29 Uktar 1490
🌕 PLEINE LUNE (et tout le monde s’en fout désormais) mais non c’est beau une pleine lune
La majorité du groupe dort très bien ; celui qui a fait des insomnies est Voorsharkaar, qu’on retrouve au réveil jouant à se lancer des petits cailloux avec Vorn. Sophrosyne l’informe aimablement que s’il avait du mal à dormir, il aurait pu venir dormir tout près d’elle, qu’on dort bien ainsi - ce que Falorin confirme joyeusement. Une fois n’est pas coutume, ces propos laissent Voorsharkaar dans un état de confusion embarrassée. Il a dessiné le symbole de Tyr sur son bouclier à motif de minotaure et tire toujours une tête d’enterrement, encore plus que d’habitude.
La joue de Falorin s’est couverte de veines noires et son oeil a une sale allure, signes que sa malédiction prend vraiment de l’ampleur.
Le groupe se prépare à ouvrir la porte et combattre ce qui se trouve derrière (Acererak, certainement). Entendant cela, Thlad flippe un peu et sort son épée d’ombre du “trou dans la dimension”, ce qui choque Cendre qui trouve que ça ressemble à une mise bas. Thlad réplique que ce n’est pas grand chose à côté du sac en peaux humaines qu’on trimbale avec nous, révélant ainsi la vraie nature du sac-rifié à tout le groupe, au grand dam de Sophrosyne qui lui faisait signe de se taire et est mise sur la sellette pour avoir su et n’avoir rien dit. Dégoûté, Bharash balance le sac à Vorn qui le transportera désormais.
La dernière clé est placée dans sa serrure et la porte coulisse vers le bas, révélant un escalier en marbre noir de 6 mètres de large d’où monte une lueur orangée et de la chaleur. Falorin et Cendre descendent en premier et arrivent sur une plateforme surplombant une vaste salle triangulaire avec un bassin de lave 6 mètres plus bas. Un énorme cylindre en cristal bleuté (3 mètres de large, 6 mètres de haut) est maintenu en l’air par trois étais en adamantium. A l’intérieur tournent des formes spectrales dont on aperçoit parfois le visage et des cris s’en échappent. Quatre longs tentacules noirs enserrent le cylindre et le relient à la lave, mais la vision la plus horrible est la monstruosité desséchée de la taille d’un petit éléphant, suintant d’un liquide noirâtre, qui est rattachée au sommet du cylindre par un cordon ombilical noir. Pour Falorin, c’est clair, c’est un atropal, une sorte de dieu mort-né. De temps en temps une âme arrive au travers des murs et se fait capter par le cylindre, mais surtout des âmes qui tentent en vain de se raccrocher aux parois sont aspirées par le cordon ombilical et s’en vont alimenter l’horrible créature.
A l’opposé de la salle, un autre balcon donne sur un mur de brume. Deux balcons latéraux sont recouverts d’amas de trésors. Tout au long de la plateforme où nous sommes sont percées des alcôves contenant des ossements humains et minotaures, que Cendre commence à balancer dans la lave mais il s’arrête vite lorsqu’il constate que les tentacules tressautent.
Les petits dieux s’agitent dans nos têtes et la majorité demande de tuer la chose (à l’exception de Unkh qui veut lui parler) ; Kubazan veut couper le cordon ombilical. Bharash inspecte la machine et estime que les étais en sont le point faible ; ils sont fixés à un anneau de cristal qui enserre le cylindre.
Sophrosyne, Cendre et Falorin décrochent les enfants de leur dos et les posent en sécurité dans l’escalier. Cendre court ensuite sur le mur pour rejoindre le balcon de gauche et s’attaque à un tentacule, le congelant et le brisant, faisant tomber le reste dans la lave. Un autre tentacule part s’en prendre à lui. Sophrosyne en poignarde un troisième qui passe à portée, Falorin met ses Lueurs féeriques sur le cylindre et les tentacules. L’atropal se met à vociférer dans une langue inconnue de tous avant de hurler, ce qui impose une charge de fatigue à tout le monde sauf le barde.
