28 Uktar 1490
Partie du 19 juin 2024
- avec Julien, Olivier, Fabian, Laetitia et Xavier
La nuit ne réussit pas à Bharash qui se tourne et se retourne dans son sommeil ; il entend des ricanements de gens qui se moquent de lui : des enfants, les autres membres du groupe… Bahamut l’abandonne à son sort, sa nouvelle famille adoptive les nains le jettent au feu, bref il se sent rejeté et abandonné de tous. Et quand il se retrouve tout seul, trois silhouettes difformes se présentent à lui et le torturent à n’en plus finir. Il se réveille en hurlant, sans avoir pu se reposer, récupérer des forces et des sorts. Il faut dire à sa décharge que l’obscurité et l’étroitesse des lieux commencent à peser sur le moral de tout le monde.
Le groupe retourne au planétarium, les plus prudent.e.s restant dans l’angle du couloir. Falorin s’approche de la sphère et les anneaux qui l’entourent s’écartent pour libérer le passage sur le globe qui s’ouvre. Dedans, il y a un fauteuil en bronze comportant six leviers dans ses accoudoirs ; les leviers bougeaient légèrement mais se sont immobilisés. Sur chaque levier se trouve un symbole correspondant à un astre. Bharash s’intéresse à l’aspect mécanique de la chose et identifie du bronze et d’autres matériaux : argent, laiton ou or blanc pour la lune, or jaune ou plaqué or pour le soleil, etc. Lith identifie que toutes les écoles de magie sont représentées autour de la sphère et de manière très puissante, ce qui laisse à penser que les entités qui l’ont créée étaient elles-mêmes très puissantes.
Bharash s’assied dans le fauteuil et la sphère se referme : pour lui, il fait tout noir pendant une seconde puis les lamelles qui composent la sphère deviennent transparentes comme si elles disparaissaient et il voit à nouveau la pièce et le groupe. Mais pour nous, la sphère s’obscurcit et reste opaque. Bharash crie et nous l’entendons à peine, et inversément. Noludek tapote sur la sphère et se prend un arc de foudre.
Bharash chipote aux différents leviers, les choses autour de la sphère se mettent à tourner et la lune se fissure avant d’exploser en éclats de diamant. Une lueur carmin pulse au centre puis se compacte (les membres du groupe présents dans la pièce commencent à se carapater en direction du couloir) pour laisser place à une forme massive avec des ailes de cuir, la peau verte, des pointes qui lui sortent du dos et surtout une énorme hache bien acérée. Les experts en choses arcaniques et démoniaques identifient un nycaloth, un démon formant les troupes d’élite des yugoloths.
Il fait un geste et des ténèbres impénétrables tombent sur la pièce et le début du couloir. Falorin s’empresse d’animer des pièces de monnaie pour qu’elles attaquent le démon puis s’enfuit dans le couloir, suivi de près par Noludek et Sophrosyne qui ont senti le barde les bousculer dans le noir pour passer. Sophrosyne émerge à peine des ténèbres que la hache géante lui frôle le dos et va frapper Falorin. Les fuyards retournent dans la grande salle ; pris d’une inspiration, Falorin et Noludek créent chacun une rangée de dalles illusoires qui recouvrent deux tiers de la fosse à acide. Se retournant vers le démon (enfin, vers les ténèbres où il se cache), Sophrosyne s’adresse à lui en infernal et lui dit qu’il pourrait leur être reconnaissant puisque nous l’avons libéré. “C’est vrai, votre mort sera donc rapide” répond le démon au grand dépit des aventuriers, avant de se téléporter entre le trio. S’étant préparée à ce cas de figure, Sophrosyne le poignarde de sa dague mais le démon préfère s’en prendre méchamment au barde - dont les petites pièces font de leur mieux pour rejoindre leur cible disparue. La zone de ténèbres désormais inutile disparaît.
Dans la sphère, Bharash remet le levier marqué pour Toril en place mais rien ne se produit. La zone de ténèbres s’étant dissipée, il voit au sol comme des instructions, un trait avec des boules de différentes tailles placées dessus : un positionnement pour les différents astres ?
Falorin pissant le sang fuit dans les escaliers au travers d’une porte dimensionnelle et observe le combat. Noludek décoche des flèches au démon, lequel semble en fait apprécier la souffrance infligée. Il nargue télépathiquement Sophrosyne : “Fais de ton mieux, cousine” et la tiefling s’empresse de lui rendre ce service avec ses dagues avant de se retirer près de Noludek ; le démon la suit et la frappe à son tour, mais les pièces de Falorin arrivent à ce moment et achèvent le démon qui bascule dans la fosse à acide en disant “à bientôt” à Sophrosyne (qui lui répond d’un doigt d’honneur).
