22 Uktar 1490
Cendre apporte le petit déjeuner “au lit” à Sophrosyne et sitôt le repas fini, le groupe traverse Omu en direction de la sortie.
C’est au moment de passer le cercle d’oiseaux morts qu’une horrible illumination frappe Cendre : nous avons failli sortir avec les neuf cubes ! Même dans le sac-crifié, aucune certitude qu’ils ne reprendront pas leur place dans les temples. Une discussion s’ensuit pour savoir où cacher les cubes, si quelqu’un doit rester ici pour veiller dessus, etc. Bharash veut les cacher dans la cave d’une des maisons abandonnées, Sophrosyne veut les mettre dans une anfractuosité de la falaise, il est question de laisser Vorn les garder… mais Vorn - aussi peu expressif soit-il - a l’air blessé qu’on pense à le laisser en arrière et le groupe se sent un peu coupable, lui assurant que bien sûr il nous accompagnera à Port Nyanzaru.
Ce sont finalement Artus et Appât qui resteront à Omu, ce qui n’est pas une mauvaise idée vu que la tête d’Artus est mise à prix par Jobal et le Zhentarim. Lorsque le groupe s’éloigne, Sophrosyne fait au revoir de la main en souriant à l’attention d’Artus, qui lui répond de manière hésitante et lui demande de rapporter de la bière naine, ce qu’elle promet de faire.
Durant le trajet, Sophrosyne insiste pour faire un point sur les différentes informations perturbantes dont nous disposons : les tenues de mage rouge dans la chambre de Ras Nsi, la “maîtresse du marais” dont a parlé Tomaz et pour qui ils travaillent, Jessamine et la Yuan-ti qu’a vues Grigg… mais cela n’évoque pas grand-chose au groupe et la discussion s’arrête là.
Nous arrivons près d’un vieux temple, avec des pierres qui rappellent le portail du labyrinthe. Syndra nous y attend et tend à Sophrosyne une liste avec tout ce qu’il faudra acheter en ville : des couvertures, des vivres, des plantes que la voleuse reconnaît comme composants de poisons et de stimulants, etc. Elle demande qu’on prévienne O’tamu et Zindar de ce qui se passe ici, mais uniquement eux. Elle nous tend également un étui à parchemin à n’ouvrir sous aucun prétexte, destiné à Rémallia.
Syndra demande de combien de temps nous aurons besoin : Bharash a besoin d’un bon moment pour reforger son armure et l’épée de Ras Nsi, mais Sophrosyne veut laisser Falorin décider : il demande à passer au moins une nuit dans un bon lit, et nous tombons d’accord sur 2 jours et 1 nuit à Port Nyanzaru.
Le portail de téléportation dessiné sous la tente de Syndra a un jumeau en pierre dans la villa d’O’tamu ; ils font 3 mètres de diamètre, ce qui est tout juste pour que tout le groupe rentre dedans - Syndra nous met en garde contre le fait de dépasser du cercle lors de la téléportation. Falorin inquiet se place au centre, Sophrosyne se pousse contre lui, mais le mouvement consécutif bouscule un peu Cendre et Bharash qui dépassent des limites du cercle. Les runes s’activent et lors du transfert, l’épée de Ras Nsi se fait trancher, tout comme la moitié bombée du bouclier de Bharash qui perd tous ses effets magiques.
Le groupe se fait accueillir par des bruits d’oiseaux en cage, une odeur d’encens, et 10°C de moins : nous sommes dans le palais d’O’tamu. Une jeune Chultaise, Salia, est surprise par notre arrivée non annoncée et court chercher O’tamu, qui descend les escaliers en babouches, robe de chambre et bonnet de nuit. Il nous demande si nous avons réussi notre mission mais nous lui demandons tout de suite d’aller chercher Zindar pour ne pas devoir raconter l’histoire deux fois. En attendant, Salia nous emmène dans un petit salon où des servantes nous apportent des vasques d’eau avec des fleurs pour nous débarbouiller, et des fruits, du gruau et… du tèj pour nous restaurer.
En attendant Zindar, O’tamu nous résume ce qui s’est passé en ville en notre absence :
- Jessamine allait être jugée pour haute trahison pour avoir conspiré contre les intérêts du Chult avec les mages rouges, car elle comptait piller les ressources magiques du Chult. Mais Tomaz l’a aidée à s’enfuir et ils sont en cavale.
