27 Uktar 1490
Après une bonne nuit de repos, le groupe reprend sa route vers le fond de la salle derrière le rideau d’eau. Il y a toujours des yeux sur les murs et une porte toute simple au bout, en bois, sans serrure et avec une poignée que Lith actionne de sa Main de mage. Bharash s’avance dans la pièce et voit un gros bénitier dont le contenu sent sa soupe préférée (la soupe aux choux). Face à lui de l’autre côté de la vasque, lui tournant le dos, une silhouette trapue qui lui ressemble beaucoup et bouge le bras en même temps que lui. Bharash s’avance vers la vasque et la silhouette fait de même à reculons avant de se tourner vers lui ; il voit alors comme sa mort et détourne rapidement le regard. Sophrosyne se rappelle de la phrase de la plaque de bronze 2 “Etanchez la soif de votre ombre aux fonts“ et Bharash continue à progresser en cessant de regarder lorsque son ombre se retourne, jusqu’à être à côté de la vasque. Il fait alors mine de boire et son ombre l’imite, vidant la vasque de son contenu. Elle salue Bharash et disparaît. Au fond de la vasque se trouve un oeil de cristal orange incandescent que Falorin récupère.
En continuant à avancer dans le couloir, nous arrivons dans une pièce assez petite avec dans le mur une fente contenant une sorte de longue-vue qui pointe vers un médaillon en forme de diable cornu, porté par un bas-relief d’humanoïde à tête de chacal entouré d’une nuée de sauterelles gravé sur un bloc de pierre. Une des sauterelles a l’air plus épaisse que les autres et quand Lith pousse dessus, la grosse pierre descend, révélant derrière la salle d’I’jin mais cette fois par le côté de la dalle vautour. Au bout d’un moment, la porte remonte et quand Falorin regarde à nouveau dans la longue-vue, il voit en surimpression sur le médaillon une tête de vautour. Puis quelque chose tourne et l’image change pour un serpent.
Nous rouvrons la porte et Cendre entre dans la pièce, accompagné de Luciole. Le chat ailé a pour instruction de voleter au-dessus des symboles que Sophrosyne lui indiquera télépathiquement afin d’indiquer à Cendre où il doit poser le pied. La porte remonte et la séquence d’images reprend : serpent - porte - herbe à chat (roseau) - insecte (scarabée) - pied - soupière. Cendre arrive sans encombre à côté du sarcophage et celui-ci s’ouvre. Dedans se trouvent les os fragiles d’un almiraj et sa corne, que prend Cendre. Une lueur entoure la corne, une volute en forme de lapin s’en élève et une voix féminine s’adresse à Cendre, insistant d’un ton pressant pour entrer en lui et qu’il faut arrêter Acererak. Cendre la laisse entrer puis revient vers le groupe et lance la baguette à Lith [note : c’est une baguette merveilleuse mais on ne doit pas chercher à savoir ce qu’elle fait]. Yaka provoque Lith pour qu’il utilise la baguette mais le mage met une nouvelle fois un sort de Silence sur lui.
Tout le groupe se rend dans la salle des plateformes découverte la veille par Cendre et Falorin et le barde boosté par la force de Kubazan fait un triple salto pour atterrir sur la première plateforme, qui oscille de droite à gauche. Cendre, lui, court sur le mur selon ses habitudes et rejoint le balcon d’en face. Le squelette de la plateforme du milieu l’a regardé passer.
Cendre tire sur le levier rouillé et la statue de fiélon ouvre ses yeux rouges, ses bras commencent à se lever et des vents violents balayent la salle. Falorin commence à glisser de la plateforme et tout le groupe entend un hurlement dans leur tête ; Noludek souffre plus que les autres, ses yeux deviennent blancs et il tombe au sol inconscient.
Les mains du fiélon complètement ouvertes révèlent aux yeux perçants de Sophrosyne deux yeux de cristal, l’un blanc perle et l’autre écarlate, qu’elle va chercher avec sa Main de mage. Cendre réactive le levier et les vents s’arrêtent ; au bout d’un moment, Noludek reprend conscience.
Falorin reprend son jeu de plateformes et lorsqu’il arrive sur celle du milieu, il pousse le squelette dans le vide avant de continuer ses sauts. Bharash et Sophrosyne rejoignent l’autre balcon en sautant de plateforme en plateforme, et Noludek et Lith en volant. Lith en profite pour faire un crochet vers le fond de la pièce, très, très loin en bas, et récupérer le crâne à protubérance triangulaire dont il identifie l’aura d’abjuration. Falorin montre le crâne avec la même protubérance mais carrée qu’il a récupéré sur un squelette du rez-de-chaussée, et I’jin informe Cendre qu’il s’agit d’une clé. En consultant les différents dieux, nous apprenons qu’il y a 5 clés : triangle, carré, pentagone, hexagone, octogone.
Le balcon donne sur une pièce avec une fosse au milieu et deux statues d’argile de part et d’autre, avec contre le mur un 3e socle vide. Au fond de la fosse se trouve un golem d’argile et un coffre. Les deux statues représentent un chevalier (probablement Torm) avec le bras droit tendu, paume face à lui ; et un vieillard barbu (probablement Azuth) qui pointe vers le haut de la main gauche. Les deux statues peuvent pivoter vers le socle vide.
Papazotl dit à Lith qu’il faut mettre quelque chose sur le socle vide et Falorin grimpe dessus. On tourne la statue d’Azuth vers le socle vide… et le golem obéit à l’injonction et se retrouve sur le socle occupé par Falorin. La collision magique provoquée par deux objets tentant d’exister au même endroit, au même moment, projette des bouts de chair et d’argile à la ronde et infligeant de lourds dégâts à leurs précédents propriétaires. Sans surprise, cela n’a pas beaucoup plu au golem qui a bien l’intention de nous faire payer cela, tandis que Falorin se carapate promptement dans un coin de la pièce. Cendre, Noludek, Sophrosyne et Lith s’en prennent au golem sans beaucoup de succès. Bharash tourne la statue de Torm ; un pouf de fumée arrive sur le socle mais rien d’autre ne se passe ; il remet la statue dans sa position initiale. C’est Vorn le plus efficace pour décomposer ce qu’il reste du golem à coups de marteau en adamantium.