Tandis que Noludek tire efficacement trois flèches contre les morts-vivants sur l’atropal, Bharash fait un Pas brumeux pour atterrir au sommet du cylindre ; il glisse et manque de tomber mais parvient à se raccrocher à la dernière seconde, et s’attaque au cordon à coups de marteau. Le cordon explose comme un fruit trop mûr et tombe dans la lave, sous le regard de l’atropal qui fait bleuargh. Bharash lui tape douloureusement dessus, il riposte en volant un peu d’énergie vitale au paladin.
Cendre se débarrasse d’un deuxième tentacule. Le troisième saisit Sophrosyne et l’amène au-dessus de la lave avant de l’y laisser tomber. Bien que plus résistante au feu que ses camarades, la tiefling subit pas mal de dégâts et se hâte de sortir de son jacuzzi improvisé par un Pas brumeux qui la ramène sur la plateforme. Elle poignarde le tentacule quand il repasse devant elle, se plaque contre le mur et nettoie rapidement la lave qui couvre son armure et commence à durcir au niveau des articulations.
Falorin se prend un jet de glace craché par l’atropal, Noludek continue à tirer, et Bharash à frapper, faisant exploser la chair de l’atropal sous les impacts de lumière divine. Des morceaux de la créature tombent dans la lave ; il donne un coup de son moignon de bras à Bharash puis tente de s’éloigner vers un coin de la salle, mais le paladin lui assène une frappe divine au passage. Cendre bondit sur le balcon du fond et transperce l’atropal de son bras, lui arrachant la colonne vertébrale. Il crie une dernière fois, désemparant encore plus Sophrosyne, puis se met à tomber vers la lave et meurt dans d’atroces souffrances bien méritées.
Tombe aussi dans la lave Bharash qu’un tentacule a saisi et balancé de manière similaire à Sophrosyne ; pour lui sauver la vie, Falorin le transforme en triton de feu, ce qui rend le bain brûlant plus confortable à défaut d’être agréable. Sophrosyne et Noludek achèvent les deux tentacules restant.
Vorn, qui s’acharnait depuis le début du combat à frapper du marteau sur le point d’ancrage d’un étai à la plateforme, parvient enfin à desceller celui-ci, faisant basculer le cylindre instable dans la lave… et droit sur Bharash. Le paladin se téléporte d’un Pas brumeux en sécurité sur le balcon du fond aux côtés de Cendre.
La chaleur de la lave fait s’opacifier le cristal qui explose ensuite en un halo de lumière et de shrapnel. Les âmes libérées s’envolent par milliers comme des papillons de lumière dans toutes les directions : certaines vers le toit, d’autres au travers des murs. L’instant est magique et magnifique, alors que le groupe réalise qu’il vient de mettre fin à la malédiction du Chult.
La paix ne dure hélas pas longtemps : une voix hurle “Immondes pourceaux ! Mon oeuvre ! Qu’avez-vous fait ?“ et apparaît sur le balcon du fond un crâne qui flotte au-dessus d’une robe pourpre et rouge pourrissante, irradiant d’une puissance incommensurable. Acererak, l’archiliche, vient de faire son apparition et il n’est clairement pas content. A ses côtés flotte une sphère de ténèbres qui absorbe toute lumière.
Son apparition provoque la fureur des petits dieux qui hurlent tous en même temps de le détruire, de le rendre au néant. La plus enragée semble être I’jin qui pare les ailes de glace de Cendre d’une lueur iridescente et lui confère une partie de sa force et de sa puissance. Malheureusement, Cendre s’avère incapable de toucher Acererak : tous ses coups ratent ou sont défléchis par un bouclier invisible.
Il y a comme une vague qui part d’Acererak et l’instant d’après, c’est comme s’il avait bougé légèrement [Time stop]. Un impact de foudre frappe Voorsharkaar qui est pris de soubresauts et la décharge poursuit son trajet vers Lith, Falorin et Noludek, leur faisant très mal à tous. Les ossements dans les alcôves se relèvent et reforment des squelettes ; Vorn en réduit un (humain) en farine d’os, Noludek un détruit un second de son épée, et Sophrosyne s’attaque à un autre (minotaure).