- La villa de Jessamine a été réquisitionnée par les autorités, et c’est cette maison qui est devenue la nôtre comme promis par Zindar.
- Ortimay va bien et loge “chez nous”, avec d’autres gens qu’il a croisé sur la route vers la Côte des Epées. Tout ce petit monde occupe la villa.
Quand Zindar arrive 10 minutes plus tard, il complète le récit : - Il y a des tensions politiques entre l’Alliance des Seigneurs de la Côte des Epées et les Princes Marchands du Chult, à cause de Liara Portyr et de sa trahison par collusion avec les pirates (Sophrosyne a l’air un peu mal à l’aise à cette mention).
Le groupe résume tous les évènements depuis qu’ils ont quitté Port Nyanzaru et ça fait beaucoup, beaucoup d’infos pour Zindar. Mais ce qui l’intéresse le plus est la mention du Nécromant, car il a entendu parler d’un être qui vient d’un autre plan, doté d’un esprit extrêmement tortueux, et qui cherche l’amusement dans les souffrances de ceux qui tentent de résoudre ses énigmes - ce qui colle plutôt bien avec les cubes, les temples et leurs pièges. Nous devons nous attendre au pire car cet être est Acererak. C’est une sorte de liche et autrefois un mage très puissant, qui a transcendé la mort et se trouve désormais entre les mondes.
Cendre raconte qu’il a vu Ubtao prisonnier de dragons morts-vivants dans le Labyrinthe des ombres, ou plutôt en dehors.
Zindar et O’tamu nous proposent de faire les achats pour Syndra, et Sophrosyne leur tend la liste après avoir emprunté un fusain à Noludek pour y ajouter “bière naine de qualité”.
Cendre veut se rendre au temple de Sunie pour profiter des bains et Sophrosyne aimerait y aller aussi pour voir Séraphine, mais elle n’est pas certaine que la grande prêtresse l’y autorise ; Zindar et O’tamu vont se renseigner à ce sujet et lui dire ce qu’il en est. En attendant, comme Cendre compte passer à l’orphelinat d’Eku, elle lui donne des écailles de Tsindelor et des écailles de Bharash pour les enfants.
Cendre se rend au temple comme prévu et en chemin il a acheté des anneaux que les prêtres de Sunie tressent dans la barbe qui lui a poussé depuis sa transformation temporaire et partielle en nain, et dans ses cheveux. Ensuite il se rend à l’orphelinat et donne les écailles aux enfants, qui demandent des nouvelles d’Eku ; Cendre répond qu’elle a pris son envol, formulation un tant soit peu maladroite qui laisse croire à certains enfants qu’elle est morte.
Les autres se rendent à leur nouvelle maison ; devant celle-ci, un marchand a installé un étal qui propose le meilleur des productions d’Amn (ce qui ennuie fortement O’tamu car il n’a pas encore conclu d’accord avec le marchand, Zwen, au sujet des taxes). Des gens feuillettent des catalogues avec des tissus, des bijoux, des objets magiques, etc.
Les plus enthousiastes du groupe planifient une soirée de fête à la taverne ce soir et font donc emplette de nouveaux vêtements pour l’occasion : une robe en soie vert d’eau pour Sophrosyne, un costume blanc pour Falorin, et un genre de kimono taille enfant avec turban pour Noludek.
Ortimay sort de la maison, nous voit et sourit. Bharash, qui est le plus proche de lui, le salue et commence à lui expliquer qu’il est Bharash (puisque Ortimay ne l’a pas encore vu sous forme naine) mais il se prend un vent phénoménal tout comme Falorin qui a au moins droit à un petit hochement de tête, car Ortimay fonce droit sur Sophrosyne et la soulève par la taille pour la faire tourner dans les airs. Plein d’espoir, il demande si nous avons fini notre mission et nous devons avouer que non.
Il nous raconte qu’entre la Côte des Epées et le Chult, il a croisé un bateau avec à son bord Rémallia et d’autres gens, dont quelqu’un qui cherche Sophrosyne. Intriguée, celle-ci ne parvient pas à savoir de qui il s’agit.
Les membres du groupe - moins Cendre absent - s’approprient leur chambre : Falorin prend la plus grande avec un balcon, Sophrosyne prend celle d’en face, et Bharash et Noludek prennent des chambres voisines.