Une motte d’argile est déposée sur le socle et la statue de Torm tournée à nouveau la fait descendre dans la fosse. Falorin récupère la clé d’argent au cou du golem et se fait téléporter à son tour dans la fosse via le socle. Il ouvre le coffre et en arrache le couvercle pour frimer avec la force de Kubazan. Dedans, il y a deux perles de cristal : vert pâle et rose. On remonte Falorin.
Le couloir au fond de la salle fait un angle et mène à une porte avec un miroir circulaire, percée de 10 trous sur le pourtour. Les trous font pile poil la taille des 10 perles de cristal.
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Partie du 29 mars 2024
- Avec Julien, Olivier, Fabian, Xavier, Laetitia, Sam et Fabrice
Une porte en pierre donne sur la salle des statues, sa poignée est cachée mais Cendre la trouve et tente de l’ouvrir. N’étant pas assez fort, il laisse Vorn essayer - sans plus de succès. C’est le frêle Falorin qui leur colle la honte en ouvrant la porte avec sa force nouvellement acquise. Dans la pièce derrière, une flamme éternelle flotte dans les airs. La pièce elle-même a une forme de tambour ou de cylindre. Cendre lance un reste de main de golem dans la pièce, qui fait sproutch au sol mais sans plus. Il tire une flèche lumineuse dans la mousse du plafond ; la flèche retombe et la Main de mage de Falorin s’en saisit pour aller éclairer le plafond et une trappe qui y est ouverte. Le groupe a une illumination : il s’agit de la pièce au broyeur qu’ils avaient entraperçue un peu plus tôt (voir partie du 5 janvier 2024).
Le groupe retourne à la porte au miroir et Falorin place les cristaux dans les trous avec sa Main de mage. Au 3e cristal placé, le miroir lui renvoie une image de lui avec les cheveux blancs. Cendre vient se regarder et se voit aussi le poil blanc, les traits tirés, vieux et malade. Il couvre comme il peut le miroir de glaise du golem. Avant le dernier cristal, Falorin se voit devenu un véritable squelette, mais il place la dernière bille et le miroir disparaît comme une bulle de savon, la glaise tombant au sol.
Derrière la porte se trouve une pièce d’apparence sphérique, d’un diamètre de 15 mètres, qui est en fait un dôme se reflétant sur un sol de cristal parfaitement poli qui se révèle extrêmement glissant, tout comme les murs. Des centaines de bougies flottent dans les airs et éclairent la pièce. Neuf alcôves perforent le mur circulaire et débordent de trésors, dont un bouclier avec un diable hurlant et un diadème. Devant l’une d’elle, une statue de drakéide de 2 mètres de haut est penchée en avant comme pour prendre les trésors, et Lith confirme qu’il s’agit d’un sort de pétrification.
Au centre de la pièce, un voile de soie noire recouvre un objet sphérique qui flotte à environ 4 mètres du sol et qui terrifie Lith qui détecte une abomination arcanique totalement maléfique. Obo’laka souffle à Sophrosyne que c’est un tyrannoeil et que tout le monde va y rester, message dûment transmis au groupe par celle qui est restée précautionneusement hors de la salle (et qui regrette fortement que Falorin ait eu raison de les menacer d’un tyrannoeil depuis qu’il a vu les yeux mauves dans les couloirs). Questionné pour savoir si un tyrannoeil pourrait voir au travers du sort d’invisibilité, Obo’laka pense que oui.
Ce qui est fort dommage car Cendre a repéré tout au fond de la salle un crâne en forme de pentagone et que des plans commencent à être envisagés pour choper le crâne et sortir vite fait sans attirer l’attention du tyrannoeil supposé.
Le plan choisi est le plus simple : Falorin mettra un Mur de force autour du tyrannoeil voilé pendant que Cendre attrapera le crâne et courra pour sa vie vers la sortie.
Tout le monde se met en place pour suivre ce plan : le reste du groupe attend dans le couloir pendant que Cendre s’avance au fond de la pièce, chope le crâne et part en courant ; au même moment, Falorin lance son Mur de force… qui fait un flop : l’énergie se dissipe et rien ne se passe, si ce n’est que la porte-miroir réapparaît et que les 10 billes sont propulsées hors de leur emplacement et ricochent dans tous les sens. Tout le monde tente de les rattraper sauf Falorin qui est sous le choc du ratage de son sort ; Noludek et Sophrosyne s’avèrent les plus vifs et les plus efficaces mais il faut tout de même quelques instants pour que toutes les billes retrouvent le chemin des trous dans la porte (Noludek tient vraiment à remettre de la boue dessus et se fait engueuler par Falorin).
Pendant ce temps, de l’autre côté de ladite porte, Cendre sent un rayon noir violacé qui le frappe et ça lui rappelle désagréablement le dragon d’ombre du labyrinthe. Une voix gutturale rigole et dit quelque chose en Commun des profondeurs, que Cendre ne comprend pas. Le voile noir étant toujours en place, Cendre va se planquer dessous puis esquive un trait carmin qui semble provenir de l’un des murs. L’adversaire rit encore et Cendre, sous le charme, semble trouver ce rire assez sympathique finalement et perd toute envie de faire du mal à la créature qui l’émet.
La porte finit par s’ouvrir sur le spectacle de Cendre malaxant son ki sous le voile noir. Falorin entre et cible à nouveau la sphère pour mettre son Motif hypnotique dessus mais ça ne marche pas mieux. Cendre se libère du charme et pointe vers une alcôve du fond d’où est parti le rayon ; Sophrosyne lui crie de sortir mais entretemps trois rayons partent : un jaune vers Bharash qui l’esquive ; un rouge carmin vers Falorin dont le corps semble un instant se désintégrer et qui hurle de douleur ; et un vert pomme qui touche Cendre et le ralentit. Les rayons sont partis d’un même point dans une autre alcôve que précédemment. Un dernier rayon part d’un petit oeil dans le couloir et touche Sophrosyne, qui est très brièvement effrayée car l’aura de Bharash la protège de la peur. Vorn entre dans la salle et tire Falorin dans le couloir.
