Mal en point, Artus ouvre une porte dimensionnelle et se téléporte aux côtés de Falorin, mais la géante le voit faire et lui balance une de ses haches au milieu du torse, le laissant à peine vivant. Bharash réplique d’un trait de javeline de foudre et se met en position défensive. Les loups s’en prennent à Appât.
Falorin met à l’épreuve l’humour de la géante en l’invitant à venir rafraîchir son cornet de glace s’il en avait un, mais la teneur de la blague est lost in translation et la géante semble comprendre qu’il lui propose de souffler sur “son petit cornet de glace” (on le devine lorsqu’elle mime un tout petit objet d’un geste de la main), ce qu’elle trouve hilarant au point de s’écrouler au sol. Vorn interroge Falorin du regard et ce dernier lui fait signe de frapper la géante à terre, ce qu’il fait avec enthousiasme. Il en faut toutefois plus pour arrêter le fou rire de la géante, qui continue à caqueter au sujet du petit cornet de glace de Falorin.
Le géant qui ne rigole pas frappe Sophrosyne de deux coups puissants mais n’aura pas l’occasion d’en porter plus car Cendre et Noludek l’achèvent efficacement. Sophrosyne court aider Appât en frappant le loup de givre le plus proche, suivie de Bharash qui se pose en protecteur d’Appât, du loup de glace et de la voleuse.
S’étant remise de son fou rire, la géante se redresse, saisit un morceau de mur et le lance souplement vers Artus, lui défonçant la boîte crânienne avec un bruit écoeurant. Par chance, Falorin est là pour le soigner d’un Mot de guérison ; Artus se remet à respirer mais difficilement. Appât abat un des loups géants. La géante se tourne vers le groupe et leur dit quelque chose, mais l’absence d’interprète géant-humain fait que personne ne comprend ses propos.
Usant d’un langage universel, Vorn la frappe à nouveau, ainsi que Cendre qui la précipite au sol après avoir couru à quatre pattes. Lorsqu’il pousse son cri d’aigle, elle lui répond d’un cri identique. Nous voyons alors ses yeux devenir jaunes et étrécis, des plumes lui couvrent les bras qui commencent à s’étendre, elle lève les… ailes. Les flèches de Noludek la blessent mais n’arrêtent pas la transformation.
Alors qu’Artus s’aperçoit que l’Anneau de l’Hiver n’est plus à son doigt mais dans l’herbe un peu plus loin, la géante transformée en roc de 20 mètres d’envergure tombe vers l’avant et fonce vers Artus en deux coups d’ailes. Ses griffes raclent le sol et saisissent quelque chose qu’elle emporte dans les airs en s’envolant. Le loup de glace fond et le dernier loup géant souffle à nouveau un cône de glace sur Appât, Vorn, Sophrosyne et Bharash.
Falorin lance son Motif hypnotique sur la géante/roc lorsqu’elle passe au-dessus de lui mais elle esquive le sort et part à tire-d’aile. Cendre veut que Vorn le lance sur l’oiseau géant mais même Vorn ne serait pas capable de le propulser aussi loin.
En revanche, l’idée inspire Sophrosyne qui demande à Vorn de lancer Luciole à la place afin qu’il serve de catalyseur pour son Fou rire de Tasha. Vorn s’exécute et le malheureux familier félin s’envole dans une bordée d’injures télépathiques en féérique. Le sort précipite le roc au sol, mais ce n’est qu’un bref répit avant qu’elle ne se redresse et s’envole à nouveau. Moins chanceux, Luciole vient s’écraser dans un bruit d’os brisés, sa mort coupant court à sa diatribe mentale.
Les gargouilles d’Omu attaquent le roc mais celle-ci leur met une raclée et quitte la zone pour disparaître de notre vue.
Artus est prostré au sol et se fait soigner par Noludek, tandis qu’Appât s’approche de lui en sentant les roses du chagrin. Artus dit tout haut qu’il a à présent moins de temps pour retrouver la ville de Mezro, que c’est l’anneau qui l’empêchait de vieillir, et Appât pose sa main sur son épaule pour le réconforter. Mais - mis à part Falorin qui est plutôt bouché à l’émeri - les aventuriers comprennent tous que malgré sa remarque, Artus semble moins tendu, comme si un fardeau venait de lui être retiré.