Sophrosyne trouve bien vite la réponse à ses interrogations en voyant installé dans un fauteuil, devant un bassin, quelqu’un qu’elle connaît très bien et qui particulièrement heureux de la voir - tout comme elle est heureuse de le retrouver d’ailleurs, même si elle semble un peu sous le choc : c’est Grégoire. Il explique que c’est grâce à sa lettre que les Ménestrels l’ont retrouvé, et que ça tombait bien qu’ils aillent au Chult car lui-même devait quitter la Côte des Epées après avoir réglé un problème qui n’embêtera plus jamais Sophrosyne. Il est admiratif devant l’évolution de la voleuse qui est maintenant selon ses termes “une vraie de vraie” et pratique la magie. Sophrosyne lui rend la dague coup-de-poing en forme de feuille qu’elle gardait cachée comme ornement de cheveux, et lui parle de ses deux autres dagues qu’elle n’aime pas trop, surtout la dague acérée. Il lui propose d’échanger cette dague contre une autre, mais elle refuse de le faire avant d’avoir fini la mission. Elle ajoute ne pas trop savoir où elle en est car elle n’aime pas ce qu’elle était avant cette aventure, mais pas non plus ce qu’elle est maintenant à courir la jungle pour tuer des morts-vivants et des Yuan-ti.
Falorin passe devant eux sans leur accorder la moindre attention et va jouer de la cornemuse sur le balcon de sa chambre, pendant que Noludek va sauter sur le nouveau lit de Falorin.
Bharash continue à faire ses emplettes et s’achète un bouclier de chitine noire, avec un oeil au milieu, pour remplacer le sien inutilisable. Falorin le rejoint et lorgne sur une cotte de mailles très légère mais aussi très (trop) chère. Noludek hésite devant un carquois magique qui lui permettrait de stocker plein de choses.
Rentrant à la maison, Cendre voit chez Zwen des pierres ioun qui protègeraient son esprit, ce qui l’intéresse beaucoup compte tenu de la perspective de combattre l’esprit du crocodile.
[+1000 xp]
Partie du 28 avril 2023
City trip, bad trip et guilt trip
- Avec Julien, Patrice, Fabian, Laetitia, Xavier, Olivier et Sam
C’est la fin de la matinée.
Bharash cherche une forge pour reforger son armure de mithril et finit par aboutir dans un petit atelier de la partie haute de la ville, tenu par un couple de nains chultais albinos. Il leur explique sa transformation et le fait qu’il porte les gants de Moradin les convainc qu’il dit la vérité. Malheureusement, ils ne pourront pas ajuster l’armure en moins de 15 jours. Monsieur Nain propose de prêter l’armure de plates de son grand-père le temps qu’ils retravaillent l’armure de mithril, ce que Bharash accepte, et ils passent l’après-midi à faire les ajustements nécessaires.
Cendre repart à l’orphelinat pour passer l’après-midi à s’imprégner du rire des enfants, se rappeller pourquoi il affronte les ténèbres. Passer dans des zones d’ombre comme une arche le fait frissonner sans qu’il sache vraiment pourquoi.
Voorsharkaar se rend au temple de Sunie, où il est accueilli par des sourires assez faux et empreints d’une profonde tristesse. On lui propose d’aller aux thermes (dans la partie des “moches”) mais il refuse et demande de se rendre à la chapelle. La grande prêtresse Solena, accompagnée d’une belle jeune femme blonde (Séraphine), arrivent et Solena s’enquière du dieu qu’il remercie chaque matin. Lorsqu’il nomme Tyr, elle est un peu surprise de le voir au temple de Sunie, mais il lui explique qu’il a été marié sous les auspices de Sunie et la prie dès qu’il le peut. Finalement il accepte de se laisser laver avant d’enfiler une robe et d’être emmené vers le temple.
Il croise Thorgen qu’il identifie comme un compatriote ; le barbare lui explique les aventures qu’il a vécues avec un groupe d’aventuriers - en l’occurrence nous mais il ne nous nomme pas - et que Séraphine n’a pas dormi pendant des semaines après être revenue au temple mais que Solena a pris soin d’elle. Il compte bien repartir un jour à l’aventure mais pour l’instant il est bien ici et la compagnie est fort agréable. Voorsharkaar le laisse pour aller prier.