Bharash s’entoure d’esprits gardiens et Falorin lance son Fairy fire violet dans la zone d’où semblaient provenir les rayons, faisant apparaître aux yeux de tous Belchorzh, un tyrannoeil bleu. Cendre grimpe sur un mur pour sauter par-dessus Belchorzh et lui asséner des coups d’épée enflammée. Belchorzh insulte le moine avant de se taire et de se déplacer. Son oeil central bouge et se focalise dans une direction en particulier : le feu de l’arme de Cendre s’éteint, sa pierre ioun tombe, et le feu violet disparaît - tout comme Belchorzh.
De nouveaux rayons frappent Vorn, Bharash et Cendre, faisant s’endormir ce dernier. Dans le couloir, Falorin se prend également un rayon d’un petit oeil mais échappe à l’endormissement. La Main de mage de Sophrosyne attrape le crâne et le ramène vers le couloir pendant que Vorn fait de même avec Cendre endormi, et Bharash se rapproche d’eux dans la salle. Falorin lance Fairy fire au hasard dans une zone mais ne révèle rien.
Le voile noir se met à bouger, glisse au sol et révèle une sphère de métal gris de 2 mètres de diamètre. Une puissante force d’attraction monte et tout ce qui est métallique va s’écraser sur la sphère - y compris l’épée de Cendre, Bharash, et Vorn qui lâche Cendre. Le tabaxi tombe au sol et le choc le réveille. Tous trois se prennent des rayons, dont un noir que Cendre esquive et qui semble prêt à faire disparaître toute vie sur son passage. Dans le couloir, un rayon de peur frappe Noludek.
Sophrosyne utilise sa Main de mage pour ramasser le voile noir et le faire tourner en l’air dans le but de recouvrir la sphère et ses pièces attachées mais cela prend un peu de temps pour lui donner le mouvement nécessaire. Vorn tape un peu la sphère qui s’enfonce comme si elle était creuse, et Bharash souffle dessus, ce qui la rend très froide et encore plus inconfortable.
Pris d’une inspiration, Falorin se met à chanter en nain les louanges de Belchorzh, qui lui répond un truc incompréhensible mais peu importe : le son révèle sa position au barde qui lance promptement Fairy fire dessus et fait réapparaître le tyrannoeil d’un joli violet. Voyant cela, Cendre active son tatouage et fonce sur Belchorzh mais celui-ci décolle à 5 mètres de hauteur et endort Noludek d’un rayon ; le malheureux gnome sommeillera paisiblement jusqu’à la fin du combat. Un petit oeil tire sur Sophrosyne et lui colle la frousse, la faisant fuir vers l’entrée de la salle. Elle réplique en lançant le sort de Murmures dissonants (qu’elle a appris en observant Falorin) sur Belchorzh, qui a son tour semble terrorisé par la voleuse et se déplace pour s’éloigner d’elle.
Le drap ayant acquis suffisamment d’élan, retombe ouvert sur la sphère qui libère alors Bharash et Vorn. Vorn se venge en commençant à frapper consciencieusement l’aimant géant. Cendre récupère son épée et retourner lacérer Belchorzh à coups de griffes et d’épée. Le tyrannoeil riposte avec son rayon antimagie, éteignant à nouveau l’épée enflammée mais dépétrifiant au passage le drakéide. Trois rayons ciblent Cendre qui en esquive deux mais est ralenti par le troisième. Un autre rayon paralyse Falorin qui perd sa concentration, et Belchorzh échappe une nouvelle fois au feu violet et à la vue des aventuriers. Mais les blessures infligées par Cendre le font saigner et trahissent sa position, permettant à Vorn de lancer une boule de feu sur lui. De toute évidence, elle touche sa cible en cautérisant ses plaies qui cessent de saigner, pour tout le bien que cela lui fait ! car Belchorzh a désormais peur du groupe, comme cela s’entend dans sa voix lorsqu’il baragouine précipitamment des choses incompréhensibles. Encore une fois, il aurait mieux fait de se taire car le son permet à Bharash de parfaitement viser avec son marteau et d’achever le tyrannoeil qui tombe au sol, mort. Les yeux sur les murs se flétrissent aussi et c’est la fin de Belchorzh.
La sphère cassée par Vorn tombe au sol et fendille celui-ci, le rendant tout de suite moins glissant.
Le groupe peut enfin souffler et remarque alors la présence d’un individu supplémentaire dans la salle : il s’agit de Gabiru, le drakéide rouge dépétrifié, qui ne se rappelle plus rien depuis sa pétrification mais se rappelle très bien de continuer à empocher le trésor, dont acte. Entre deux empochages il explique qu’il avait été fraîchement enrôlé dans la Bannière jaune lorsqu’ils sont entrés dans la tombe, avec le funeste destin qu’on leur connaît.
Le groupe fouille dans les trésors et trouve trois masques d’or taille enfant en forme de tête de singe, perroquet, et chauve-souris que Noludek prend pour lui, d’une valeur de 75 po chacun. Sophrosyne s’empare du diadème qu’elle avait repéré de loin, en forme de pieuvre avec de la nacre pour les yeux et valant 2500 po, et le pose sur sa tête après l’avoir montré à Lith pour détection de la (non)magie. Le bouclier au visage de diable est magique et améliore la défense de son porteur. Enfin, il y a aussi une perle de pouvoir et une potion de rétrécissement.
Yaka contemple les trésors avec envie et insiste pour qu’on lui donne des gemmes à broyer : s’il en broie suffisamment, il sera libre. Quand on lui dit qu’il peut aussi nous aider à vaincre Acererak et que ça le libérera aussi, il commence par se payer notre tête mais finit par avouer que retrouver sa liberté lui plairait bien.
[+ 3000 xp]
Partie du 26 avril 2024
- Avec Julien, Olivier, Fabian, Xavier, Laetitia et Sam
Le groupe se repose un peu pendant que Falorin essaie de faire un peu de musique mais l’humeur n’y est pas. Gabiru, qui est dans la tombe depuis 6 mois, décide de nous accompagner.
