24 Uktar 1490
Au petit matin, Cendre va méditer et Sophrosyne étudie sa nouvelle dague pendant que Voorsharkaar prépare le petit déjeuner. Un quart d’heure plus tard, c’est le départ, et Artus, Appât-à-dragon et Syndra nous accompagnent jusqu’à l’obélisque.
Dans la brume matinale, nous avons l’impression que des silhouettes nous observent tandis que nous progressons dans les rues d’Omu : des alliés, des ennemis, des créatures que nous avons croisées en chemin mais aussi d’autres que nous n’avons pas encore rencontrées.
Au bout du chemin, dans l’ombre de la falaise, se dresse l’obélisque noire qui semble avaler toute vie autour d’elle. Mais quelque chose se produit qui nous apparaît comme une lueur d’espoir : le ciel se dégage tandis que nous approchons et un rai de lumière illumine la zone.
[+1500 xp]
Partie du 23 juin 2023
En cas de besoin, brisez la vitre
- Avec Julien, Laetitia, Xavier et Sam
Derrière l’obélisque se trouvent deux passages ouverts dans la falaise : droit devant, un trou obscur camouflé par des lianes ; à droite, un passage plus étroit. Trois gargouilles semblent nous observer depuis des niches en hauteur.
L’obélisque est gravé de symboles et Noludek gratte la mousse noirâtre qui les recouvre jusqu’à laisser apparaître le texte suivant en Commun :
“Craignez la nuit quand le Délaissé s’empare du manteau de la mort, que les mers s’assèchent, que les morts se relèvent et que moi, Acererak, fauche le monde des vivants. Que ceux qui osent entrer prêtent attention. Les ennemis s’opposent. L’un se tient au milieu. Dans les ténèbres il se cache. Mettez le masque pour ne pas être vu. Mentez à l’enfant condamné. Les clés ne tournent qu’à l’intérieur.
Cendre pousse un peu les lianes et dégage un passage légèrement éclairé derrière. A l’intérieur, les parois font 3m de haut, et au fond on distingue une dalle de pierre avec des bas-reliefs représentant six crânes ricanant. Une étoile à 8 branches est gravée au centre de la dalle, et 8 emplacements carrés sont visibles.
Noludek va inspecter le petit passage de droite après l’avoir fait inspecter par Sophrosyne pour d’éventuels pièges. Pas de piège, mais des alcôves avec des statuettes des dieux charlatans, par couples d’ennemis se faisant face : Moa et Wongo, I’jin et Obo’laka, Papazotl et Kubazan, Nangnang et Shagambi. Devant chaque statuette se trouve une vasque remplie d’une sorte d’huile. Sophrosyne - qui porte les cubes - s’avance à la suite de Noludek et l’huile s’enflamme quand elle s’approche du premier couple de statues ; le phénomène se répète avec les suivantes. Lorsque les deux dernières vasques sont allumées, le mur de pierre au fond du couloir s’ouvre et révèle la statuette d’Unkh qui s’embrase également. Autour de son “cou” se trouve un pendentif doré en forme d’oeil sur une chaînette en bronze. Quand Sophrosyne repart vers l’obélisque, les vasques s’éteignent et la porte se referme ; elle donne donc les cubes à Noludek qui reste sur place tandis que Lith fait une détection de la magie sur le collier.
Pendant que le mage accomplit son rituel, Sophrosyne se rappelle avoir vu mention d’un oeil de Zaldek dans la note de la Bannière jaune (voir 18 Uktar). Elle demande à Syndra si ça lui parle mais non. En revanche, Orvex a entendu des légendes au sujet d’un gros rubis appelé Oeil de Zaldek qui servirait à trouver quelque chose.
Pour passer le temps, Sophrosyne va “converser” avec Appât-à-dragon en créant une odeur de jambon à la rose près de lui ; la communication semble fonctionner puisque le saurial prend un air inquiet et lui frotte le dos pour la réconforter.
Lith détecte sur le collier une magie de divination sans mot de commande, plutôt comme un pouvoir passif. Il rend le médaillon à Sophrosyne, qui le tend à Cendre, qui l’accroche à sa ceinture et repart dans le passage aux lianes avec les cubes. Sophrosyne et Noludek restent à l’extérieur du passage, et suivant les instructions de Sophrosyne, Cendre place les cubes dans les trous de la porte, les ennemis se faisant face. Le dernier cube placé, un mur commence à descendre au niveau de l’entrée et Cendre sort à toute vitesse de la pièce. Lorsque la porte est refermée, on entend un “pssshhhhh” derrière ; une odeur soufrée s’échappe de sous la porte, que Luciole refuse d’approcher tellement ça pue. Au bout d’un moment, le pshh s’arrête et la porte se rouvre ; dans la pièce, un gaz jaune et lourd finit de couler, qui nous fait tousser et se révèle toxique. Cendre va renifler dans la pièce et comprend que le gaz sortait de la bouche des crânes. Les 8 cubes sont au sol, il les ramasse.