Falorin aimerait faire danser Acererak mais le sort n’a pas du tout l’air d’affecter la liche qui ne trouve pas ça drôle. En réponse, il envoie sa mini-orbe d’annihilation sur Falorin qui parvient à l’esquiver et elle dévore le mur derrière lui. Thlad s’exclame “Oh ça je sais faire !“ et il pose la main sur la couronne d’opale noire qu’il porte pour tenter de prendre le contrôle de l’orbe. Cendre tente à nouveau de frapper Acererak mais un mur de force invisible continue à bloquer ses coups.
Voorsharkaar soigne Falorin et lui-même, et on dirait que Falorin profite enfin pleinement des soins. Le prêtre de Tyr se tourne alors vers la liche, qui lève la main vers lui et prononce un mot dans un langage que seuls les dieux peuvent prononcer. Redoutant le pire, Falorin tente de contrer le sort mais celui-ci est trop puissant, et Voorsharkaar tombe au sol comme une marionnette dont on a coupé les fils.
Voyant cela, Sophrosyne se retourne contre son ennemi minotaure et le détruit à coups de dagues rageurs. Falorin crée une porte dimensionnelle et emmène avec lui Vorn auprès d’Acererak, qui accueille le barde avec une baffe (il n’a vraiment pas aimé le coup de la dance hein ?). Bharash les rejoint avec son Pas brumeux et parvient à toucher la liche, qui riposte. Cendre fait également un Pas brumeux et se fait aussi accueillir par des coups.
Il y a du monde au balcon, et Sophrosyne dont c’est pourtant la spécialité ne peut pas trouver une place pour s’y rendre. Elle va donc aider Thlad à prendre le contrôle de l’orbe en l’encourageant, mais le drow ne parvient pas à faire plus qu’empêcher Acererak de reprendre le contrôle - ce qui est déjà pas mal avouons-le. Keshma propose de creuser un tunnel derrière le balcon pour dégager un peu de place et elle fusionne dans la pierre pour s’y rendre.
Cendre injecte son ki dans la non-vie d’Acererak et pertrube un peu les manoeuvres de combat de la liche, mais pas assez pour l’empêcher de faire tournoyer son bâton au-dessus de sa tête. Une lueur rouge pulse au centre du disque ainsi formé et un rayon rouge désintégrant transforme Bharash en poussière sous les yeux de ses compagnons médusés. Vorn venge la mort du paladin en utilisant le sort qu’il avait placé en lui, ce qui fait tomber le bouclier de force et permet enfin à Noludek de décocher ses flèches à la liche.
Sophrosyne prononce le mot d’activation de Signet, embarque Luciole sous son bras et crée une porte dimensionnelle qui les amène tous deux sur le balcon de droite. Obo’laka semble avoir envie d’en découdre pour une fois et il booste les attaques de la voleuse, qui balance une dague feuillet sur Acererak.
Sentant le vent tourner à son désavantage, Acererak balance “J’aurai ma revanche, bande de crevures !“ et fait mine de se téléporter pour fuir. Falorin tente de contrer son sort de téléportation, sans succès. Déjà la liche commence à disparaître… mais c’est sans compter sur Yaka et Lith. Alors que le premier se jette au visage d’Acererak pour le mordre, et que celui-ci balance son bâton pour le repousser, le second lance son contresort et c’est une archiliche très surprise qui réapparaît pleinement sous les yeux de tout le monde. Et sous le marteau de Vorn qui vient lui écraser violemment le crâne, mettant ainsi fin à l’existence physique d’Acererak qui a juste le temps de marmonner “Je re-“ avant de s’évaporer. Sa robe vide tombe au sol, tout comme son bâton et son médaillon.
Nous avons tué une archiliche, un créateur de dieux.
[+15 000 xp]
ACERECHOU EST MORT. Enfin, son incarnation actuelle. Enfin, celle qui s’occupait de la tombe. Enfin, jusqu’à ce qu’il rejoigne son phylactère.
Bon, OK, on l’a renvoyé chez lui pour quoi… 1 millénaire ? 1 siècle ? 1 décade ? 1 an ? 1 mois ? 1 semaine ? 1 jour ? 1 heure ? 1 minute ? 1 round ? Pas du tout ?