Nous retournons dans la salle aux plateformes et empruntons un petit couloir à gauche du balcon qui nous avait échappé jusqu’à présent. Un embranchement mène vers la salle du broyeur au sud et vers le nord, le couloir est bloqué par une plaque avec une tête de minotaure dont les yeux sont creux et permettent de voir au travers. Falorin soulève la plaque et passe en premier. Cendre le suit mais la plaque le couperet retombe et il parvient de justesse à éviter la lame. Falorin relève la plaque et tout le groupe passe et retrouve la salle principale.
Nous descendons l’escalier, les marches sont moins moussues mais plus craquelées et le sol est couvert d’ossements. En bas, trois chemins partent vers l’est, l’ouest et le sud. Quatre gargouilles à quatre bras chacune, dont Lith confirme qu’elles ne sont pas des statues, regardent vers un trou noir dans le sol au centre de la pièce, dont les parois sont bien lisses sur les 3 mètres vers le bas que nous parvenons à éclairer ; au-delà, ce sont les ténèbres. Lith allume une perle qu’il laisse tomber et bien qu’on n’en voit pas la lumière, on l’entend toucher le sol rapidement après.
En remontant d’un demi-étage, il y a un couloir vers l’ouest et un autre vers le sud que nous décidons d’emprunter. Lith y enflamme les toiles d’araignées. Le couloir se divise et mène à l’ouest sur une petite pièce de 4-5 mètres de côté. La pièce est vide à l’exception d’un grand miroir rectangulaire incrusté dans le mur en face du couloir.
Cendre entre en premier, se voit dans le miroir, puis… ne voit plus son reflet et il disparaît de la salle. Falorin se voit alors mais il détourne vite le regard et conseille au groupe d’en faire autant.
[Cendre se retrouve tout seul ; il voit le reste du groupe mais ne nous entend plus et n’entend plus non plus I’jin dans sa tête]
Lith pense qu’il y a moyen de libérer Cendre et nous cachons le miroir derrière une cape pendant qu’il l’étudie.
[Cendre entend des voix lui parler dont une qui reconnaît “son pote le drakéide” de l’autre côté. Il y a une bonne dizaine d’entités dans le miroir dont une voix féminine autoritaire et au chultais assez daté ; elle se présente comme Lukana. Elle protégeait la reine Napaka et le dieu de la mort l’a enfermée ici. Pour sortir, le miroir peut être détruit mais cela libèrera tous ses prisonniers.]
Lith comprend que le miroir est une prison comportant 12 cellules comme des pages dans un livre, et qu’il pourrait libérer les prisonniers un par un. Il prononce le mot de commande ; le miroir devient noir et on voit le mur au travers. Il faut décider de l’ordre dans lequel “ouvrir” les cellules et Sophrosyne propose de commencer par la dernière “page”. Falorin voudrait prendre une page au hasard mais un vote tranche en faveur de la voleuse.
[Une autre voix masculine aux sonorités elfiques se présente en commun comme étant Thlad Xolbris ; il s’est retrouvé enfermé là avant Lukana.]
Lith prononce un mot (“noir-feu”) et une petite forme volante ressemblant au croisement entre un moustique et une chauve-souris se matérialise pour se jeter sur Sophrosyne : c’est une stirge qui plante son rostre dans le cou de Sophrosyne et commence à sucer son sang. Falorin se moque de la bestiole en lui demandant “C’est ça que tu appelles sucer ?“ et fait exploser sa tête dans une gerbe de sang de tiefling.
Yaka se moque de Sophrosyne couverte de sang et de tripes de stirge avant que celle-ci ne se nettoie prest(idigitationnell)ement.
Lith recommence et libère une humanoïde d’une quarantaine d’années, couverte d’une armure en chitine noire qui ne fait aucun bruit en bougeant et armée d’un iklwa. C’est Lukana, qui nous tient en joue avec son arme. Elle s’adresse à nous en chultais et Yaka accepte de traduire en échange d’une gemme. Il la croque, la broie et avale la poussière avec grand contentement. Lukana demande depuis combien de temps elle est enfermée et ce qu’il est advenu de sa reine, et nous proposons de faire le point là-dessus plus tard. Nous lui demandons s’il y a des créatures dangereuses dans les cellules et elle nous parle de son minotaure de compagnie Zaal qui est peu recommandable mais qu’elle devrait réussir à contrôler.
La cellule suivante est vide.
Celle d’après libère une gargouille à quatre bras. Falorin, enhardi par sa précédente victoire contre la stirge, se moque d’elle mais il ne réussit qu’à s’attirer sa colère et se prendre des coups de griffe. Lukana frappe la créature de son iklwa qui est semble-t-il empoisonné. Noludek essaie de soigner Falorin mais étonnamment le sort fait peu d’effet et Falorin ne regagne pas beaucoup de vie ; il file se réfugier à l’arrière du groupe pendant que Sophrosyne, Bharash et Vorn s’en prennent à la gargouille avec l’aide de Lukana. Sophrosyne finit par achever la statue en la décapitant.
Lith recommence à faire sortir les prisonniers des cellules, et la prochaine est Jill Longue-Epée - de son p’tit surnom “Vérole” - une camarade de Gabiru. Elle nous apprend que la Bannière jaune cherchait la couronne d’opale noire, un puissant artefact qui ceignait le front de l’archimage Sathanor du Netheril. L’achimage aurait créé une sphère d’annihilation pour détruire le monde en voyant la noirceur de celui-ci dans l’opale noire, mais a été avalé par sa sphère, laissant derrière lui sa couronne qui vaut très, très, TRÈS cher.
Le drow - qui est plutôt beau gosse - se présente comme étant Thlad Xolbris ; il porte une longue robe noire avec un fermoir en forme d’araignée, brisé comme si on l’avait martelé encore et encore, et tient un bâton de bois clair. Lukana et lui se saluent. Thlad nous apprend qu’il s’est fait enfermer dans le miroir lors de sa visite d’Omu, après avoir fui être parti de l’Underdark il y a plus d’un siècle pour cause de, euh, mésentente avec les femmes drows locales.
Thlad sait comment ouvrir la cellule de son choix plutôt qu’au hasard comme fait Lith, et notre mage fait une sale tête en entendant cela. Il fait sortir Cendre puis le minotaure de Lukana.
On continue à libérer les prisonniers et le prochain est Athan, un petit Chultais d’une cinquantaine d’années à moustache tombante, qui se révèle être un marchand bizarrement jovial cherchant ses fruits - ce qui laisse penser qu’il n’a plus toute sa tête.