Cendre prend un moment pour s’accoutumer à l’odeur du poison et décide de retenter sa chance avec les cubes, en les plaçant toujours en opposition mais dans un ordre différent. La porte redescend mais Cendre décide de rester dans la pièce, et dès que la salle est close le gaz recommence à sortir des six crânes. Le poison ne l’affecte pas mais le gaz est également acide et le brûle. Par Message, Sophrosyne lui demande si ça va là-dedans et il répond que oui. Il enlève les cubes et essaie de les remettre dans un autre ordre mais une force l’empêche de les faire entrer dans les trous. A intervalles réguliers, Sophrosyne visiblement très inquiète s’enquière de sa situation mais il répond toujours que tout va bien. A tout hasard, il passe le collier avec l’oeil autour de son cou mais ça n’a aucun effet. Quarante-cinq longues secondes s’écoulent avant que le gaz cesse de sortir et que la porte se rouvre, et Cendre s’extirpe de la pièce avec les yeux rouges et le poil sévèrement brûlé.
Il sent alors une tension dans le médaillon, une traction vers l’ouest qui l’emmène devant un arbre. Derrière l’arbre, il y a une paroi au travers de laquelle Cendre peut passer la main. C’est un passage en arche creusé dans la falaise, duquel s’échappent des chauves-souris. Au sol, il y a de vieux ossements : crâne de raptors, de petites créatures… style grungs, et une très ancienne empreinte de pas dans la boue séchée. Au fond du passage se trouve une dalle en pierre également avec motif de crânes, mais cette fois il y a au centre 9 cavités carrées, disposées en rangées de 3.
Cendre demande à Voorsharkaar de le soigner et le prêtre s’exécute, en enjoignant au jeune tabaxi d’être plus prudent.
Sophrosyne dispose les cubes de pierre au sol et commence à les placer en commençant par Unkh au centre puis 2 par 2, ce qui donne :
Moa - I’jin - Papazotl
Shagambi - Unkh - Nangnang
Kubazan - Obo’laka - Wongo
Ses camarades approuvant cette disposition, elle utilise sa Main de mage pour aller placer les cubes dans le même ordre dans la porte. Cette dernière est alors parcourue de courants électriques et remonte avant de disparaître… tout comme les cubes, ce qui fait dire à Sophrosyne qu’Artus avait raison au sujet des cubes qui disparaîtraient.
Derrière la porte se trouve une pièce de 6m sur 3m terminée par une porte identique à la précédente. Sur un mur, un crâne surplombe un levier. Lorsque Cendre arrive au milieu de la pièce, un sablier sort de la bouche du crâne, pivote, et le sable commence à s’écouler. Sophrosyne s’apprête à actionner le levier avec sa Main de mage mais, pris d’un doute au sujet d’une possible fermeture de la porte extérieure, le groupe se rue à l’intérieur de la pièce avant qu’elle n’actionne le levier…
… faisant s’ouvrir le sol sous nos pieds, tout le long de la pièce. Cendre et Sophrosyne parviennent à s’accrocher au mur et s’éviter la chute, mais Noludek ne peut que ralentir partiellement sa descente vers les piques empoisonnées au fond de la fosse et se prend des dégâts. Sophrosyne glisse le long du mur mais parvient à éviter les piques. Cendre utilise une corde pour aider ses camarades à remonter, puis réactionne le levier et le sol se referme.
Alors que le dernier grain de sable s’écoule, la porte du fond s’ouvre tranquillement en remontant, sous le regard quelque peu médusé du groupe.
C’est le moment des adieux entre les aventuriers et leurs camarades qui resteront à Omu.
Dros confie à Voorsharkaar son cor en lui expliquant que s’il souffle dedans, des gens l’entendront et viendront ; ensuite ils échangent une puissante accolade.
Syndra avertit Lith et Falorin que certaines magies pourraient réagir différemment à l’intérieur de la tombe. Elle ne serait pas étonnée qu’Acererak ait, par exemple, bloqué la magie de téléportation.
Sophrosyne demande à Artus si elle a droit à un câlin, et après une brève hésitation il l’enlace. Elle en profite pour lui murmurer d’être prudent car le Zhentarim et les chasseurs de prime de Jobal sont à priori toujours à ses trousses, et qu’il doit rester vivant pour qu’elle puisse tenir sa promesse. Artus la rassure en expliquant qu’ils utiliseront les pièges du Chult et d’Omu à leur avantage. Elle lui fait une bise puis s’écarte de lui, mais il la retient un instant et lui demande que le groupe soit très prudent et ne se perde pas en chemin. La voleuse lui rappelle que sa dague les aidera à ne pas se perdre, ce qu’il approuve.