Le danger passé, le groupe retourne dans le planétarium et Thlad tente d’aider Bharash à bouger les leviers pour les aligner en fonction du schéma. Cela finit par fonctionner… et la sphère disparaît avec son occupant, à la stupeur de ses camarades.
Bharash, voyageur inter-dimensionnel
Bharash regarde autour de lui et voit de l’eau surmontée d’un double pont. Un bateau passe, et sur les rives se dressent des tours qu’il n’a jamais vues. Autour de lui, des dockers parlent une langue qu’il n’a jamais entendue. La sphère s’ouvre, Bharash en sort et les dockers s’enfuient en hurlant. Des gardes arrivent en courant, portant d’étranges cloches bleu foncé sur la tête, et agitent leurs matraques de manière menaçante dans sa direction.
Décidant rapidement que le Londres victorien ne lui convient pas, Bharash retourne dans la sphère et refait les mêmes gestes que précédemment.
Il se retrouve au milieu d’un immense champ de bataille, sous un ciel rouge et sombre où trois lunes sont visibles. Tout autour de lui c’est une guerre éternelle ; un chariot armuré rempli de créatures le repère et lui fonce dessus, visiblement animé d’intentions belliqueuses à son égard.
Krynn non plus ne convenant pas à sa santé, Bharash se retéléporte au moment où le chariot arrive sur lui et lui passe au travers.
Il atterrit sur la table d’un réfectoire peuplé d’individus d’espèces diverses en uniforme coloré. En dessous de lui, un petit kobold gris le regarde avec étonnement, couvert de porridge en provenance de l’assiette où la sphère a atterrit. A ses côtés, un autognome le pointe du doigt et se paie sa tête ; le kobold saisit une poignée de porridge et la lui lance au visage mais un Bouclier dévie l’attaque. Une bataille de nourriture s’engage autour des tables, puis les deux arcanistes aident Bharash à comprendre comment repartir avec la machine.
Il repart au moment où un surveillant aux allures de singe géant débarque dans le réfectoire en gueulant “C’est quoi ce bordel ?!”…
Retour au Chult
… et réapparaît parmi ses camarades. La sphère s’ouvre et il raconte les aventures qu’il vient de vivre, ce qui fait briller d’envie les yeux de Thlad.
Falorin tâte les murs à la recherche de, euh, quelque chose qu’il ne trouve pas. Sophrosyne repère le tatouage sur sa main et le questionne à ce sujet, il dit que ça ne lui fait pas mal.
Yaka s’agite car il sent que son plus grand trésor n’est pas loin : on le cuisine pour apprendre que c’est un instrument de musique à cordes de type mandoline… une mandoline magique. Au passage on apprend qu’il ne nous voit pas normalement, il ne voit que nos os - et pareil chez Acererak. Pour le motiver à nous en dire plus, on lui donne une gemme bleue de 50 po à croquer, qui paraît-il goûte la fraise. Il s’est retrouvé dans sa condition actuelle après avoir fait une blague de trop à Acererak qui lui a coupé la tête et a enfermé la mandoline avec l’esprit de Shagambi qu’elle contient, mais Yaka ignore exactement où elle se trouve.
Lith intervient car il pense avoir compris la logique architecturale des lieux : selon lui, la structure des étages est similaire et il y aurait donc des salles inexplorées au nord-est de cet étage.
Nous repartons dans cette direction et empruntons le couloir qui mène de la salle aux gargouilles à la salle de la couronne d’opale par le bas. Les murs du couloir sont peints de silhouettes pliées en deux de douleur, mains sur les oreilles. Dans le mur, une alcôve abrite un levier dissimulé qui une fois tiré ouvre un pan de mur vers une petite pièce de 3 mètres de côté avec des volcans gravés sur les murs. Le sol est parsemé de petits trous et sur le mur d’en face, un squelette incrusté tient une chandelle rouge allumée.
Inspiré par la phrase “Mort au feu”, Falorin entre dans la pièce, prend une grande inspiration pour souffler la bougie, et des gouttes de lave se mettent à lui pleuvoir dessus du plafond. Il souffle rapidement la bougie et disparaît, en se sentant comme coupé d’une partie de lui-même. La pièce est vide, la lave arrête de couler, et au bout d’un moment la bougie se rallume. Yaka entre à son tour dans la pièce et prend une petite douche de lave qui ne l’affecte nullement. Sophrosyne tente de souffler la bougie avec Prestidigitation mais sans succès, pas plus que ne fonctionne la Main de mage ou que les mages n’arrivent à détecter la magie. De toute évidence, la magie ne fonctionne pas dans la pièce.