Lukana veut remonter à l’entrée de la tombe avec les rescapés du miroir et nous y attendre, mais Thlad préfère nous accompagner (le coup d’oeil concupiscent qu’il lance à Sophrosyne donne peut-être une piste d’explication). Les deux groupes se disent au revoir et se séparent.
Nous empruntons le couloir en face de celui du miroir ; il est fermé par une dalle de pierre arborant une peinture d’un humanoïde dont le visage est constitué d’une nuée d’étoiles, sa main droite levée. Spontanément, Falorin lève la main pour saluer la peinture… et la pierre descend pour révéler un couloir poussiéreux, avec des bas-reliefs représentant une sphère qui tire sur des gens qui fuient. Le couloir tournicote un peu et aboutit à une salle dans laquelle des pans de murs entourent au centre un petit promontoire sur lequel repose une couronne en or avec une opale noire luisante. Au nord de la salle, une porte ouverte donne sur un escalier qui descend. Le mur du fond est orné d’un visage de diable grimaçant à la bouche ouverte de 30 cm de diamètre. Cendre s’approche de la bouche et entend comme un souffle. Ca parle en abyssal et Thlad fait la traduction : “Les ténèbres viennent pour vous, votre fin est proche“. Sophrosyne raconte au drow l’épisode de la main noire qui a griffé Voorsharkaar et Thlad pense que c’était un démon de l’ombre.
Lith veut inspecter la couronne mais Thlad le devance et affirme qu’elle est protégée par un sort d’alarme très performant. On décourage Yaka qui se ferait bien un casse-croûte de la couronne. Un gros débat s’engage pour savoir ce qu’il convient de faire de la couronne : Falorin et Cendre ont très envie de la prendre, Sophrosyne pas du tout. Voorsharkaar nous rapporte que Fenthaza pensait que la couronne et son opale noire étaient la clé pour libérer Dendar.
[+2000 xp]
Partie du 24 mai 2024
- Avec Julien, Sam, Fabian, Olivier, Xavier et Laetitia
Yaka pense que la couronne est un piège à couillons. Pendant que ça discute toujours pour savoir que faire de la couronne, Sophrosyne cuisine un peu Thlad qui explique être parti de chez lui par goût de l’aventure… et aussi parce qu’il a refusé de coucher avec une grande prêtresse drow. Il explique ne pas être mage de formation mais plutôt pratiquer la magie “en amateur”.
En inspectant la pièce pour trouver des pièges, Falorin repère de la poudre d’os au sol mais pas de traces de griffes sur les murs. En bas de l’escalier, Cendre trouve une plaque de bronze :
“Mort au feu.
Le dîner ou la noyade.
L’air précieux et la chute de sable.
L’armée dort en silence.
Le miroir en contient douze.
Trouvez le double du sceptre de fer.
Le dédale contient la clé.”
Finalement, le groupe cède à la pression des plus imprudents curieux et se décide pour prendre la couronne. Vorn place son marteau de manière à bloquer la porte d’entrée, et Bharash, Sophrosyne et Noludek sortent de la pièce, en laissant Luciole à l’intérieur pour servir de périscope à pattes. Thlad utilise sa Main de mage ombreuse pour soulever la couronne ; les deux portes remontent mais le marteau force celle par où nous sommes entrés à rester ouverte sur 20 cm. La porte se fissure un peu sous l’impact.
Falorin distingue un mouvement du côté de la tête de diable et se carapate. Deux créatures humanoïdes le suivent de près ; leur peau flétrie est sombre, et leurs yeux vides sont comme des puits de ténèbres (Voorsharkaar les identifiera plus tard comme étant des bodaks, des humains ayant voué leur vie à Orcus le prince-démon des enfers et patron des morts-vivants).
L’un d’eux se jette sur Cendre qui riposte et le met au tapis. Deux traits de ténèbres partent des créatures et touchent Cendre et Falorin. Voyant leurs camarades en péril, Sophrosyne et Bharash font un Pas brumeux au travers de la porte et Noludek se transforme en chauve-souris pour retourner dans la pièce. Sophrosyne tend obligeamment la main à la créature au sol pour l’aider à se relever… et la poignarder dans la gorge. Très contente d’elle-même, elle se retourne pour faire un clin d’oeil à Thlad qui crie “attention !” alors que le cadavre du bodak explose en une onde de chocs de ténèbres. La voleuse esquive le gros des dégâts contrairement au drow qui se les prend de plein fouet. Thlad envoie trois kunais d’ombre sur un troisième bodak qui a contourné le mur pour le prendre à revers. La simple présence des créatures inflige des dégâts nécrotiques au groupe et met Falorin tellement mal à l’aise qu’il doit arrêter de les regarder.
La mort et l’explosion d’un deuxième bodak projette Falorin au sol, insconscient. Noludek volette jusqu’à lui pour le soigner et le remettre sur pied, tandis que les autres membres du groupe font abstraction du barde K.O pour continuer à exterminer les bodaks. Le combat se termine avec Cendre et Bharash assez mal en point, et tous trois avec Falorin ont les traits tirés en plus d’être couverts de morceaux de bodaks.
Cendre s’assied en position du lotus pendant que Sophrosyne le nettoie à coups de Prestidigitation mais il ne parvient pas à se remettre totalement. Voorsharkaar propose alors une séance de thérapie de groupe et invite Cendre, Bharash, Thlad, Falorin et Sophrosyne à prier Tyr en sa compagnie pour que le dieu soigne leurs blessures. Ca marche plutôt bien, ce qui amène Sophrosyne à admettre que moui bon parfois c’est en effet utile de prier les dieux.
Lith et Thlad inspectent tous deux la couronne mais auront besoin de plus de temps pour l’analyser en détail.