Le groupe s’aventure dans le couloir de la tombe et Cendre tâte les dalles du sol de son bâton à la recherche de pièges. Il fait bien, car la pression sur une des dalles déclenche un tir de fléchettes perpendiculaire depuis le mur. Cendre continue à appuyer plusieurs fois jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de fléchette qui sorte. Sophrosyne tente d’identifier le piège mais échoue, il est donc décidé d’utiliser la tactique du bâton pour les prochaines dalles.
Mauvaise idée ! La dalle suivante déclenche un nouveau tir de fléchettes… dans toutes les directions, même venant de derrière, au grand dam des aventuriers qui se les prennent dans la chair. Mais au moins cela aura permis à la voleuse de comprendre le piège, et elle trouve une troisième et dernière dalle piégée.
Au bout du couloir, sur le mur, se trouve un masque de démon barbu avec la bouche béante et remplie de ténèbres magiques. Elle est assez grande pour qu’on puisse se glisser dedans.
A gauche, un couloir présente une grille au sol et se termine par une grande fenêtre arquée donnant sur une pièce sombre. A droite, un autre couloir faiblement éclairé mène à une sorte de balcon.
Cendre introduit la longue plume qu’il a récupérée sur le Roi des Plumes dans la gueule du démon, et la ressort intacte, ce qui ne veut pas dire grand-chose puisque la plume n’est pas vivante.
Le mot d’ordre du groupe pour progresser dans la tombe est PRUDEMMENT, et c’est ainsi qu’ils s’avancent vers la grille au sol, laquelle recouvre un puits assez étroit mais où Noludek pourrait passer, avec de l’eau au fond. Derrière la fenêtre, nous distinguons une sorte de tombeau avec un sarcophage de pierre au centre. Dans des alcôves, six cadavres desséchés portent des masques de papier mâché noir ornés de plumes. Face à la fenêtre, de l’autre côté du sarcophage, deux statues d’ours tiennent un disque de bronze d’1m50 de diamètre orné d’une douzaine d’yeux réprobateurs.
Nous faisons demi-tour pour emprunter le couloir de droite. Le balcon surplombe et fait le tour d’une salle vaste et profonde, dans le bas de laquelle on ne voit pas grand-chose. Un escalier descend sur la gauche. Cendre se penche par-dessus la rambarde et distingue en contrebas une silhouette bossue de la taille d’un nain, portant un masque. Celle-ci décampe vers l’ouest et disparaît.
Nous hésitons sur le chemin à emprunter, mais l’histoire de “mettre un masque pour ne pas être vu” nous incite à retourner sur nos pas vers la fenêtre et le tombeau. Vorn fait exploser la vitre avec son marteau en adamantium, entre dans la salle et se positionne contre le mur à côté de l’ouverture. Bharash le suit, gueule un bon coup, et les yeux sur le disque de bronze s’ouvrent et se fixent sur le paladin tandis que les six nécromants commencent à s’agiter.
[+2000 xp]
Partie du 21 juillet 2023
Je te possède, tu te possèdes, un dieu te possède
- Avec Fabian, Julien, Laetitia, Olivier, Patrice, Sam et Xavier
Bien caché à l’arrière du groupe, Falorin dissipe la magie du gong aux yeux. Cela fait s’effondrer les deux ours qui le soutiennent et le gong tombe au sol yeux contre terre, dans un vacarme incommensurable. Si on voulait être discret, c’est raté. Cela n’arrête pas les morts-vivants qui attaquent le groupe. Noludek fait ralentir les ennemis, Cendre voltige à travers eux, Sophrosyne les poignarde et arrache leurs masques (mais se prend un coup de dague maudite dans le ventre au passage), Vorn leur lance des boules de feu… Euh, oui, Vorn leur lance des boules de feu. Le groupe finit par triompher et se pose après le combat.
Falorin ramasse puis met un des masques arrachés par Sophrosyne avec sa main de mage, qu’elle a négligemment balancé vers l’arrière… juste devant les pieds du barde. Il se glisse de l’arrière du groupe vers l’avant, son masque sur la tête et se dirige vers le sarcophage en bousculant tout le monde, quand plusieurs membres se rendent compte qu’il porte le masque.
“Un instant. Je reviens.”