Falorin reçoit ses nouveaux vêtements et va à la taverne du Lézard Rugissant où il propose au tenancier de faire le show, cornemuse et histoires, jusqu’au soir. Il n’y a pas grand-monde dans la salle à cette heure-là mais ça ne le refroidit pas et il accepte de se faire payer en boissons. Dès qu’il commencer à jouer de la cornemuse, ça attire des gens à l’intérieur. Il raconte aussi sa propre version de nos aventures en se présentant comme le héros flanqué de ses cinq acolytes très stéréotypés.
Après avoir sauté sur le lit de Falorin jusqu’à toucher le plafond, Noludek va se promener et passe devant le Lézard Rugissant. Il se rend au Mouillage de Tiriki et demande à faire un tour sur un petit dinosaure au manège. Le public-cible est plutôt constitué d’enfants et il s’attire pas mal de regards empreints de jugement de la part des adultes, mais il s’en fiche totalement et passe un très bon moment à faire un petit tour en dehors de la ville, jusqu’au moment où quelques morts-vivants se pointent et se font attaquer par les gardes. La petite procession de dinosaures rentre alors au manège. Noludek passe au Repos de Kaya voir le menu du jour, composé essentiellement de poisson, et rentre à la villa pour noter son nom sur la porte avant d’enfiler sa tenue de fête.
Grégoire propose à Sophrosyne d’aller vendre les doses de poison qu’elle possède auprès d’acheteurs intéressés, et elle lui demande d’échanger sa dague à venin contre quelque chose de plus “distant”. Sophrosyne propose de l’accompagner mais il refuse car il veut que les acheteurs restent concentrés sur la marchandise, ce qui ne risque pas d’arriver si elle est là. Sophrosyne part à la recherche de Volo qui est plutôt facile à pister et le retrouve comme à son habitude au Mouillage de Tiriki où il essaie de lui vendre son livre dédicacé, encore une fois. Elle lui rétorque que c’est plutôt elle qui a des infos utiles pour lui et lui parle du Roi des Plumes et de leurs amis grungs, mais qu’elle connaît quelqu’un qui sera plus apte qu’elle pour raconter toutes ces histoires. Elle envisage de mettre Noludek à contribution pour la partie croquis mais change d’avis en croisant le gnome sur son petit dino et fait semblant de ne pas le connaître.
Un gars richement vêtu se présente comme un éditeur du consortium des Mages de la Côte et veut publier les aventures de Volo. Ca intéresse beaucoup Volo mais le temps de se retourner et le gars a disparu.
Volo et Sophrosyne partent à la recherche de Falorin dans les auberges de la ville, la voleuse étant certaine qu’on entendra sa cornemuse de loin.
Ayant fini ses prières à Sunie, Voorsharkaar se rend au Temple de Savrass où il rencontre le vieux prêtre Pépé Zitambé appuyé sur son bâton. Il lui demande des conseils pour aider Cendre, au moment précis où l’intéressé se pointe. Le reconnaissant, Zitambé commence par lui dire qu’il n’a toujours pas de nouvelles des parents de Cendre mais ce n’est pas de ça que le tabaxi veut parler mais de sa malédiction. Zitambé propose qu’une acolyte l’examine et Voorsharkaar laisse sa bourse au prêtre en lui disant de se servir avec le montant qu’il jugera juste.
L’acolyte emmène Cendre et Voorsharkaar dans la pièce en haut de l’escalier (où nous avions déjà été) et passe une baguette le long du corps de Cendre, ce qui hérisse ses poils comme avec un courant électrique. Elle confirme qu’il est victime d’une malédiction, une rage ou malice puissante qui sommeille en lui. Quand elle demande à Cendre s’il sait de quoi il s’agit, il répond que le Dévoreur le cherche, mais elle ne pense pas que ce soit de ça qu’il s’agit. Voorsharkaar lui rappelle alors de parler du crocodile et ça parle à l’acolyte qui identifie ça comme une forme de lycanthropie qui se transmet par le sang ; souvent les gens deviennent une mauvaise version d’eux-mêmes. Cendre la rassure en disant qu’il a des amis qui l’aideront à l’affronter, mais elle lui rappelle que combattre plusieurs ennemis à la fois est le plus sûr moyen de perdre. En ce qui concerne la malédiction de Dendar qui préoccupe Cendre, elle ne voit aucune trace de magie donc elle pense plutôt que c’est un problème dans son esprit. Vorsharkaar conseille à Cendre de se débarrasser de la malédiction du crocodile et se propose de la lever lui-même demain à l’aube. En repartant, il récupère sa bourse auprès de Zitambé qui n’y a rien prélevé.