En attendant, les deux portes sont toujours fermées (ou presque) et le groupe est coincé dans la pièce. De ce côté-ci de la pièce, la peinture sur la porte représente le même humanoïde levant le bras droit à un détail près : son bras est coupé au niveau du coude, laissant présager de la condition désagréable pour rouvrir les portes. A la suggestion de Sophrosyne, Falorin cache son avant-bras avec une illusion mineure et lève le bras, sans résultat. Il se polymorphe en petit machin volant pour passer de l’autre côté de la porte entrouverte et refaire le geste de salut mais ça ne fonctionne toujours pas. Le groupe se lance dans de savants calculs de qui peut se téléporter, qui peut téléporter quelqu’un d’autre etc. et Keshma propose d’utiliser un voeu pour sortir tout le monde mais on refuse.
Incité à l’imprudence par Cendre, Falorin part tout seul dans le couloir en direction de la salle aux gargouille pour faire le tour et rejoindre l’autre porte. Un long moment s’écoule. Très long. Trop long. Sans nouvelles du barde qui aurait eu trois fois le temps de faire le tour.
Cendre se téléporte de l’autre côté de la porte, remonte le couloir… et trouve le corps froid et inerte de Falorin, avec Keshma se tenant à côté de lui. Elle explique qu’il s’est fait attaquer par le dernier spectre du quatuor de la tombe et qu’elle a seulement pu le stabiliser pour lui éviter une mort certaine. Cendre soulève le corps de Falorin et le ramène tout penaudement près de la porte où il se prend un regard lourdement accusateur de Sophrosyne. Keshma explique avoir pris l’initiative de sauver Falorin en échange d’un voeu et Sophrosyne la remercie. Noludek passe une potion de soins à Cendre au travers de la porte ; il la fait boire à Falorin qui revient à lui mais reste très très faible.
Les discussions et les calculs reprennent pour savoir comment sortir tout le monde (avec certaines propositions inquiétantes comme couper le bras de Vorn ou la patte de Luciole). Falorin utilise une fois encore son Mur de force de manière créative comme un pied-de-biche magique pour forcer la porte à s’ouvrir et tout le monde traverse vite fait.
On repart dans la pièce des gargouilles avant d’emprunter le couloir à l’ouest. Au bout, des escaliers mènent à une double porte en pierre et un linteau gravé : “Chaud comme la braise, froid pour le meurtre, immobile pour les morts, nectar pour les goules“. De part de d’autre de la porte, deux sculptures de bronze représentant des têtes de serpent aux crochets apparents émergent du mur. Elles font un peu penser à des vasques et il y a une odeur métallique et de putréfaction dans l’air, comme du sang pourri. La solution au rébus se révèle vite être “le sang”. Le groupe contemple les têtes de serpent en comprenant ce qui est attendu d’eux.
Voorsharkaar se propose pour verser son sang car il est plus costaud et en meilleure forme que le reste du groupe. Sophrosyne lui entaille la paume de la main avec sa dague et il laisse couler son sang un bon moment, devenant de plus en plus pâle, jusqu’au moment où un bruit se fait entendre et le battant du côté “abreuvé” s’ouvre.
Une lueur d’un vert maladif s’échappe de l’immense salle derrière les portes. Au centre de celle-ci, une fosse profonde de 3 mètres. Au fond, un trône fait d’os et de peau est surmonté d’un grand crâne cornu et de plus petits crânes. Sur les côtés de la salle, des alcôves abritent des statues en bois représentant des guerriers à tête de frelon.
Trois silhouettes décharnées s’agitent au fond de la salle, leurs yeux et leur bouche cousus, maniant des pinceaux et des pots de pigments. Les murs sont peints de scènes macabres, par exemple une créature portant une toile de couleur jaune sur le torse et en train de s’étouffer, ce que le groupe identifie rapidement comme étant la scène finale d’un membre de la Bannière jaune. Il y a également une figure familière aux oreilles pointues qui regarde avec horreur une main noirâtre lui traverser le torse : un portrait très fidèle des presque-derniers instants de Falorin rencontrant le spectre.
Dans la tête de Lith, Papazotl explique que le grand crâne est celui de Karados, un champion minotaure d’Omu, et que les autres crânes sont ceux des servants qui ont construit le tombeau.
Le groupe entre et en passant, Cendre entend des râles et des bruits de chaîne en provenance de derrière les murs à côté de la porte, mais seulement du côté “nourri au sang”. Au fond de la fosse, on aperçoit des os.
Cendre inspecte les statues qui sont entièrement en bois et assez dégradées, puis il continue vers le trône que Yaka désigne comme étant celui d’Acererak. Les peintres ne bronchent pas. Sur le trône est posé un sceptre en acier avec un crâne de démon barbu en adamantium au sommet dont Cendre se saisit.
Falorin rejoint Cendre par la gauche de la salle, et Noludek fait de même par la droite mais s’arrête après avoir repéré un passage entrebaîllé derrière la dernière statue en bois. Il s’approche pour mieux voir et bouscule la lance de la statue, qui tombe en entraînant un crâne au fond de la fosse, le tout faisant beaucoup de bruit.
Le groupe rejoint Noludek et pousse la porte secrète. Derrière se trouve une petite pièce aux murs ornés d’une mosaïque représentant une ville, la jungle, et le ciel bleu au plafond. Ca respire le luxe. Au centre, une orbe en bronze sculptée en forme de soleil souriant, d’un diamètre de 60 cm et émettant une chaude lumière, surplombe un sarcophage de basalte sur lequel est posé une boîte à bijoux en or en forme de cafard d’une trentaine de centimètres, sertie de pierres précieuses avec des perles noires pour les yeux. Le sarcophage est gravé du nom Napaka et est scellé de plomb.
Yaka raconte qu’après la mort des dieux charlatans (ce qualificatif provoquant un concert de protestations dans la tête des hôtes desdits dieux) Napaka s’est constituée prisonnnière auprès d’Acererak en échange de la liberté pour son peuple. Acererak a faire construire cette pièce, lui montrant les progrès du chantier, et a quand-même asservi le peuple omuan. Quand elle est morte, il a mis son cadavre ici.
Noludek, Bharash, Cendre et Falorin entrent dans la pièce, et Falorin ouvre la boîte à bijoux avec sa Main de mage. Dans la boîte qui vaut une petite fortune (1500 po) se trouvent une clé de jade en forme de crocodile et un collier avec 8 perles rouge-orange. Falorin empoche le tout. Bharash tente d’ouvrir le sarcophage, sans succès. Noludek donne une pichenette au soleil qui oscille gentiment et continue à chauffer. Thlad détecte de la magie sur le soleil mais rien dans le sarcophage à cause, suspecte-t-il, du sceau en plomb et du couvercle en obsidienne.