Ni une, ni deux, ils essaient de le lui enlever, mais tel un acrobate, Falorin évite toutes les tentatives. Jusqu’à ce que Sophrosyne, toujours à l’écart car blessée, envoie le masque en l’air grâce à sa main de mage et que Noludek l’attrape au vol, sous sa forme de chauve-souris, et le ramène à la voleuse en se pendant à son poignet tandis que Luciole essaie de lui donner des coups de patte.
Des explications sont exigées et Falorin dit qu’il voit une fine ligne d’or sortant du sarcophage quand il met le masque et qu’il voulait seulement ouvrir le sarcophage. Cendre lui passe un savon et est sur le point d’en venir aux mains pour faire entrer un peu de bon sens dans la tête du barde.
Comme les ours rappellent à Voorsharkaar le zorbo Obo’laka, il se bande les yeux et lance ses osselets divinatoires pour demander à Tyr ce qu’il adviendra si on ouvre le sarcophage. La réponse “Peut-être y découvrirez-vous un improbable allié“ pousse le groupe à accéder au souhait de Falorin et à lui rendre le masque pour qu’il l’enfile.
Falorin remet le masque et il ouvre le sarcophage comme si le couvercle ne pesait rien. Dedans, il voit un petit tas d’os de mammifère et un anneau qui brille intensément, là où les autres ne voient qu’un anneau doré. Avant que Falorin ne puisse s’en emparer, Voorsharkaar lance un sort de protection sur Falorin. Lorsqu’il attrape l’anneau, un petit fantôme de zorbo apparaît et s’approche de Falorin mais s’éloigne dans un petit cri au dernier moment, disparaissant comme s’il était repoussé par la protection du prêtre. Falorin utilise sa baguette en direction du sarcophage, mais la baguette tourne en direction de deux alcôves où se trouvaient les morts-vivants, l’une au nord et l’autre au sud.
Le groupe demande à Lith d’identifier l’anneau et vérifier s’il y a des sorts dans les deux alcôves.
Pendant que Lith fait ses analyses, Voorsharkaar se dirige vers la tête de démon à l’entrée, suivi par Falorin et Sophrosyne. La lumière de Signet n’éclaire pas les ténèbres dans la bouche, aussi Voorsharkaar met-il sa main dedans et il sent une douleur qui lui dévore le bras, plus psychiquement que physiquement. Quand il ressort le bras, il a trois griffes noirâtres dessus, la chair arrachée, mais déjà les blessures semblent se résorber.
L’anneau est un anneau de protection avec autre chose que Lith ne parvient pas à identifier. Par contre, il n’y a pas de sort dans l’alcôve du nord.
Falorin reprend l’anneau et au moment où il le touche, le fantôme réapparaît et s’approche de Falorin et entre en lui. Falorin est agenouillé, les yeux convulsés et marmonne dans des langues inconnues dont un peu de chultais. Quand il revient à lui, il explique qu’il est possédé par Acererak et puis éclate de rire devant la mine déconfite de tous les autres aventuriers. Non, il est possédé par Obo’laka qui l’incite à être prudent, très prudent, et aussi à sauver les autres dieux.
Les efforts sont faits pour tenter d’ouvrir la porte nord qui mène dans un couloir étroit. Au bout du couloir, les aventuriers sentent qu’une force les attire dans une alcôve à l’ouest. A titre d’essai, Sophrosyne lance une pièce d’argent qui est attirée immédiatement dans la pièce et émet un bruit de grésillement. Cendre enlève intégralement son armure et va inspecter la pièce. Il y trouve une statue en métal avec un magnifique bouclier lui aussi en métal, et des tonnes de morceaux de métal rouillé autour de celle-ci. Lith - après avoir enlevé le métal de son armure - lance un sort de dissipation de la magie sur le bouclier et Vorn et Bharash éclatent à grands coups statue et bouclier. Au nord, le couloir continue et à l’est, un autre couloir commence.
Nous avançons dans le couloir nord qui se termine par une pièce circulaire. Une fontaine s’y trouve avec trois demoiselles de marbre portant chacune une cruche mais Obo’laka ne veut pas qu’on y boive. Lith détecte de la magie de transmutation mais chaotique, un peu féérique, aléatoire. Nous faisons demi-tour et entendons de gros bruits venant du couloir à l’est.
Un gros monstre de chair raccommodée et de métal greffé directement sur son corps arrive et attaque le groupe. Il possède des massues en crânes humains. Une fois défait, il éclate en mille morceaux blessant les aventuriers proches. Voorsharkaar fait un soin de groupe. Un second monstre identique arrivé en renfort se fait également tuer, provoquant une nouvelle explosion et de nouveaux dégâts.