Le groupe coutumier des disparitions temporaires de Falorin décide d’attendre son retour, d’autant plus qu’Unkh pense que l’esprit de Shagambi n’est pas loin. Il est tout de même décidé d’envoyer Luciole souffler la bougie et servir d’éclaireur de l’autre côté (quoi que soit cet autre côté) mais juste après sa disparition Sophrosyne perd le contact avec son familier. L’attente reprend ; Keshma propose à Yaka de venir dans son royaume où il fera un très bon esclave et en échange, pourra manger toutes les gemmes qu’il voudra. L’offre est tentante et le crâne se met à faire des courbettes verbales à sa future maîtresse.
Pendant ce temps, du côté de Falorin…
Falorin se retrouve téléporté dans une pièce toute noire, sans magie et surtout sans air à respirer. Il tente de lancer son sort de lumière, sans succès. Il tâte frénétiquement les murs, sent des fresques puis un squelette d’aarakokres. Il attrape un os cassé, dont il sent une extrémité plus flexible. Il retire le cartilage et respire l’air présent dedans. Cela lui permet de rejoindre une autre pièce avec une armée de 50 guerriers en terre cuite qui, comme l’indiquait la plaque en bronze, “dort en silence”. Falorin se fait fort de respecter ledit silence et soulève doucement le couvercle du sarcophage également présent dans la pièce. A l’intérieur se trouve la fameuse mandoline, mais aussi un petit fil quasi invisible qui active une boîte à musique, ce qui réveille les guerriers qui attaquent Falorin. Il attrape la mandoline en l’emballant dans sa cape et se téléporte sur la rune par laquelle il est arrivé, laquelle le renvoie dans la salle au miroir-prison. L’ennui, c’est qu’il a été transformé en piranha en cours de route et flapote pitoyablement sur le sol en direction du couloir et du groupe. Il ne va hélas pas bien loin dans cet état et meurt - reprenant alors sa forme normale bien vivante.
Tout est bien qui finit bien (ou presque)
Le groupe voit revenir son barde qui leur raconte ses mésaventures, et ajoute mentalement un jeton sur le compteur du tué en série. Noludek, qui est le dernier sans petit dieu dans la tête, prend la mandoline. Des serpents d’ombre apparaissent et l’un d’eux rentre de force dans la bouche du gnome. Shagambi lui demande s’il est vertueux et a le sens de la justice. Noludek estime que oui, et le dieu lui offre ses services, en échange de quoi il devra châtier les méchants de ce monde.
Falorin récupère la mandoline dé-déifiée et siffle d’appréciation quand les arcanistes lui apprennent tous les avantages qu’elle lui offre en nature : sorts de soins, de protection, d’invisibilité, de lévitation… Il en caresse amoureusement les cordes pour apprendre à s’en servir.
Moins amoureusement se fait la réinvocation de Luciole qui engueule sa maîtresse en expliquant qu’il s’est retrouvé dans une pièce toute noire sans air et qu’il est mort atrocement. Sophrosyne ignorait que son familier avait besoin d’air (tout comme elle pensait qu’il n’avait pas besoin de manger et d’évacuer le produit) et finit par lui présenter des excuses.
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Partie du 16 août 2024
- avec Julien, Olivier, Laetitia, Xavier et Sam
Cendre veut refaire le chemin inverse de Falorin pour s’assurer qu’il n’a rien oublié et éteint la bougie d’un coup de pied. Il se retrouve téléporté dans la pièce sans air mais ne parvient pas à trouver d’os-tuba pour respirer, il commence à paniquer et s’effondre inconscient. Après deux minutes, Falorin va à sa suite et bute dans le corps du tabaxi ; il trouve deux os, un pour lui et un qu’il enfonce vigoureusement dans la gueule de Cendre. Ils se font alors téléporter dans l’autre salle, où Falorin ranime Cendre. Le bruit léger fait un peu remuer les statues en terre cuite, alors les deux compères communiquent par toucher.
Falorin transforme Cendre en tricératops, ce qui fait évidemment du bruit et les statues les attaquent, contrées par les gros coups de corne du Cendrosaure. Cédant sous la violence de l’attaque, Falorin tombe au sol et Cendre retrouve sa fourrure habituelle. Il saisit sa longue épée de flammes et chevauche Falorin pour le protéger, tandis que le tatouage de crâne disparaît de la main de ce dernier et qu’il revient à lui. Falorin se redresse un peu et tape du poing sur le sol, déclenchant une vague de puissance qui fait exploser les statues devant eux, l’une après l’autre. Le temps de quelques battements de coeur, et le calme revient dans la pièce.