Questionné, Voorsharkaar admet qu’il pourrait communiquer avec les morts (et donc avec les restes de Napaka) mais que cela lui répugne.
Cendre utilise son épée pour desceller le plomb et Bharash pousse le couvercle. L’intérieur est recouvert de plomb, et le groupe a juste le temps d’apercevoir 1) des pieds squelettiques 2) que le soleil ne sourit plus du tout, avant que des rayons lumineux jaillissent en tous sens de ce dernier et frappent Bharash tandis que Cendre et Sophrosyne les esquivent. Ensuite la lumière diminue et la sphère refroidit.
Dans le sarcophage se trouvent bel et bien les restes de Napaka qui porte un masque de frelon et tient un sceptre en fer à tête d’adamantium semblable à celui du trône. Le sceptre est entouré de magie de transmutation et Cendre s’en saisit, constatant qu’il est beaucoup plus lourd que l’autre version. La bouche de Napaka s’ouvre et libère un nuage nécrotique empoisonné qui fait tomber Bharash inconscient. Sophrosyne titube hors de la pièce, Cendre tire le drakéide dehors, Falorin le stabilise et on décide qu’il est grand temps de prendre un peu de repos.
[+2500 xp]
Partie du 21 juin 2024
- Avec Julien, Sam, Fabian, Olivier, Xavier et Laetitia
Pendant que le groupe se remet de ses émotions, Sophrosyne suggère qu’on règle le problème du spectre errant une bonne fois pour toutes en l’appâtant avec une cible seule. Voorsharkaar puis Cendre se proposent pour servir d’appât, et c’est finalement Cendre qui s’y colle, suivi de près par Sophrosyne invisible qui laisse Luciole avec le groupe dans la salle du trône avec comme instructions qu’ils se mettent à courir pour les rejoindre s’ils voient le chat détaler. C’est la tournée générale de bénédictions pour Cendre : Falorin, Voorsharkaar et Bharash s’y mettent, et Sophrosyne y voit une belle occasion d’aller bisouter la joue du prêtre sous prétexte de lui octroyer sa propre bénédiction (heureusement sans parvenir à le déconcentrer).
Cendre se met en route vers la salle aux gargouilles, talonné mais pas trop près par Sophrosyne. Il pose la main sur une gargouille avec l’intention de grimper dessus mais se ravise bien vite quand la statue se met à bouger ; il retire sa main et elle s’immobilise à nouveau. Soudain, il ressent un grand froid alors que le spectre sort du sol. Il extrait une sorte de lame ombreuse des replis de sa personne et frappe Cendre, au même moment où Sophrosyne lance un contact glacial sur l’ombre. La créature retourne dans le sol et Sophrosyne ordonne à Luciole de ramener le groupe ; le chat se met à courir, entraînant le reste des aventuriers à sa suite.
Le spectre réapparaît et rate Cendre ; ce qui ne rate pas, ce sont les deux dagues de Sophrosyne qui lacèrent le spectre avant que la voleuse ne s’éloigne à nouveau en se moquant de lui. Celui-ci darde sur elle son regard malfaisant et redescend dans le sol après s’être fait frapper par Cendre. Le reste du groupe arrive juste à temps pour constater l’efficacité du duo et assister à la fin du spectre, qui a tenté de s’enfuir dans un mur après avoir frappé Sophrosyne et a récolté un coup de dague final pour sa peine.
Enfin débarrassé de cette menace, le groupe retourne vérifier rapidement dans la salle du trône s’il n’a pas oublié un passage secret (non) et repart dans l’escalier qui descend à gauche. En bas de l’escalier attend sagement un coffre… trop sagement au goût de Sophrosyne qui est persuadée qu’il s’agit d’un mimic en embuscade. Thlad lance un eldritch blast qui fait reculer le coffre de quelques centimètres, sans autre résultat.
Sophrosyne se positionne en haut de l’escalier avec Bharash qui la protège de son bouclier au cas où, et elle fait reculer le groupe dans le couloir avant de crocheter la serrure du coffre avec sa Main de mage. La Main soulève le couvercle et Sophrosyne a à peine le temps d’apercevoir quelque chose dans le coffre avant qu’un bruit ne se fasse entendre et qu’un gros rocher tombe sur Bharash, l’écrasant à moitié. Le rocher se met à rouler vers le bas de l’escalier et Sophrosyne bondit par-dessus en utilisant le bouclier de Bharash comme tremplin, atterrissant sans dommage de l’autre côté. Le rocher écrase le coffre et son contenu, et continue son chemin. Puis on entend un craquement et le rocher disparaît à la vue.
Le groupe descend l’escalier à la suite du rocher et découvre que les premières dalles de marbre de la salle suivante ont été défoncées, révélant une fosse profonde de 3 mètres aux parois terriblement lisses et au fond rempli d’un acide vert à l’odeur âcre, de toute évidence très puissant puisqu’il a déjà fini de dissoudre le rocher. Un destin funeste et une dissolution rapide ont été évités au groupe…
Cendre saute par-dessus la fosse et va nouer une corde aux deux colonnes les plus proches pour que le groupe puisse avancer dans la salle en toute sécurité, au cas où il y aurait un autre piège à acide.
Au centre de la salle, un sarcophage de cristal opaque change constamment de couleur. Sur une terrasse, le mur du fond arbore un motif de minotaures et un dessin de labyrinthe.
Les petits dieux ont chacun leur idée sur ce qu’il faut faire dans la salle : I’jin dit à Cendre qu’il faut ouvrir le sarcophage quand il est doré (mais quand Sophrosyne demande pourquoi, la seule explication d’I’jin est qu’elle aime le doré) et Kubazan dit à Falorin d’aller inspecter le motif du fond. Falorin essaie de le dessiner mais le motif se modifie constamment sous ses yeux, et surtout le labyrinthe semble ne pas avoir d’issue. Cendre explique cela en arguant que pour Ubtao, l’important n’est pas de sortir du labyrinthe mais le chemin emprunté pour en sortir.