[+1750 xp]
Partie du 18 août 2023
Où Falorin ouvre un coffre d’une Main experte et délicate (non)
- Avec Julien, Olivier, Fabian, Laetitia, Xavier et Sam
Le groupe va se poser dans la salle au sarcophage mais Vorn frappe dans ses mains pour signaler un danger et on entend des petits pieds s’éloigner. Le malaise empêche Falorin, Sophrosyne et Noludek de se reposer et ils attendent impatiemment que les autres soient prêts à repartir.
Bharash inspecte la porte cachée dans l’alcôve sud et ne trouve rien de spécial ; il pousse la porte pour l’ouvrir, ce qui crée des étincelles au sol - étincelles qui enflamment quelque chose et déclenchent une explosion, propulsant le palanain en arrière. Un escalier descend vers de l’eau au-dessus de laquelle flottent des volutes verdâtres, probablement le gaz qui a provoqué l’explosion après s’être accumulé.
Cendre descend prudemment et trempe son bâton dans l’eau, qui est peu profonde (1m20) et a de la vase au fond. Le boyau part à gauche et à droite, et Cendre remonte le courant vers la droite. Il arrive à une salle avec une cascade et un énorme coffre d’environ 1m80 de long, suspendu à 30-40 cm de la surface de l’eau par de grosses chaînes qui se fondent dans la pierre du plafond. Une serrure en forme de démon grimaçant est entourée de la mention en Commun “Je dévore tout, sauf les plus grands voleurs“. La serrure attend une clé mais en même temps semble faite pour être crochetée. Falorin rejoint Cendre, suivi par Vorn qui porte Lith sur son dos et Sophrosyne dans ses bras.
Falorin a très envie d’ouvrir le coffre mais Sophrosyne s’y oppose véhémentement et refuse de toucher ce qui lui semble être un piège évident. Lith prête obligeamment une fourchette-qui-fait-aussi-cuillère à Falorin afin qu’il tente de crocheter la serrure. Comme raisonner le barde est une cause perdue d’avance et à l’instigation de Cendre, Sophrosyne préfère prêter ses outils de voleur à Falorin plutôt que de le laisser aller vers un échec assuré (et peut-être une mort certaine). Elle demande ensuite à Vorn de les ramener Lith et elle sur l’escalier.
Falorin ne se débrouille pas trop mal avec les outils… jusqu’au moment où la bouche du démon se referme sur deux d’entre eux et dévore le métal. Cendre ramène penaudement le set d’outils incomplet à Sophrosyne qui est très contrariée et ne manque pas de le faire savoir.
[Obo’laka ne manque pas de faire savoir à Falorin sa propre contrariété quant au fait que l’appât du gain l’emporte sur la prudence et qu’il n’a pas envie de devoir se chercher un nouvel hôte si Falorin meurt.]
Falorin jette la subtilité aux orties et invoque une Main de Bigby pour se saisir du coffre et tirer dessus, mais les chaînes résistent. Il se met alors à frapper le coffre à coups répétés et fait tomber des bouts de plafond.
Pendant que le barde s’amuse avec sa piñata géante (qui s’avèrera doublée de plomb), Bharash remonte l’escalier suivi par Sophrosyne, et se fait rater de peu par une flèche qui lui frôle l’arcade sourcilière. Voyant cela, Sophrosyne utilise sa thaumaturgie pour gueuler un bon coup au reste du groupe “d’arrêter leurs conneries parce qu’ils sont attaqués devant”.
Dans le couloir vers l’entrée se trouvent deux squelettes dont un archer, et un nouveau golem recousu. Le bouclier de Bharash intercepte une flèche destinée à la voleuse puis va s’en prendre à l’archer tandis que Cendre défonce le deuxième squelette qui s’est approché, avant de monter sur le sarcophage.
Durant le combat “en haut”, Falorin reste tranquillement en bas et dépiaute le coffre morceau par morceau jusqu’à récupérer le butin dans sa Main de Bigby. Très content de lui-même, il crée un portail qui les amène, sa Main et lui, dans la salle du haut où il percute Voorsharkaar par derrière (pour la plus grande surprise du prêtre).
Du coin N-W de la pièce sort du mur une créature fantomatique et informe qui fonce sur Cendre, les yeux brûlants de haine. Elle le traverse comme si elle voulait arracher un morceau de son âme au passage mais n’y parvient pas, et disparaît dans le couloir sud. Peu de temps après, elle revient, disparaît dans le sol et réapparaît près de Falorin pour l’enlacer et lui pomper son essence vitale avant de repartir vers les escaliers. Cendre part à ses trousses et, aidé par Vorn, la force à fuir le combat, seuls ses yeux encore visibles disparaissant dans le mur sans plus réapparaître.