Dans le couloir, Noludek ressent la vibration et Keshma le convainc que dans la pièce, ses amis sont en danger et qu’il devrait utiliser le dernier voeu pour aller les aider. Ce qu’il accepte : elle transforme le mur en boue pour lui permettre de traverser et de rejoindre Falorin… occupé à s’en fourrer plein les poches de richesses : 5 pierres de lune, 200 po et la boîte à musique. C’est Noludek qui trouve le principal : un crâne avec un hexagone enfoncé dedans.
Sophrosyne, Lith et Thlad, qui étaient partis refouiller la pièce aux minotaures, reviennent (une Sophrosyne toute contente transporte un crâne de minotaure pour des raisons connues d’elle seule, et elle le donne à Bharash pour qu’il le range dans le sac-rifié) et prennent la mesure de la situation. Falorin comprend que c’est pour ses capacités à façonner la pierre que Keshma a été emprisonné. Elle répond qu’elle a creusé les premiers niveaux mais qu’ensuite elle a été punie pour avoir déplu à Acererak. Sophrosyne lui demande si elle continuera à nous suivre, et la Dao répond qu’elle le fera jusqu’à la fin d’Acererak.
Pendant que Falorin gesticule, Sophrosyne remarque que son tatouage sur la main arbore désormais une sorte de queue qui s’enroule autour de son poignet.
Le groupe prend un peu de repos et discute de choses et d’autres. On apprend que le palais de Keshma est en cristal, ce qui ferait saliver Yaka s’il avait encore des glandes salivaires. A défaut, il jure d’ores et déjà de servir Keshma sur la promesse d’un copieux encas de gemmes. Une autre discussion s’engage sur les paladins et leur nature, poussant Sophrosyne à désigner Voorsharkaar en tant que parangon de vertu local. Le prêtre proteste qu’il n’en est pas un, ce qui fait déduire à Sophrosyne qu’il a donc des vices (Voorsharkaar fait “gloups” devant le sourire carnassier de la tiefling et botte en touche).
Le repos pris, Falorin demande à Keshma de bien vouloir créer un escalier dans le trou entre les gargouilles jusqu’à l’étage inférieur, ce qu’elle accepte. L’escalier créé, Thlad se propose de passer en premier étant donné que sur une vingtaine de mètres s’étend une zone de ténèbres (et que lui, le warlock, peut se repérer dans les ténèbres). La température baisse, l’humidité augmente et une odeur âcre se fait sentir. Hors de la zone de ténèbres il y a une alcôve avec une tête de diable, et un petit escalier qui descend vers une lueur verdâtre. Thlad a entendu du bruit par là-bas et nous demande d’être silencieux. Une brume qui sent le marais s’échappe de l’escalier ; Cendre et Falorin descendent en premier et entendent un couinement, comme un petit rouet qui se rapprocherait d’eux. Puis il y a un claquement de mains et 3 petites voix disent “on vous a vus, il a partir avant que les sorcières ne vous trouvent !”
Apparaissent 3 toutes petites créatures : une poupée de paille avec des clous à la place des yeux (Ballot de paille), une poupée d’argile (Argile) et un singe empaillé avec une vieille roue de rouet en bois à la place des pattes arrières (Joho), toutes trois ayant des âmes attachées et des voix d’enfants. Elles expliquent que les soeurs sont toujours là mais qu’on ne les voit pas.
Au centre de la pièce se trouve un chaudron d’où sort la brume. Un balcon court de part et d’autre de la pièce ; des portes donnent dessus. Sur des établis se trouvent des articles de mercerie, un sac en peau cousue qui rappelle méchamment le sac-rifié. Outre le matériel de couture, on voit également de quoi faire de la poterie, de la terre cuite très sombre avec des petites runes gravées serrées.
Au fond se trouve une grande porte en pierre verte ornée de squelettes de gobelins grimaçant ou souriant, on ne sait pas trop avec eux. Il y a 5 ouvertures bouchées par un couvercle en pierre, dont la forme correspond aux crânes-clés, mais où il n’est pas possible d’insérer une clé. Les sculptures sont en jade incrustée dans de l’adamantium.
Les trois enfants ouvrent de grands yeux en voyant Noludek, et Falorin leur demande pourquoi. Ils veulent montrer à Cendre qui les suit vers une cage qui contient une petite créature famélique, aux cheveux longs. Elle demande si on vient la libérer et prend peur en voyant Noludek car… elle aussi est Noludek, mais dont le dernier souvenir est le voeu de la Dao. Les enfants nous expliquent que les soeurs ont fait “pousser” ce Noludek à partir de cheveux pour l’interroger. Chaque jour il savait plus de choses sur nos aventures. Thlad veut le sortir de la cage et détecte la magie sur le cadenas ; il n’est pas magique (Sophrosyne, qui a trouvé sur les établis de quoi reconstituer son kit de crochetage, l’ouvre) mais Nolubis, lui, en est bourré !