Orvex sort du bâtiment où il s’était courageusement planqué et va fouiner sur les lieux du combat. Là où la géante s’est transformée, il trouve une figurine de terre cuite brisée qui évoque un oiseau. L’Anneau de l’Hiver, lui, est introuvable.
Le Charnier n’étant plus un endroit sûr pour passer la nuit, nous décidons d’aller à la tribu d’Imbok après un bref repos. Imbok nous emmène vers un “passage secret” pour éviter les kobolds et nous repassons devant le chariot-autel fleuri, sans végépygmée en vue cette fois. Falorin s’en approche prudemment pour l’inspecter : il y a des fleurs, des fruits, des abeilles, une guirlande de fleurs de la jungle enroulée autour de la barre du chariot. Sous le chariot, le disque de pierre précédemment entraperçu est recouvert de mousse, et Falorin le nettoie. La pierre est gravée de cercles concentriques, avec de l’écriture cunéiforme et du langage commun côte à côte, servant donc de lexique. Il s’agit d’une proclamation d’une reine Omuane à Mezro :
- “La reine Napaka proclame que le peuple d’Omu ne craint rien, que de nouvelles divinités protègent la cité comme Ubtao en son temps, et qu’elle, Napaka, revendique ce qui est sien par droit de conquête.“
Tandis que Falorin joue les traducteurs amateurs, quelque chose touche les cheveux de Sophrosyne, mais lorsqu’elle demande à Cendre de regarder de quoi il s’agit, il ne trouve rien. En revanche, l’odeur de miel est plus forte que jamais et du coin de l’oeil, Cendre repère derrière le chariot un Chwinga qui nous observe. Il lui montre la plume que l’Oracle lui a donnée et le Chwinga s’approche. Cendre lui donne alors une plume de sa cape, et le petit esprit lui caresse les poils du visage. Cendre se sent alors béni, promis à faire quelque chose de grand et d’héroïque.
Falorin finit de recopier l’alphabet omuan et nous aidons le Chwinga à replacer la tablette en pierre sous le chariot.
[+2300 xp]
Partie du 24 juin 2022
- Avec Fabian, Julien, Laetitia, Olivier, Samy et Xavier
Les aventuriers décident d’enfin suivre Imbok chez lui pour le ramener chez lui. Imbok prend ses chemins habituels, peu adaptés aux personnes de plus grande taille. La progression est donc difficile pour le groupe. Il faut passer le torrent de la rivière, des endroits boueux. Falorin se plaint de l’état de ses vêtements et demande à Sophrosyne d’utiliser sa magie pour les nettoyer une fois la traversée finie. De loin, nous voyons le palais où des Yuan-ti montent la garde. Artus avance en mode pilote automatique. Imbok communique avec des cousins à lui qu’on n’avait pas vus.
Quelques temps plus tard, le groupe arrive au village des grungs, fatigué. Un genre d’autel arbore une statue de ce qui ressemble à un crocodile. Des grungs se rassemblent autour des aventuriers, la lance (dont la pointe luit parfois de poison) pointée vers eux, jusqu’à ce qu’Imbok ramène le Chef Yorb. Allègrement bariolé, bombant le torse et totalement imbu du pouvoir qu’il a (ou croit avoir), ilarrive accompagné d’un chaman à la peau rouge vif et aux yeux jaunes fendus, qui boite et s’aide de son bâton à breloques pour avancer… en apparence, car Falorin remarque que le chaman n’a nul besoin du bâton pour marcher mais ne dit rien.
Imbok parle au chef et lui dit quelques mots dans une langue inconnue du groupe. Le chef alors tente d’élaborer quelques mots en Commun pour demander au groupe ce qu’il est venu faire à Omu. Dans un méli-mélo explicatif, nous répondons que nous cherchons des cubes et tuons des Yuan-ti et des kobolds. Dans un Commun plus fluide quoiqu’avec accent, le chaman nous demande si on sert la Mort Volante (alias le dragon rouge) qui est en ville pour l’instant et rend les kobolds plus forts. Lorsque nous répondons qu’on a plutôt essayé de le tuer et qu’on l’a chassé de sa tanière, il rétorque qu’on l’a bien mal chassé alors.