Le golem se fait attaquer par Noludek et ses flèches spéciales anti-morts-vivants, et par Bharash. Voyant cela, Falorin fait lâcher le butin à sa Main et l’envoie taquiner le golem, sans toutefois réussir à toucher. Les efforts conjugués des combattants finiront par avoir raison de la créature qui n’explose pas comme les précédentes versions mais commence à se nécroser à grande vitesse.
Cendre détache le bras du golem et à titre d’essai, l’enfonce dans la gueule de ténèbres. Le bras ne semble pas subir de dégâts, à ceci près que la nécrose a continué à progresser. Il jette alors tout le bras dans la gueule qui le recrache. A la lisière de la bouche, une très longue main aux doigts faits de ténèbres denses et aux ongles d’obsidienne apparaît, fait un doigt d’honneur à Cendre (qui regarde en l’air, ne connaissant pas la signification du geste) et disparaît à nouveau.
Falorin inspecte son butin et y découvre 250 po, une chope en or avec un visage triste dessus, un tube en os contenant un parchemin permettant de lever une malédiction… et 3 phalanges. Généreusement, il propose 10 po à Sophrosyne pour qu’elle s’achète un nouveau set d’outils mais elle l’envoie bouler.
Bharash se fait soigner à grands coups de potion de soins et de sorts de Noludek et Voorsharkaar.
Le groupe repart par la salle de l’armure magnétique et emprunte le couloir qui mène à la grande salle. Cendre distingue dans la poussière des traces de pas de golem et des petits pieds bottés descendant l’escalier. Au fond du couloir de l’autre côté de la salle, on distingue un crâne de pierre géant avec de grandes dents acérées et des flammes qui brûlent dans les orbites. Il semble y avoir une pièce de l’autre côté de la bouche grande ouverte. Les yeux perçants de Noludek distinguent un sarcophage mais Falorin n’y voit rien de spécial lorsqu’il met son masque.
Cendre entre dans la pièce et voit une petite estrade portant un cube de cristal dans lequel flotte un petit crâne humanoïde. Sur le couvercle du sarcophage est gravé un jacouli. Sur les murs, il y a des crânes couverts de boue posés à l’entrée de galeries creusées dans la pierre comme des galeries de termites. Le bruissement de nombreuses petites pattes se fait entendre en provenance desdites galeries.
Depuis le couloir, le groupe entend Cendre parler tout seul : “Est-ce que c’est toi ? Où est-ce que tu es ? Ca fait longtemps que tu es là ? Est-ce que tu as faim ?” Interrogé, il répond qu’il entend dans sa tête la voix d’une petite fille. Sophrosyne tique et rappelle à Cendre l’instruction sur l’obélisque de “mentir à l’enfant condamné(e)”. Falorin rejoint Cendre ; Bharash et Sophrosyne, restés au bout du couloir pour surveiller les arrières (et dans le cas de Sophrosyne, pour bouder) s’aperçoivent qu’une seule flamme était restée allumée dans les orbites depuis que Cendre est entré, et que celle-ci s’éteint au passage de Falorin. Mais avant qu’ils n’aient pu en tirer une conclusion, Noludek s’engage à son tour dans la bouche et SCHLACK ! la mâchoire se referme sur lui et le mord. Il lui faudra toute l’aide de Bharash, Vorn et les autres pour s’en dégager et entrer dans la pièce. La bouche se rouvre et les deux flammes se rallument.
La voix déclare à Cendre qu’elle est la fille de Napaka et qu’elle veut sortir. Falorin pense que le crâne dans le cube est celui de la petite fille et demande à Cendre s’il n’y aurait pas moyen de le sortir, hypothétiquement. La fillette s’impatiente et exige la vérité ; Falorin applique la consigne à la lettre et lui répond que sa maman l’attend mais que la pièce est fermée et qu’on ne peut donc pas la sortir. Elle demande si cela fait longtemps qu’elle est là et il répond que oui. Cendre exaspéré sort de la pièce en grognant qu’il ne ment pas à un enfant. Falorin a moins de scrupules et continue à baratiner la fillette mais de plus en plus mal ; lorsqu’elle lui demande de quelle couleur sont ses yeux et qu’il répond qu’ils sont fermés, sa voix se fait glaciale et elle rétorque qu’ils sont verts - comme les flammes qui s’allument dans les orbites du crâne, faisant exploser le cube de cristal.
Le crâne s’élève dans les airs et devient flou. Deux traits de feu vert partent des orbites vers Falorin et Noludek tandis que des nuées d’insectes, arachnides, serpents et autres bestioles mortes-vivantes attaquent les deux comparses, déchiquetant le gnome. Voulant aider ses camarades, Bharash leur fait son souffle glacé dessus… ce qui fera hélas plus de dégâts au malheureux Noludek qu’aux nuées. Noludek prend la fuite en laissant derrière lui une illusion de lui-même dans le but de distraire les bestioles. Cendre retourne dans la pièce, provoquant à nouveau l’extinction d’une flamme.