Le vrai Noludek se souvient de cauchemars où il a croisé les trois sorcières, et Thlad explique qu’elle l’ont cloné, pris une âme pour habiter ce corps et tissé des souvenirs à partir de rêves, de moments d’égarement.
Cendre couvre le chaudron d’un couvercle et au bout de quelques minutes la brume disparaît. Au sol on trouve le dernier crâne-clé parmi beaucoup d’ossements. Sur les coursives, il y a 5 portes à ouvrir avant de pouvoir utiliser les clés sur la porte, chaque porte étant surmontée d’une forme correspondant à une clé.
Cendre propose à Ballot de paille de monter sur son dos, ce qui enchante la petite fille ; Falorin fait de même avec Argile et défie Sophrosyne d’embarquer Joho - ce qu’elle fait sans broncher. Les enfants nous apprennent que les âmes qui sont volées nourrissent le futur dieu de la mort selon les soeurs.
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Partie du 13 septembre 2024
Cochons et contresorts
- avec Julien, Olivier, Laetitia, Xavier, Sam et Fabian
La première porte que nous décidons d’ouvrir est celle de l’hexagone ; Cendre regarde si la porte est piégée, elle n’en a pas l’air, mais par mesure de précaution Falorin utilise quand-même sa Main de mage pour l’ouvrir - sans souci. Il illumine Yaka qui entre dans la pièce pour l’éclairer : celle-ci est petite avec au fond un grand miroir fissuré en 6 panneaux alignés, sur lesquels est écrit avec du sang séché “Cochon, cochon, cochon“. Cinq bougies éteintes sont posées sur une commode ; elles sont très jaunes (Falorin comprend qu’elles sont faites avec de la graisse humaine) avec des symboles noirs que Thlad identifie comme de l’abyssal, couplé avec de la magie d’invocation. En ouvrant le tiroir de la commode, Falorin trouve une 6e bougie qu’il aligne avec les autres.
On allume les bougies avec la Main de mage et Yaka lit l’incantation cochonne. Il ne se passe rien, sauf que maintenant il voit un levier sur le mur de droite dans le miroir - mais pas sur le mur lui-même. Cendre agite la main là où devrait se trouver le levier, sans succès. En éteignant une bougie le levier disparaît du miroir. On rallume donc la bougie, le levier réapparaît, et Thlad se dit que peut-être que le levier n’est visible que pour celui qui le voit (oui c’est profond comme raisonnement). Devant la perplexité générale, il invoque sa Main de mage, saisit puis abaisse le levier. On entend un raclement métallique dans la grande salle, comme une plaque qui libérerait un trou de serrure sur les doubles portes, ben oui.
Nous allons à la porte au pentagone et employons la même méthode d’ouverture prudente, avec le même résultat. Une douce musique d’orgue se fait entendre et une délicieuse odeur de repas émane du couloir derrière la porte : viande grillée, légumes, fruits, bière, autant d’odeurs que Thlad et Luciole confirment comme étant réelles. Ce long couloir tapissé de rouge mène à une salle devant laquelle une silhouette se détache à contrejour ; c’est un homme grand et élancé, les traits marqués. Thlad regarde au travers de l’illusion qui l’englobe et annonce qu’il s’agit d’un épouvantail. Joho nous apprend que c’est Monsieur Fil-en-aiguille et qu’il sert les soeurs d’habitude ; mais là, la nourriture est préparée pour nous. Cela inspire beaucoup de méfiance à Sophrosyne et Voorsharkaar qui refusent de toucher à la nourriture. Les mets ont l’air appétissants pourtant : sanglier rôti, légumes savoureux, gâteaux glacés, bière moussue… tellement appétissants que le pauvre Nolubis affamé se jette dessus et se met à dévorer à belles dents. Falorin suit le mouvement et s’installe à table pour un menu trois services sans bière, pour garder la tête froide : la soupe de courgette le fait se sentir pris de bien-être, tout comme le gros morceau de viande que Cendre attaque. Noludek ne prend que du dessert, et Bharash seulement de la bière. A mesure qu’ils mangent et boivent, ils se sentent de mieux en mieux, de plus en plus forts.