En regardant plus attentivement, Falorin distingue des points de couleur assez ténus dans le labyrinthe mais quand il s’en approche, le motif se couvre de brume. A vrai dire on dirait plutôt une sorte de portail situé juste derrière la surface du mur et non dessiné dessus. Bien que les murs bougent constamment, les points de couleur restent en place.
Yaka se fait les dents sur le sarcophage sans parvenir à l’entamer ; Falorin lui conseille d’aller voir au fond de la fosse s’il veut manger des gemmes, le crâne y plonge, et revient parfaitement intact se secouer pour se débarasser de l’acide près de Falorin qui en reçoit des gouttelettes pour la peine.
Falorin finit par toucher du doigt une des lumières et se fait aspirer par le labyrinthe, disparaissant aux yeux de ses camarades tandis que dix pans de murs s’abaissent et révèlent des squelettes de minotaures qui se relèvent.
Du haut du balcon, le groupe a une belle vue sur les nouveaux arrivants : Noludek s’empresse de leur tirer dessus, Bharash va se placer en haut de l’escalier de gauche pour lancer son marteau-jokari et Cendre abat un minotaure squelettique en bas de l’escalier de droite. Sophrosyne le dépasse pour aller débiter un autre minotaure en petit tas d’os en faisant sauter les articulations avec ses dagues, puis vient tenir la position aux côtés du tabaxi pour bloquer le passage et engager le combat avec trois autres minotaures.
Voorsharkaar descend l’escalier de gauche pour faire reculer les morts-vivants devant la puissance de Tyr ; cela fonctionne très bien sur deux d’entre eux qui fuient vers leur alcôve mais le troisième ne l’entend pas de cette oreille et frappe le prêtre. Thlad lance une malédiction sur un minotaure et le bombarde de kunais d’ombre. Vorn et Noludek vont également en renfort du côté gauche.
Pendant ce temps, Falorin se trouve dans un couloir sans réel plafond : en levant la tête, ce qu’il voit est une version déformée de la salle où nous nous trouvons avec des nuages noirs menaçants entrevus dans les interstices. Les murs sont éclairés par des torches et les couleurs sont délavées. Il avance dans le labyrinthe en cherchant les lumières qu’il avait repérées sur le dessin. Enfin il en voit une et s’apprête à la toucher mais une main squelettique s’abat sur son bras et le repousse. Il devient alors invisible et se précipite vers la source de lumière en esquivant les attaques du minotaure ; la source est une clé de cristal noir posée au sol et Kubazan inspire le barde pour qu’il la prenne. Il est expulsé du labyrinthe et réapparaît dans la salle près du sarcophage… enfin, “réapparaît” est un bien grand mot puisqu’il est toujours invisible et reste parfaitement silencieux (du coup personne ne sait qu’il est revenu).
Cendre et Sophrosyne s’acharnent en duo sur leurs minotaures - qui en font de même à l’égard de la tiefling - et Voorsharkaar dédouble sa lance en une version fantômatique pour frapper l’ennemi le plus proche. Thlad continue à distribuer ses malédictions, Vorn tape, et Noludek perfore de flèches un minotaure caché dans son alcôve. Cela le motive à en sortir brièvement mais Falorin le force à retourner dans sa niche. Bharash continue à jouer du marteau par-ci par-là.
Sophrosyne et Cendre achèvent leurs adversaires et Voorsharkaar maintient les derniers morts-vivants à distance le temps qu’on s’en occupe définitivement.
Durant le combat, le sarcophage est passé successivement par plusieurs couleurs ; là, il passe du violet au vert pendant quelques secondes. Falorin observe attentivement cela et lorsque le sarcophage passe au noir, il en approche la clé. Il ressent alors une vive brûlure à la main et se retrouve marqué d’un visage noir de diable grimaçant, tandis que le sarcophage s’effondre comme s’il était fait d’eau. Cela surprend le groupe mais moins que la réapparition subite de Falorin qui leur explique ses péripéties.
L’eau en question est en réalité du sel de cristal fin comme du sable sur lequel trônent désormais plusieurs objets : dix bracelets en nacre iridescents que certains identifient rapidement comme de la coquille de fléauscargot (Sophrosyne et Cendre s’en accaparent chacun un pour leur collection personnelle), une coquille d’escargot, et une robe dont les couleurs changent et scintillent. Lith ouvre la bouche pour parler mais Thlad lui grille la politesse et explique que c’est une robe des couleurs étincelantes, couleurs dont l’effet psychédélique perturbe les attaques des ennemis… et éventuellement des alliés s’ils se trouvent trop proches. C’est Lith qui reçoit la robe.
L’esprit d’Unkh se trouve dans la robe et Obo’laka explique à Sophrosyne qu’il est pénible et toujours indécis. I’jin de son côté dit à Cendre que ce n’est pas un mauvais bougre et qu’il les a tous sauvés mais qu’il est un peu lent. C’est Bharash qui s’y colle pour accepter l’esprit de l’escargot en lui, rampant tranquillement dans son oreille.
Au fond d’une alcôve, Cendre trouve un passage caché qui mène à un couloir rempli de toiles d’araignées. Au bout du couloir, une pièce de 4,50 mètres de côté renferme un étrange appareil de bronze composé d’une sphère de 3 mètres de diamètre, sorte de carte des terres et des océans que les plus observateurs identifient comme une représentation de Toril, et d’anneaux articulés portant des représentations de corps célestes : lune, soleil, etc. qui bougent lentement. Sur les murs figurent de grands humanoïdes dépourvus de tête.
Après tous ces combats épuisants, il est décidé de prendre du repos et le groupe retourne dans la grande salle pour s’installer plus ou moins confortablement. Falorin demande à Lith de lui enseigner des trucs pour faire plus mal aux ennemis, ce qui enchante le mage qui joue le professeur. Voyant cela, Thlad s’empresse de faire une démonstration à Cendre et Sophrosyne de ses propres tours et il sort d’une faille dans le vide une longue épée de ténèbres, avec laquelle il fait quelques moulinets avant de la remettre dans la faille qui disparaît. Le public de deux admire, avant d’aller s’entraîner à faire des acrobaties combinées pour être plus efficaces ensemble au combat - une idée de Cendre.
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