Le crâne ouvre la bouche et tire une boule de feu dans le couloir, ratant Bharash et Sophrosyne mais touchant Noludek et surtout Vorn qui encaisse les dégâts de plein fouet en protégeant le gnome. Les nuées sont détruites par le feu et les fées protectrices de Falorin, et Cendre réduit le crâne en poussière sur un dernier “maman…” prononcé d’une voix de petite fille.
Vorn bloque la mâchoire avec son marteau et va ouvrir le sarcophage alors que le reste du groupe entre dans la pièce. Dedans se trouvent un morceau de tissu enveloppant les os d’un jacouli, et un sceptre orné d’un serpent. Sachant qu’il s’agit des restes de Moa symbole d’honnêteté, Sophrosyne propose qu’on lui trouve un hôte compatible, et les regards se tournent vers Voorsharkaar.
[+2000 xp]
Partie du 15 septembre 2023
Une petite brise
- Avec Fabian, Julien, Laetitia, Olivier et Patrice
Voorsharkar décide d’accepter de toucher le bâton. Et c’est bien Moa qui apparaît et se lie à lui sous la forme d’un serpent brumeux qui lui demande poliment à entrer. Moa pense que ce sont eux, les Neuf dieux (avec un petit “d”) qui ont attiré Acererak à Omu par leurs temples remplis de pièges, qui servaient à faire une sélection parmi leurs trop nombreux servants. Acererak les aurait vus comme des rivaux et a voulu les soumettre en créant une épreuve plus mortelle avant de tuer les Neuf dieux et de les enfermer dans la tombe. Voorsharkaar promet de les venger.
Nous prenons le chemin restant vers le nord pour se rendre compte qu’une énorme hélice de métal bloque le passage. Elle s’active quand nous nous en approchons et nous ressentons une force d’attraction croissante. Circonspects, nous revenons légèrement sur nos pas et l’hélice s’arrête. Nous inspectons le couloir à la recherche de dalle cachée et comprenons que tout le couloir ne fait qu’une seule dalle déclencheuse. Le sol sous l’hélice est brun sombre et les murs sont gravés d’oiseaux qui s’envolent vers l’hélice.
Sophrosyne demande à Luciole d’aller voir de l’autre côté de l’hélice en volant et Falorin tente d’aider en illuminant une branche au sol qu’il envoie dans la pièce avec sa main de mage.
Luciole confirme qu’il n’y a rien d’immédiatement dangereux. Il indique en outre que les pales en adamantium très affutées de l’hélice tournent autour d’un crâne d’acier. La pièce au loin contient en sarcophage au fond d’un large trou de six mètres de profondeur, et au niveau de base, trois coffres assez grands pour chacun contenir quelqu’un, l’un en onyx, l’autre en métal rouillé et le dernier en argent glacé.
Falorin tente de dissiper la magie de l’hélice mais cela ne fonctionne pas, ce n’est donc pas un objet magique. Le bord des pales disparaît dans le mur où une force physique doit vraisemblablement les entraîner. En réfléchissant un peu plus, Falorin crée un mur de force au milieu des pales et ensuite active le piège. Les pales se broient et le mécanisme se casse avec un bruit d’enraiement, laissant un étroit passage libre, trop étroit pour Voorsharkar qui se blesse contre l’une des pales abîmées. Tout le monde passe ensuite sans encombre. Nous remarquons que les murs sont gravés de plumes virevoltant, faisant certainement écho aux oiseaux dans la première partie du couloir.
La pièce fait 9 m de large et 10,5 m de long. Au sol à l’entrée, il y a le trou carré de 4,5 m de côté et profond de 6 m contenant le sarcophage gravé à l’image de Wongo et des morceaux des corps qui sont passés au travers de l’hélice. Bharash propose de sauter par dessus le trou avec une corde et la tient d’un bout tandis que Voorsharkaar tend de l’autre côté, ce qui permet à tout le monde de passer l’obstacle aisément. Vorn hélas tombe dans le trou, mais n’est pas blessé.
Falorin illumine la pièce et l’on voit les trois coffres sur des estrades. Lith lance un trait de feu sur le coffre apparemment gelé, ce qui n’a absolument aucun effet. Voorsharkar crée astucieusement un système pour avoir une corde qui descend dans le trou en la nouant autour d’une des estrades ; Vorn remonte et Falorin descend pour examiner le sarcophage qui n’a aucune ouverture : tout semble être créé d’un seul tenant dans la pierre.