Tandis qu’ils regardent leurs compagnons se bâfrer, Sophrosyne tend un morceau de viande séchée magiquement aromatisée saveur “renne confit au miel” à Voorsharkaar et regarde les tapisseries du couloir. Elles sont composée de pentagrammes cousus les uns aux autres et très vite elles lui donnent mal de tête, tout comme au prêtre. Tout le monde se met à les regarder et Bharash comprend qu’il y a un motif en 3D qui se détache et représente une tête de diable cornu à gueule grande ouverte. Falorin tente de fouiller dans la gueule avec sa Main de mage mais il manque de précision et finit par y enfoncer son bras jusqu’au coude ; c’est chaud et il y a une manette froide au bout, comme en verre, qu’il tire. Cela fait bouger une autre plaque sur la porte.
Le groupe en majorité repu sort du couloir et Sophrosyne se plie en deux comme si elle avait reçu un coup de poing dans l’estomac, tout comme Voorsharkaar. Une faim dévorante les prend tous deux et Cendre va leur remplir une assiette pour les rassasier. Sophrosyne cède à la faim et mange de tout, sauf la viande dont elle se méfie toujours, et la bière. Bharash tente de convaincre Voorsharkaar de manger aussi mais le prêtre tient bon et gémit que c’est une épreuve imposée par Tyr mais qu’il en sortira renforcé. Sophrosyne use de toute sa puissance de séduction persuasion pour le convaincre que la nourriture semble finalement inoffensive et même bénéfique à en juger par leurs amis, et il finit par céder et manger la même chose qu’elle. Aussitôt tous deux se sentent mieux.
La porte suivante est celle du triangle : elle révèle une petite salle avec un cylindre de verre lumineux contenant un levier de fer sur une plaque de métal. Falorin matérialise sa Main de mage à l’intérieur mais cela ne suffit pas à faire bouger le levier, pas plus lorsque la Main de Sophrosyne la rejoint. Falorin, Cendre et Noludek se positionnent autour du cylindre dans l’idée de le soulever mais dès qu’ils posent les mains dessus il se brise en mille morceaux. Falorin saisit le levier et tire dessus, faisant coulisser un nouveau loquet.
Le groupe traverse la salle et se rend sur l’autre coursive, devant la porte à l’octogone. Les murs de la pièce derrière sont en plâtre, hauts de 4m50. Un livre ouvert est pose sur un lutrin en bois encastré dans le sol. Huit squelettes humains fusionnés dans le mur ont l’air de chuter. Le livre est écrit en infernal, que Sophrosyne traduit pour ses camarades pendant que Falorin tourne les pages à la Main de mage. Du début à la fin, ça dit :
“A rebours, à rebours, de huit à un
Dites tous les vers, n’en ratez point
L’araignée doit rester ENFERMÉE
Bien visible, le levier relevé
Tourne, tourne, araignée de fer
Tourne leur chair et leurs os en bière
Dites les vers, mourez ensuite
A l’endroit, à l’endroit, de un à huit”
Soupçonnant une couille dans le potage, Sophrosyne prend la précaution d’entrecouper les dernières strophes de “notes de la traductrice” vocales, puis retranscrit le tout en Commun.
Falorin toque sur le lutrin qui sonne creux. Cendre essaie de parler à I’jin mais la voix de la petite lapine semble très loin, inaudible ; pareil pour Unkh et Bharash - ceux qui ont bu de la bière semblent avoir perdu le contact avec leur petit dieu. Moa, Obo’laka, Shagambi et Kubazan sont toujours joignables.
Sur les conseils de Sophrosyne, Falorin prononce l’incantation en commençant par la fin et un petit “cloc” se fait entendre du côté du lutrin. Une petite trappe s’est ouverte à l’arrière, révélant un levier de fer. Yaka le tire avec ses dents et le loquet correspondant coulisse dans la porte.