L’acolyte presse Cendre de mettre fin à la malédiction du Chult car le vieux prêtre n’en a plus pour très longtemps à vivre et le peuple de Port Nyanzaru serait effondré d’apprendre que son âme ne trouvera pas le repos. Elle donne au moine une potion d’héroïsme.
Volo et Sophrosyne finissent par arriver au Lézard Rugissant, où Falorin est en train de raconter son combat épique contre un crocodile géant dans une rivière du Chult. L’histoire a été très nettement améliorée pour lui donner le beau rôle, notamment lorsqu’il parle du passage où le paladin prend feu et le barde doit l’éteindre avec les moyens du bord. Sophrosyne lui lance au travers de la salle que ce n’est pas ce dont elle se rappelle, attirant sur elle l’attention du barde qui repère ainsi Volo et lui fonce dessus en se présentant comme son plus grand admirateur. Il déclare avoir particulièrement aimé son guide complet sur le comportement des nymphes, ce qui déclenche une tentative d’explication maladroite de l’auteur à l’attention de Sophrosyne et laisse présager le pire au sujet de la nature du livre en question. Lassée par ces deux exubérants personnages et leurs élucubrations, Sophrosyne les abandonne pour rentrer à la villa.
Falorin s’attable avec Volo et insiste pour que ce dernier lui paie un verre. Il lui raconte les créatures que nous avons croisées et surtout Eku, sans toutefois la nommer. Ensuite il tend à l’écrivain son carnet de notes qu’il tenait bien caché et qu’il présente comme le récit de ses aventures ; il explique à Volo que s’il le lui donne, c’est parce qu’il veut que sa légende soit racontée. Volo lui demande s’il est condamné et Falorin répond par l’affirmative.
Ensuite il laisse le nain pour aller enfiler sa nouvelle tenue blanche.
Le crépuscule approche alors que Cendre et Voorsharkaar font route vers le Lézard Rugissant et cela rend Cendre très nerveux ; il redoute que le soleil disparaisse à l’horizon et ne réapparaisse jamais. Pour s’apaiser un peu, il embrase l’épée brisée de Ras Nsi dont la silhouette de flammes correspond à l’épée intacte. Entendant le son réconfortant de la cornemuse de Falorin, il éteint l’épée et les deux compagnons entrent dans la taverne.
Arrivée à la villa, Sophrosyne trouve Ortimay, Grigg et Rémallia dans le jardin. Saluant cette dernière, elle l’informe avoir quelque chose pour elle de la part de Syndra. Cela agite Rémallia qui presse Sophrosyne de questions sur l’état de la magicienne, si elle va bien (“plus ou moins”), et Rémallia veut absolument repartir avec le groupe, ce que la voleuse propose de laisser à l’appréciation de Lith, ne sachant pas si le sort de téléportation le permettra. Sophrosyne montre quatre à quatre chercher l’étui à parchemin dans sa chambre et redescend le donner à l’elfe, en précisant les consignes de Syndra : “à remettre en mains propres et à n’ouvrir sous aucun prétexte”. Rémallia file dans sa propre chambre pour, probablement, lire le contenu du message.
Sophrosyne propose à Ortimay de le retrouver devant la villa dans 15 minutes, le temps de se changer, et Ortimay informe Grigg que lui aussi devra mettre sa plus belle tenue à savoir l’uniforme habituel de la Licorne - au grand déplaisir du second. Bien évidemment, ni Ortimay ni Sophrosyne ne sont à l’heure au rendez-vous mais le retard en valait la peine car ils sont tous deux très chics ; elle porte sa robe de soie verte et sa parure de cristal, et Ortimay arbore un bandeau assorti à sa veste. Grigg, sans surprise, porte son débardeur de la Licorne. Elle laisse un mot à l’attention de Grégoire, lui demandant de les rejoindre à l’auberge ou d’attendre son retour le soir. Elle passe son bras sous celui du capitaine et tous trois se mettent en route vers l’auberge.