Quant aux cubes, il les connaît et pourrait nous en dire plus, mais pourquoi le ferait-il ? Pour étayer ses propos, il nous informe que les kobolds possèdent probablement l’avant-dernier cube, et que le dernier cube est aux mains des Yuan-ti, dans le palais. Cendre propose qu’en échange de ses renseignements, nous chassions le dragon et tuions le chef kobold pour ramener sa tête. Le chaman se montre très sceptique sur nos capacités : selon lui, nous sommes soit très puissants soit très fous, et puisqu’on n’a pas l’air puissants… (il jette un regard à Falorin et sa tête de déterré). Toutefois, le chef propose de mettre à l’épreuve notre prétendue puissance par un duel, le meilleur guerrier de la tribu contre le nôtre. Falorin, ayant compris qu’il s’agissait d’un duel à mort, interjette, ce qui pousse le chaman à nous demander si on s’inquiète parfois pour son cerveau : c’est bien une idée de “grand” de perdre bêtement des guerriers ainsi. Non, il ne s’agit pas d’un duel à mort.
Après quelques délibérations, c’est Cendre qui s’y colle : lui veut y aller pour se faire pardonner d’avoir déçu le groupe au sujet du Chasseur ; Sophrosyne et Bharash veulent l’envoyer parce qu’il est le meilleur guerrier, point barre. A la question de savoir qui est le meilleur guerrier de la tribu, le chaman sourit et se désigne, ce qui n’augure rien de bon. Cendre s’isole pour méditer, et Falorin nous négocie de bonnes places près de l’autel, où le combat aura lieu.
La première attaque est portée par le chaman, qui étourdit Cendre d’un hululement lancinant puis lui martèle le dos de ses petits poings. Les coups réveillent Cendre qui lui envoie un coup de pied retourné avant de bondir se percher sur un élément du décor. Le chaman commence à se transformer, virant du rouge au vert et grandissant jusqu’à faire 3 mètres de haut, ses dents se réalignant : il est maintenant un crocodile géant, une transformation qui ne surprend que les plus jeunes grungs et excite la foule.
Croc-chaman donne un coup de queue à Cendre et le rate ; son coup de dents, en revanche, fait mouche. Cendre fait alors un salto arrière et toutes griffes de glace dehors, jette le chaman au sol et l’étourdit. Il conclut en posant sa dague sur la gorge du chaman, qui lui fait un clin d’oeil et donne deux coups de queue au sol pour signifier qu’il abandonne le combat. Mais Cendre ne bouge pas jusqu’à ce que le chaman déclare concéder la victoire à Cendre, avant de rétrécir jusqu’à reprendre sa forme “habituelle” mais arborant les blessures encaissées par le crocodile.
Cendre réclame le collier de plumes du chaman en guise de trophée, et en échange lui donne la grande plume verte du Roi des Plumes, que le chaman accroche à son bâton.
Comme le public reste sur sa faim et paraît déçu, Sophrosyne demande qui veut à son tour combattre leur champion et une vague de mains se lèvent, avant que les grungs ne se ruent sur Cendre pour une courte joute amicale - mais néanmoins dentue.
Le Chef Yorb nous offre de passer la nuit dans une vieille maison à double étage du village qui devait servir d’entrepôt, avec des volets aux fenêtres. Sophrosyne prend le temps de réinvoquer Luciole avec le braséro d’argent de Lith et de l’encens taxé auprès de Bharash ; comme de coutume, le familier n’est pas ravi d’être passé d’incarnation à trépas et se voit promettre du poisson frais en guise de récompense. Mais plus important, il se voit doté d’une paire d’ailes de faucon assorties à sa fourrure ! Comme promis, Sophrosyne nettoie magiquement les vêtements de Falorin, et le groupe va dormir…
… essayer de dormir du moins, car Falorin se retourne dans tous les sens au cours de la nuit, semblant avoir du mal à dormir. Ce remue-ménage réveille Sophrosyne qui s’approche pour voir ce qui se passe et l’interpelle. Ce faisant, elle le réveille complètement et il grogne qu’il a mal et froid, “comme d’habitude”. Cet échange finit par réveiller tout le monde, y compris un Cendre en sueur, et un Bharash à présent très nain avec des poils, une barbe naissante, 5 doigts, des cheveux… et des piqûres de moustique sur tout le corps. Sur un concert de “chut”, tout le monde finit par se rendormir.