Moa déclare que Wongo est cruel et violent, et qu’il se passerait bien de ses services mais qu’il pourrait aussi nous aider. Obo’laka, lui, pense qu’Acererak pourrait utiliser Wongo contre nous si on ne le libère pas. En quête de conseils quant à la marche à suivre, Voorsharkaar tente de prier son dieu mais Tyr semble avoir du mal à lui répondre, comme si d’autres puissances l’entravaient. Il ne parvient qu’à lui dire “Ici, tu es seul mon fils.”
Sophrosyne se propose pour accueillir l’esprit de Wongo ; elle ne le craint pas, ayant déjà été confrontée à des esprits pervers et cruels qui n’ont jamais réussi à la briser.
Falorin ouvre les coffres avec sa main de mage et dans chacun des couvercles se trouve une clé coincée dans une serrure par des picots en adamantium : il est impossible de retirer les clés. Sophrosyne se remémore les écrits sur l’obélisque et dit que les clés de tournent de l’intérieur. Elle convainc alors Luciole de se faire enfermer dans l’un des coffres et de faire tourner la clé depuis l’intérieur. Rien ne se passe, mais le coffre ne peut plus s’ouvrir. Lorsque Luciole tourne à nouveau la clé, Sophrosyne remarque un changement au niveau du sarcophage, quelque chose qui a disparu puis est réapparu. Libéré, Luciole sort du coffre, et Falorin retente l’expérience avec sa main de mage. Un bouton de la même couleur que le coffre apparaît sur le sarcophage. Vite, il fait de même avec les autres coffres et deux autres boutons apparaissent, toujours sur le sarcophage.
Sophrosyne, Bharash et Voorsharkar descendent dans le trou et se placent de part et d’autre du sarcophage et Falorin reste en haut. Sophrosyne, protégée par la bénédiction du prêtre, appuie sur les trois boutons simultanément avec ses deux mains et un pied - en profitant pour dévoiler ostensiblement sa jambe à l’attention de Voorsharkar - ce qui transforme le sarcophage en cristal. À travers celui-ci, nous voyons une momie de Monstre de Su tenant un masse d’arme lugubre et dérangeante ornée de crânes. Nous restons dubitatifs sur la manière de l’ouvrir, quand Vorn prend son marteau et d’un saut élégant éclate le cristal, projetant du schrapnel de cristal autour de lui.
Cela réveille la momie qui hisse et utilise sa masse d’arme pour infliger une peur panique au groupe, sauf à ceux qui sont proches de Bharash ; du coup, seul Falorin est affecté et, terrifié, il s’enfuit vers la cage d’escalier. Wongo saute sur Voorsharkaar qui l’esquive habilement. Bharash inflige deux impressionnants coups à la créature et puis Voorsharkar lui intime l’ordre de lâcher l’arme, ce que la créature fait. Voorsharkar s’empare immédiatement de la masse et à peine la touche-t-il que l’esprit de Wongo tente de forcer l’entrée de son corps en criant “laisse-moi entrer !”, mais Voorsharkar se contente de dire non, ce qui frustre grandement Wongo. Le prêtre plaque alors son symbole de Tyr contre l’arme, ce qui fait disparaître l’esprit et la momie tombe inanimée. Voorsharkaar relâche l’arme au sol.
Les discussions reprennent pour savoir quoi faire de l’arme et de l’esprit qui l’habite ; comme Obo’laka suggère à Falorin qu’on a besoin de toutes les forces contre Acererak sinon Acererak les utiliseraient contre nous, cela fait penser à Falorin que Wongo serait mieux sur un autre plan au fond du sac, comme ça personne ne peut avoir Wongo. C’est finalement la solution qui est choisie : l’arme et l’esprit de Wongo sont alors déposés dans le sac-rifié après avoir été emballés dans un tissu.
Le groupe décide de finir la journée dans cette pièce sécurisée. Falorin et Voorharkaar se lient respectivement à leur anneau et leur bâton. Lith crée une zone de confort pour le groupe qui se prépare à dormir.
Sophrosyne taquine Falorin en lui demandant s’il a besoin d’un doudou pour dormir, en pointant vers la petite momie simiesque. Comme Falorin lui répond que oui mais pas celle-là, elle se propose de lui servir de doudou et vient se blottir contre lui tout en lui interdisant quoi que ce soit au risque d’y perdre le membre trop entreprenant. Leur discussion bruyante ennuie Lith qui instaure une bulle de silence autour d’eux. Falorin rétorque avec une illusion de doigt d’honneur en direction de Lith et Sophrosyne qui se marre par un “ok” en main de mage. Le groupe finit par s’endormir.