Sitôt le groupe rassemblé à l’auberge, ils n’ont même pas le temps de se faire servir à boire que Cendre leur demande à tous de l’accompagner à l’orphelinat d’Eku pour voir les enfants - bien qu’il soit tard et qu’ils dorment sans doute déjà. Sophrosyne et Ortimay font tout un cinéma d’amants séparés par le destin, pour la plus grande honte de Grigg.
Arrivés à l’orphelinat, Voorsharkaar nettoie le linge sale en retard, Falorin joue de la cornemuse, Sophrosyne se met à chanter (un peu maladroitement au début) et Cendre danse avec son sabre enflammé. Ca plaît beaucoup aux enfants qui se sont réveillés et un petit garçon demande à Cendre de cracher du feu. Avec un petit coup de pouce et une Image silencieuse de Sophrosyne, celui-ci s’exécute et crache une superbe gerbe de feu aux couleurs de l’arc-en-ciel (spéciale dédicace à Tsindelor, TMTC). Voorsharkaar raconte une histoire d’étoiles de mer à un gamin qui s’endort, sans qu’on sache qu’il a compris un traître mot de Commun ou non.
Cendre dit qu’il voulait nous montrer pour quoi on se battait, et Sophrosyne demande à ce que tout le monde se retrouve autour de la table du petit déjeuner demain car elle a quelque chose à leur dire.
De retour à la taverne, nous voyons Zindar perché sur le toit de sa capitainerie qui observe les évènements, et Grégoire déjà installé à l’intérieur.
Avant d’entrer, Falorin refile à Sophrosyne toutes les doses de poison qu’il possède pour qu’elle les revende, y compris les Larmes de minuit - ce qui fait ouvrir de grands yeux à Voorsharkaar qui identifie le redoutable poison. Bharash et Noludek se débarrassent aussi de leurs doses et le prêtre n’est pas content du tout et commence à faire la morale au groupe en disant que ces poisons vont peut-être tuer des innocents, mais se heurte à Sophrosyne qui lui rétorque que s’ils ne sont pas suffisamment bien équipés pour survivre aux épreuves de la tombe, ce sont bien plus d’innocents qui mourront, et qu’en plus ces poisons vont peut-être servir à tuer d’autres criminels plutôt. Furieux, Voorsharkaar rentre dans l’auberge où Ortimay l’invite à le rejoindre et à trinquer… de l’alcool de contrebande, ce qui achève de choquer Voorsharkaar. Mais un marin aviné vient lui expliquer à quel point Ortimay est un bon gars, qu’il s’est sacrifié pour sauver son équipage des pirates et que c’est un héros. Cela apaise un peu le prêtre qui passe la soirée à la table du capitaine.
De retour sur scène, Falorin repère un couple de jeunes Chultais fort plaisants à l’oeil qui le reluquent et, après avoir échangé moultes oeillades, va s’installe à leur table pour entamer la discussion.
Grégoire prend Sophrosyne à part et lui donne une petite boîte contenant 20 feuillets magiques qui se transforment en dagues de lancer, et dont les feuillets se régénèrent chaque matin. Quand elle lui présente le nouveau stock de poisons à écouler, il ronchonne un peu. Il demande à la voleuse si elle lui paie un verre pour le remercier mais, interceptant les gestes que celle-ci adresse à Ortimay pour lui signifier qu’elle arrivera dans 5 minutes, il lui enjoint d’aller rejoindre le capitaine qui est un chic type selon lui.
Sophrosyne commence à lui expliquer que ce n’est pas ce qu’il croit et, malgré l’opposition de Grégoire qui ne veut pas connaître les détails, lui explique le deal qu’elle a passé avec Ortimay : il transportait des fonds pour elle vers la Côte des Epées - ce qui fait comprendre à Grégoire comment la lettre de la voleuse lui est parvenue - et en échange, elle s’affichait comme sa (fausse) maîtresse pour lui apporter du prestige (le simulacre fera d’ailleurs ses preuves au cours de la soirée puisque plusieurs marins lanceront des encouragements et des vivats à leur capitaine quand ils verront la belle tiefling le cajoler). Grégoire semble accepter l’explication mais n’est pas convaincu que le capitaine partage cette conception du faux-semblant. Il demande à Sophrosyne de ne pas briser le coeur d’Ortimay avant de la laisser rejoindre la table où Ortimay lui sert du vin. Voorsharkaar la complimente sur son apparence mais ça ne semble pas l’émouvoir ni dissiper sa légère morosité.