La dernière porte est celle du carré, et la pièce derrière bruisse de sons rappelant des pigeons en vol : ce sont des centaines de feuilles de parchemin qui volent. Une plaque de métal sur le mur du fond présente un levier fantomatique bleuté, d’allure glaciale. Falorin tente sans succès d’attraper un parchemin, mais Cendre en récupère un et le lui tend. C’est un parchemin de sort et Cendre, à la demande de Falorin, en attrape deux supplémentaires (Sleet Storm, Sunbeam, Alarm). Tout le monde s’agite dans tous les sens pour tenter de récupérer d’autres parchemins mais ils s’échappent et commencent à nous frapper alors que le tourbillon se resserre. Trois créatures finissent par apparaître au centre du tourbillon : elles ont une allure de mephits mais couverts de papier (ou peut-être faits de papier ?) L’une d’entre elle gesticule en direction de Noludek et il se sent comme écrasé dans un très gros livre. Toutes trois soufflent un nuage de poussière qui ne touche personne ; Falorin soigne Noludek qui tire sur une créature et fait couler son sang noir comme de l’encre. Une autre créature prononce un mot de commandement en terran et soudain Cendre a l’impression de peser deux fois plus lourd, il se sent plus lent et pataud. Ca ne l’empêche pas de saisir son épée enflammée et d’embraser une créature qui se consume instantanément. Sauf qu’au moment de mourir, elle explose et projette de l’encre-sang qui se fiche dans les yeux de Noludek et l’aveugle. Cendre achève une deuxième créature qui explose sans toucher personne, puis frappe la dernière dont Sophrosyne marque la page finale au moyen de Signet - et Bharash est à son tour aveuglé par l’encre. Les feuilles qui composaient les créatures se consument et deviennent de la cendre qui tombe au sol, tout comme un gros morceau de craie noire.
Falorin essaie d’attraper le levier mais sa main passe au travers. Ecoutant les suggestions de Sophrosyne, il tente successivement de mettre la craie à la place du levier sur la plaque, de tracer les contours du levier en l’air, de dessiner le levier sur la plaque, rien ne fonctionne. Ca amuse énormément Yaka qui nous traite d’idiots, que la solution est évidente. En fin de compte, Sophrosyne devine qu’il faut dessiner un carré sur la plaque, Falorin s’exécute et le levier devient solide. Il le tire et le dernier loquet coulisse.
Tout le monde est très content et va se positionner au bout des coursives, laissant à Bharash l’honneur d’introduire les clés dans les portes. La première entre dans un cliquetis et le sol tremble un peu. Encouragé, Bharash place la deuxième clé mais alors qu’il utilise la troisième, l’ensemble des ossements présents dans la pièce remontent en un tas et forment un gigantesque golem d’os, qui saisit Nolubis et le déchiquète en deux avant que quiconque ait le temps de réagir.
Le malheureux clone du gnome tombe au sol et continue de hurler. Le modèle original du gnome furieux tire sur le golem mais sans grand résultat. Cendre et Sophrosyne bondissent sur la créature depuis les coursives et lui infligent de très, très lourds dégâts qui font hurler de rage le golem, ce qui paralyse de peur Noludek et Cendre - permettant ainsi au golem de le saisir dans sa pince pour le frapper. Cendre surmonte sa peur et aide Sophrosyne à achever promptement le golem. Cendre s’approche ensuite de Nolubis mourant et met fin à ses souffrances en lui brisant la nuque.
Il se redresse et semble écouter une voix dans sa tête ; il répond que ce sont eux qui ont été trop loin, que nous arrivons. La réponse est audible de tous : “Soit.“
Une ligne de foudre frappe en ligne droite Vorn, Thlad, Lith, Bharash et Falorin. Le sort est parti d’une forme noyée dans les ténèbres qui est apparue sur le balcon de gauche. Au travers des volutes de ténèbres, on peut apercevoir qu’elle porte un capuchon avec des pièces de monnaie collées dessus : c’est la Veuve Gruau. Cendre lui saute dessus mais elle lui échappe, tout comme elle échappe à Noludek et ses flèches d’argent. Falorin veut lancer ses Lueurs féeriques sur elle mais se prend un contresort. Il contre le contresort, et se fait contre-contre-contresorter par Peggy Mortecloche qui apparaît sur l’autre balcon, entourée de ses trois images-miroir. Elle porte une ceinture faite de dents d’enfants, une jambe de bois, et quand elle rit de la fumée jaune lui sort du nez et des oreilles. Elle lance un sort qui fait apparaître une zone de ténèbres colonisée par des tentacules qui attaquent tous ceux qui ne sont pas sur les balcons.
Le groupe se rend très vite compte qu’il leur est très difficile de frapper les soeurs ; après tout, elles nous ont nourris, elles doivent donc être plutôt gentilles non ? Bon, soyons honnêtes, cette pensée fugace ne fait pas long feu et n’empêche personne de s’en prendre à elles, mais à chaque coup porté une petite pointe de remords tenaille les membres du groupe et leur complique la tâche.
Sophrosyne lance une dague sur Peggy qui touche et détruit un clone. La troisième soeur, Mémé Sacoche, apparaît à l’entrée de la pièce et lance un Witch bolt sur Cendre. Vorn s’en va la taper mais ne frappe en réalité que son armure d’Agathys toute brillante. Thlad s’en prend à la Veuve puisqu’il voit très bien dans les ténèbres, et Voorsharkaar utilise sa lance de foudre sur Peggy, détruisant un deuxième clone et la déconcentrant, ce qui provoque la disparition de la zone tentaculeuse. La Veuve veut s’en prendre à Cendre mais se fait frapper dans le dos par Thlad, ce qui lui fait perdre son halo de ténèbres. Falorin en profite pour lui coller ses Lueurs féeriques et… illumine également Vorn qui était à proximité.
L’air se met à vrombir sourdement sous l’effet d’un sort en cours de lancement par Peggy ; saisi d’un horrible pressentiment, Falorin lance un contresort, Peggy tente à nouveau le coup du contre-contresort… mais cette fois elle échoue à renverser la vapeur et crie de rage devant son sort qui s’étiole sans causer de dégâts. Elle descend en volant dans la salle et rejoint sa soeur Mémé pour lui murmurer à l’oreille.
Tout d’un coup les trois soeurs fixent leur regard sur Falorin et il entend dans sa tête : “Souffre.“ Ce qu’il fait diligemment en se tordant de douleur sur le sol.
Mémé s’en prend à Vorn et lui inflige beaucoup de dégâts nécrotiques ; Voorsharkaar lance une colonne de feu divin sur Mémé et Peggy, leur faisant à leur tour subir les affres d’un sort puissamment douloureux.
Toujours sur son balcon, la Veuve vampirise Lith pour récupérer un peu de vie mais Noludek met définitivement fin à ses efforts de deux flèches d’argent bien placées.
Falorin saisit le collier de boules de feu récupéré sur la dépouille de la reine Napaka et le lance sur les deux guenaudes restantes - et encore sur Vorn, toujours trop proche. Peggy relance le sort que Falorin avait contré la première fois (Synaptic static) et perturbe les pensées de Noludek, Bharash, Voorsharkaar et Falorin, les rendant soudain moins efficaces au combat. Sophrosyne, qui n’a pas été affectée, saute dans la salle pour aller piquer Peggy de sa dague, rejointe par Bharash qui porte le coup fatal à la sorcière au moment où sa soeur disparaît lâchement dans le plan éthéré en lui disant “Désolée“.
La fuite de la dernière soeur contrarie grandement Cendre qui aimerait bien partir à sa poursuite, et Ballot de paille lui propose de l’envoyer dans le plan éthéré à son tour… sauf qu’elle ne pourra pas le ramener. Il renonce à son projet.
Tout le monde se pose pour prendre un petit repos et Sophrosyne en profite pour réparer Vorn affreusement mal en point dans la limite de ses maigres talents magiques.
On en profite également pour fouiller les corps des deux soeurs mortes et nous trouvons :
- un anneau de fer avec 8 clés
- une bourse en peau de gnome contenant 5 petites billes noires lustrées
- 2 sacs des âmes destinés à contenir les âmes des personnes qui ont été tuées (en général, plutôt des âmes maléfiques)
- une cardioline, pierre qui soigne les maladies et permet de passer dans le plan éthéré
[+5000 xp]
Partie du 11 septembre 2024
Nobody puts baby in a corner.
- avec Julien, Olivier, Fabian, Sam et Laetitia (Noludek est joué par Olivier)
Devant la mort (ou la fuite) des guenaudes, Ballot de paille éclate d’un rire d’enfant cristallin, visiblement soulagée. A l’inverse, Voorsharkaar est très sombre, il se sent oppressé sous le poids d’un mauvais pressentiment. Dans l’espoir de l’apaiser un peu, Sophrosyne demande si elle peut prier Tyr avec lui. Sceptique, le prêtre demande si elle souhaite se repentir de ses torts passés, mais vu que ce n’est pas obligatoire elle préfère s’abstenir. Par contre elle lui promet de veiller à ne plus commettre les mêmes erreurs et à s’amender dans le futur ; quand il lui demande si elle est sincère, elle répond oui sans hésitation. Il lui bande les yeux et Cendre se joint à la prière, se couvrant un seul oeil.
Voorsharkaar récite sa prière et quand il a fini, Sophrosyne rajoute une supplique de son cru, demandant à ce que Tyr protège leur groupe car ils essaient de remettre les choses dans l’ordre juste et naturel des choses, et elle demande tout particulièrement à ce qu’il veille sur son prêtre car c’est un homme bon et droit qui les a protégés, soignés, et est même prêt à se sacrifier pour ce groupe qu’il ne semble pourtant pas tenir en très haute estime.
De toute évidence Tyr était à l’écoute car Cendre et elle se sentent comme enveloppés de bienveillance divine pendant un court instant, puis la sensation passe. De son côté, Bharash prie aussi Moradin.
On répare Vorn, et au dodo.