O’tamu rejoint la fête accompagné par une version “miniature” de Vorn, comprendre par là qu’il ne fait “plus que” 2 mètres de haut et porte une ceinture qui a l’air vaguement naine. On comprend vite que c’est la ceinture qui réduit sa taille.
Entrent également dans l’auberge Thorgen et Séraphine qui va bien vite se déchaîner sur une piste de danse improvisée. Les repérant, Sophrosyne demande par Message à Thorgen de la rejoindre et après avoir échangé saluts et piques, s’enquière de l’état de Séraphine. Le barbare affirme qu’elle va très bien et qu’elle se souvient du groupe mais pas des mauvais moments qu’elle a vécus avec eux. C’est Solena qui a soigné sa mémoire mais il vaut mieux éviter de reparler de ce qui a été oublié, de peur de raviver les souvenirs. Sophrosyne annonce qu’elle voudrait vraiment lui parler si ce n’est pas trop risqué, et Thorgen va aller lui demander.
Séraphine finit par inviter Sophrosyne à danser avec elle pour discuter et elle lui apprend qu’en effet elle va très bien, qu’elle se plaît beaucoup au temple de Sunie et aussi avec Thorgen, dont elle a brûlé les vieilles fourrures. Elle redoute le moment où le barbare voudra repartir à l’aventure mais qui sait, peut-être qu’elle l’accompagnera - même si ce n’est pas sérieux entre eux hein. Sophrosyne la serre dans ses bras, heureuse de retrouver son ex-camarade au plus haut de sa forme, avant de retourner à la table d’Ortimay.
Tout l’alcool ingurgité finit par rendre Cendre malade et il va se promener sur le port avant d’aller vomir dans l’eau de la baie sous l’oeil de Zindar.
Voorsharkaar, qui l’a accompagné, repère la Licorne impudente aux amarres et semble se souvenir de quelque chose. Il retourne dans l’auberge demander à Grigg s’il a entendu parler d’un autre Voorsharkaar ; Grigg dit que ça lui parle en effet, et “notre” Voorsharkaar lui dit qu’il lui serait reconnaissant s’il le retrouvait. Quand il apprend le nom du prêtre, il demande s’il est “le fiston” et ce dernier répond que oui, d’un point de vue spirituel en tout cas.
Après quoi Grigg retourne maintenir l’ordre parmi les marins ivres et chahuteurs, et Voorsharkaar raccompagne Cendre à la villa. C’est en chemin qu’il comprend que le tabaxi est désormais terrifié par les ombres et l’obscurité.
Volo va discuter avec Noludek pour s’assurer que tout ce que Falorin lui a raconté est vrai, mais le gnome n’entend pas bien à cause du raffut dans l’auberge et se contente de balancer des “ouais !” enthousiastes à chaque question posée par l’écrivain.
Après cela, lui et Bharash rentrent à la villa.
Falorin finit par ramener le couple chultais dans sa chambre pour une nuit plus plaisante que reposante (ils seront partis avant son réveil le lendemain matin).
Sophrosyne et Ortimay repartent ensemble à la villa. En chemin, elle lui avoue qu’elle s’en veut car elle pense avoir joué un rôle dans les malheurs qui sont arrivés à l’équipage de la Licorne : elle lui parle de la carte du Chult qu’elle a prêté à Liara Portyr pour qu’elle la recopie et qui a probablement aidé les pirates dans leurs activités piratesques. Ortimay la rassure, il ne lui en veut pas le moins du monde, et elle doit bien comprendre qu’il exerce un métier dangereux, qu’il en a parfaitement conscience, et que ce n’est pas l’affaire de la carte qui a changé grand-chose.
Un peu rassérénée, Sophrosyne se souvient toutefois de l’avertissement de Grégoire et décide de mettre les choses au clair avec Ortimay. Bien qu’elle aime énormément le capitaine en tant qu’ami et qu’elle espère qu’ils resteront toujours proches même si leurs aventures les éloignent, elle ne veut pas lui briser le coeur ou lui laisser de faux espoirs quant à la nature exacte de leurs relations. Il semble aux yeux de la voleuse qu’Ortimay comprenne et accepte cela, et après qu’elle l’ait embrassé sur la joue, chacun.e rejoint sa propre chambre.